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RETABLE DE SANTA TRINITA de FRA ANGELICO

Publié le 27/08/2012

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L'artiste, connu aujourd 'hui sous le nom de Fra Angelico , naît dans les toutes dernières années du XIVe siècle (et non entre 1387 et 1388, comme on l'a longtemps affirmé à la suite des indications de Vasari) aux environs de Vicchio , dans le Mugello.

« Biographie (l) L'artiste, connu aujourd'hui sous le nom de Fra Angelico , naît dan s les tout es dernières années du XIve siècle (et non entre 1387 et 1388, comm e on l'a longtemps affirmé à la suite des indications de Vasari) aux environs de Vicchio , dans le Mugello.

Dans la vie séculière, l'art iste s'appelait Guido di Pietro ; il prit le nom de Fra Giovanni da Fiesole lors de son entrée dans la communauté religieuse du couvent domi­ nicain de San Domenico à Fiesole , probable­ ment entre 1420 et 1422.

Les documents attestent son active participation à la vie du couvent, toujours menée conjointement à son métier de peintre.

Sa piété ardente, son mysticisme , sa douceur et sa candeur lui vaudront bientôt le surnom de « Fra Ange­ lico ».

En 1436, avec un groupe de moines de la confrérie , il s'installe au couvent de San Marco à Florence et prend en charge avec ses aides la décoration de la nouvelle com­ munauté.

En 1445, il est appelé à Rome par le pape Eugène IV ; il reste dans la cité papale jusqu'en 1449-1450 , et y réalise la décoration de la chapelle Niccolina au Vati­ can.

Indifférent aux honneurs, il retourne ensuite à Florence où il assume la charge de prieur au couvent San Domenico de Fiesole.

En 1453-1454, il est à nouveau à Rome où il meurt le 18 février 1455.

Anal ys e ~ À partir de 1430, Fra Angelico s'or iente clairement vers un type d e représe ntation plus dépouillé et plus mod elé, marquant ainsi son app artena nce au x nouvelles te ndances artistiq u es de la Ren aissa nce.

Ce lles-c i lui ava ient été révé­ lées par l'œuvre de Masaccio dont l es figures sont empreintes d'une hum anit é nou velle, à la fois grave et charnelle , bien éloignée des élé­ gances du style « gothique internat ion al » qui avait domin é les arts jusqu 'alors.

Fra A ngelico était un religieux au x convictions affirmé es, qui , voué a ux études théologique s et à la prédication , appa rtena it à la plus intellectuelle des cla sses ecclésiastiques .

Il n'est donc pas étonn a nt qu 'il ait donn é de l' hum anisme laïc de Masaccio une interprétation d' un e grande spiritualité.

Il a rticule sa Déposition autour de troi s scènes distincte s auxquelles correspondent trois groupes d e figures.

L a partie gauche, qui met en scène la Vierge entourée des Saintes femmes, témoigne par son graphisme aff irm é d'une l égè re nostalgie gothique.

Vie nnent ensuite les figures masculi­ nes , avec Nicodème et saint Jean.

L' homme coiffé de noir est un portrait de Michelozzo .

Architecte florentin, ami de Fra Angelico, Michelozzo était lui aussi p artagé entre la s piri­ tualité tein tée de grâce du gothique et l'huma­ nisme naiss ant.

La Madeleine embrassant les pieds du Christ ass ure la transition plastique entre les deu x gro upes , de la même façon que le p erso nnage qui lui fait face (identifié comme le Beata Alessio de la famille des Strozzi) relie le groupe central à celui des figures ma scu lines de droite.

L ' œu vre [J Vers 1423, Pa/l a Strozzi avait confié à Lorenzo Monaco la réalisation d'un reta ble pour la chapell e Strozzi de l'église Santa Trinita à Florence.

Le retable qui devait figu rer non l oin de l'Adoration d es Mages de Gentile da Fabriano (commandée éga l ement par Pall a Strozzi et actuellement conser ­ vée au musée des Offi ces de Florence) est resté inachevé à la mort de Lorenzo Monaco en 1425.

C'est alors que son exécution fut confiée à Fra Angelico à qui l'on doit la Déposi tion et les pein­ tures des pilastres de l'encad rement de style gothi­ que tardif Les scènes des gâbles en haut du reta ble ainsi que les trois panneaux de la prédelle (pein­ tures du socle du retab le), aujourd'hui conservés à l'Accademia de Venise , sont de Lor en zo Monaco.. »

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