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La responsabilité politique n'est-elle réservée qu'à ceux qui gouvernent ?

Publié le 06/06/2005

Extrait du document

·         Et c'est justement là que se situe le problème. Le fait politique étant publique, comprenant à la fois ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés, les citoyens, pourquoi al responsabilité n'incomberait qu'aux dirigeants. ·         En plus de cette question, une autre devra rester claire en notre esprit : qui réserve al responsabilité politique ? En effet, notre question porte sur la limitation de la responsabilité à un groupe de personnes : ceux qui gouvernent. Mais qui décide de ces limites. Car on ne peut prétendre qu'elles soient naturelles. ·         Nous devrons donc analyser ce qu'est la responsabilité politique et si elle peu, d'une manière ou d'une autre, se limiter à ceux qui gouvernent. Problématisation. Nous avons aujourd'hui des responsables politiques qui prennent des mesures que nous jugeons, par une approbation ou un rejet. Mais, ces personnes qui nous gouvernent, sont-elles vraiment les seules responsables ?

Dans une organisation à grande échelle, les gouvernements ont les plus hautes responsabilités. De plus, étant donné qu'ils sont les seuls à avoir accès à des données secrètes de grande portée, comment d'autres qu'eux pourraient-ils être responsables à cet égard? Pourtant,non seulement tout être conscient et capable d'agir peut etre dit responsable; si le gouvernement devient l'unique responsable de tout, ne serons nosu pas dans le cas d'un système totalitaire? C'est un enjeu majeur que de savoir où est la limite entre la délégation de responsabilité par commodité d'oraganisation, et le rejet de la responsabilité sur les supérieurs hiérarchiques. Un système politique peut-il sans dommage laisser les individus se conduire en mineurs? Les individus n'ont-ils pas eux meme à refuser d'être tenus pour tels et à conquérir la responsabilité au delà de la famille et du voisinage?

« « Puisque la multitude est par nature non pas une, mais multiple,on ne peux comprendre ceux qui la composent comme s'ils neformaient qu'un unique auteur, mais plutôt comme étant lesmultiples auteurs de ce que dit et fait, en leur nom, celui qui lesreprésente.

» Hobbes, Léviathan. · Ce que mon représentant fait, c'est par mon autorisation qu'il le fait.

Les agissements publique, en dedans ou en dehors del'Etat, de ce représentant sont donc sous ma responsabilité. · Si l'on réserve la responsabilité politique à ceux qui nous dirigent, nous en pouvons qu'admettre une volonté de nousdéresponsabiliser. · Portant, nous devons aussi admettre que la vie politique telle que nous la connaissons donne la responsabilité aux dirigeantsseulement.

Pour quelles raisons ? 2.

Pourtant, les cas ou les actes des dirigeants diffères de l'avis des citoyens sont nombreux ; cela ne fait-il pas de ceux qui dirigent les seuls responsables politiques ? · En effet, est-il vraiment envisageable de considérer que chaque citoyen puisse être responsable politiquement ? N'oublions pas que l'action politique est une action publique, touchant un grandnombre de personne.

De plus, cette action peut être internationale. · Ces considérations sont tout de même assez éloignées du citoyen.

Sachant que nous pouvons définir la responsabilité comme une conscience des conséquences probables des choix qui sont faits,on voit que la responsabilité politique du citoyen est assez limitée. · Si Hobbes désigne le citoyen comme auteur des actions des représentants, il n'empêche que le citoyen en peut envisager chacune des actions de celui qui le dirige. · Nous avons un exemple approprié de cela dans le monde actuel : le choix de la guerre en Irak (sans juger ici de son fondement) est un choix qui, dans ses conséquences, n'étaient pas prévisiblespour l'électeur américain. · Là, la responsabilité politique est celle des gouvernants, et de personne d'autre.

La responsabilité de ceux-ci diffère totalement de celle de leurs citoyens. 3.

Ne faut-il pas tenter de limiter la responsabilité politique à ceux qui gouvernent ? · Nous avons donc pu voir que les choix des personnes qui gouvernent peuvent parfois en pas être connues, ou comprises par les citoyens. · Pourtant, nous savons aussi que, en théorie, le citoyen est l'auteur des actes, connus ou non de celui qui le représente.

Malgré cela, nous sentons une nécessité de préserver le citoyen d'une tropgrande responsabilité. · Il est assez probable, en fait, que le citoyen ait aujourd'hui la possibilité de se dégager partiellement de la responsabilité politique.

Le gouvernement est alors un fusible que l'on peutremplacer en cas d'erreur. · Max Weber parlait du principe responsabilité.

C'est ce principe qui veut, en bref, que l'on en puisse nier ses responsabilités en tant qu'individu, devant un crime commis par des instancesdirigeantes (cela vise les exactions anti-juives de la seconde guerre mondiale, en première instance). · Mais ce principe, s'il peut être considéré comme valable, n'entre pas en ligne de compte de façon courante.

Autrement dit, les peuples font souvent le choix de réserver eux-mêmes la responsabilitépolitique à leur classe dirigeante. Conclusion. Nous avons donc pu faire le constat suivant : la responsabilité n'est pas réservée à ceux qui gouvernent, enthéorie.

Mais, dans les faits, il est plutôt courant que les citoyens eux-mêmes remettent la totalité de laresponsabilité politique entre les mains de leurs dirigeants.

Cette réaction permet, le plus souvent, de conserverl'unité d'un pays en faisant relever les responsabilités aux seuls dirigeants de cette nation.

Mais, nous savons qu'ilne peut en être pour autant ainsi.

Le citoyen doit prendre sa propre responsabilité politique, sous peine de perdreson statut même de citoyen.. »

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