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LA RÉVOLUTION DE 1830 EN FRANCE - LES MOUVEMENTS EN EUROPE

Publié le 17/05/2011

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Le conflit entre la politique personnelle du roi Charles X et l'opinion du pays légal s'étant révélé insoluble, une révolution parisienne, menée par le parti républicain, oblige, après trois jours de combat (les « trois glorieuses «), Charles X à abdiquer; le nouveau parti orléaniste, ayant écarté du trône le petit-fils du monarque déchu, et ayant d'autre part empêché la proclamation de la République, maintient le régime censitaire légèrement modifié, sous la direction d'une dynastie nouvelle : la dynastie d'Orléans, branche cadette des Bourbons. La Révolution de 1830 en France est la première brèche faite à l'édifice des traités de 1815, puisque, à la royauté légitime renversée, s'est substituée une nouvelle monarchie née de l'émeute. Les trois cours du Nord (Russie, Prusse, Autriche) s'inquiètent, craignant des soulèvements ou une intervention française dans leurs Etats, intervention qu'espèrent au contraire les peuples opprimés insurgés (Belges, Polonais, Italiens). Grâce à la volonté du nouveau gouvernement français de maintenir la paix, ces mouvements révolutionnaires échouent; seule la Belgique devient indépendante.

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« A) En Suisse.

— En 1829, avait commencé un mouvement dit de « régénération dont le but était de détruire lerégime aristocratique et conservateur.

Ce mouvement s'accéléra sous l'influence des événements de juillet à Paris :onze cantons obtinrent, par des émeutes, Une révision de la Constitution que la Diète fédérale approuva.B) En Allemagne.

— Les Allemands instruits, en particulier les professeurs et les étudiants des Universités, malgré lesmesures de rigueur imposées par Metternich après les congrès de Carlsbad et de Vienne (1819 et 1820) détestaientde plus en plus le régime absolu.et désiraient des réformes libérales Chambres flues, Jury pour les tribunaux criminels, liberté de le presse, gardenationale.

A la nouvelle des éventements de Paris, il y eut des émeutes à Brunswick, à Leipzig et è Dresde; le ducde Brunswick et lé rut de Saxe accordèrent des Constitutions, mais Metternich intervint, et les décrets de le Diètede Francfort, publies) à se demande le 2 juin 1830, renouvelèrent ceux de 1819, interdisant les réunions, lesinsignes et les cocardes et punissant le refus de l'impôt.C) En Italie.— Les soulèvements eurent lieu dans les États de Modène, de Parme et dans la Romagne pontificale; iciles légats du pape, là les deux souverains, François IV et Marie-Louise, furent chassés, et des gouvernementsprovisoires se formèrent qui créèrent des institutions libérales à l'image de la France.

Ils espéraient, ainsi que tousles patriotes italiens, dans une intervention française, mais Louis-Philippe et son gouvernement s'y refusèrent, et lestroupes autrichiennes rétablirent facilement l'ordre en 1831.D) En Pologne.

— Alexandre Ier avait tenu se promesse, enregistrée delle l'article 2 du traité de Vienne, detransformer l'ancien grand-duché de Varsovie en un royaume de Pologne, rattaché par une union personnelle àl'Empire de Russie et doté d'une Constitution.

Cette constitution créait line Diète de deux Chambres: Un Sénatnommé è vie, une Chambre des Députes élue pour six ans par des électeurs censitaires; le polonais était la langueofficielle, l'Église catholique, église d'État; le royaume avait son armée, ses monnaies, ses douanes, et seuls lesPolonais pouvaient être fonctionnaires.Mais Alexandre, mécontent de la Diète, cesse de la réunir dès 1818; son successeur Nicolas Ier sembla vouloirappliquer loyalement la Constitution et se fit couronner roi à Varsovie en 1829 ; mais un parti rouge, voulantl'indépendance complète de la Pologne, s'était créé, et ce parti, formé surtout d'officiers et d'étudiants, se décida àla révolte en apprenant la révolution de 1830 en France.

