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Le retour à la nature est-il naturel ?

Publié le 27/02/2004

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NATURE (lat. natura; de nasci, naître)

Terme équivoque qui connaît deux grandes acceptions selon qu'il désigne la nature d'un être ou la nature en général. Désignant la nature d'un être, le terme renvoie d'abord à l'idée d'une existence qui se détermine d'elle-même, sans l'intervention d'une cause étrangère : 1. s'oppose à ce qui résulte de l'art ou de la technique : « La nature est principe dans la chose même » (Aristote); 2. est synonyme d'essence d'un genre dès lors qu'il désigne l'ensemble des propriétés qui le définissent : « La nature d'un gouvernement est ce qui le fait être tel » (Montesquieu); 3. désignant ce qui est inné, s'oppose à l'acquis, c.-à-d. chez l'homme à la culture ; désignant ce qui est spontané, s'oppose à ce qui est réfléchi. Désignant la nature en général, le terme renvoie à l'idée d'un ensemble organisé et régi par des lois : 1. ainsi la nature comme ensemble des choses qui présentent un ordre et réalisent des types s'oppose pour Aristote au hasard : « La nature ne fait rien en vain » ; 2. la Nature en tant que s'y exprime une Absolue nécessité s'oppose au Monde - humain soumis à la contingence; 3. la nature où toute cause est elle-même l'effet d'une cause extérieure s'oppose pour Kant à la liberté qui suppose l'autonomie morale de l'agent.

NATUREL : Qui concerne la nature,se rapporte à elle ou lui est conforme. Ce qui est naturel s'oppose à ce qui est acquis.

Pour comprendre le sens d’un retour à la nature, il faut scruter les raisons qui poussent l’homme à y revenir qui peuvent différer suivant les époques. Mais le fond du problème reste que ce retour est une volonté de revenir aux origines, à une nature quasi sauvage avant l’apparition de l’homme. Ce qui peut précipiter l’homme à revenir à la nature sont les dégâts causés par l’homme sur celle-ci par le biais de l’industrie, de la technique. La civilisation elle-même peut être jugée responsable de cette perte d’un rapport direct avec la nature. Quelque chose s’est perdue dans le procès de la civilisation. Aussi, on comprend que ce retour ne peut être naturel, qu’il naît au contraire d’une civilisation fortement avancée, trop avancée même et qui décide de revenir à un état naturel, mais est-ce naturel , raisonnable, n’est-ce pas dangereux de revenir à un état que nous n’avons peut être jamais connu ?

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