La garnison de Varsovie, refusant d'aller combattre laBelgique révoltée, se souleva ; un gouvernement provisoire se créa qui proclama la déchéance de Nicolas etl'indépendance de la Pologne, mais après huit mois de lutte une armée russe s'empara de Varsovie (8 septembre1831).

Louis-Philippe avait refusé de secourir les Polonais.

Nicolas Ier supprima la Constitution et l'armée polonaise,remplaça les fonctionnaires polonais par des russes.

Beaucoup d'insurgés se réfugièrent en France où ils formèrentdes groupes révolutionnaires. III.

— Indépendance de la Belgique. A) Le royaume des Pays-Bas.

— La Belgique et la Hollande, qui avaient été enlevées à la France par le traité deParis du 30 mai 1814, furent réunies par le traité de Vienne en un seul État : le royaume des Pays-Bas, qui futconfié au roi Guillaume Ier de la dynastie d'Orange, fils du dernier stathouder.

Il accorda au royaume uneConstitution, mais les Belges se jugèrent sacrifiés dans le nouvel État : bien qu'ils fussent trois millions contre deuxmillions de Hollandais, ils avaient le même nombre de représentants que ceux-ci aux États Généraux; industriels etagriculteurs, ils avaient besoin du protectionnisme, tandis que les Hollandais, surtout commerçants, étaient libre-échangistes ; ils se plaignaient aussi que presque tous les fonctionnaires du royaume fussent Hollandais, que lesdirections des grands services publics fussent toutes en Hollande et enfin que le hollandais fût la langue officielle, audétriment du français.Ainsi s'éveilla peu à peu un sentiment autonomiste et les Belges, bien que divisés en deux partis, catholique etlibéral, s'unirent à partir de 1828 pour réclamer des libertés. L'insurrection.

— C'est la révolution de 1830 qui allait être le prétexte de leur insurrection.

A Bruxelles, le 25 août1830, à la sortie d'une représentation de La Muette de Portici (opéra mettant en scène une révolution de Naplescontre l'Espagne au XVIe siècle), les patriotes belges firent une émeute, arborèrent le drapeau national (noir, jauneet rouge) et, après trois journées de lutte contre les troupes hollandaises (25, 26, 27 septembre), créèrent ungouvernement provisoire qui proclama l'indépendance (4 octobre 1830) et convoqua un congrès national (10octobre).La Russie, la Prusse, l'Autriche furent mécontentes de cette nouvelle brèche dans les traités de 1815 et voulurentsoumettre la Belgique par la force ; l'Angleterre s'inquiéta au début, craignant que la France n'annexe la Belgique,mais Louis-Philippe fit rassurer par son ambassadeur à Londres, Talleyrand, le gouvernement anglais : Talleyrand etLord Aberdeen, ministre des Affaires étrangères anglais, signèrent le 15 octobre un traité secret, invitant les coursdu Nord à une conférence qui réglerait à Londres le sort de la Belgique.L'indépendance belge allait être réalisée en quatre étapes :La Belgique ayant proclamé son indépendance et exclu la dynastie d'Orange, le tsar Nicolas voulut mobiliser contreelle, mais l'insurrection polonaise l'empêcha d'agir ; la Prusse et l'Autriche, craignant une insurrection dans leursprovinces polonaises, consentirent à signer le protocole du 20 janvier 1831, qui reconnaissait l'indépendance et laneutralité de la Belgique.Le 4 février 1831, le Congrès belge élisait comme roi le duc de Nemours, second fils de Louis-Philippe.

Mais cetteélection inquiétant l'Angleterre, Louis-Philippe renonça au trône pour son fils.

Sur la promesse de Palmerston deréviser le protocole si les Belges élisaient un candidat agréable à l'Angleterre, le Congrès élut en juin le duc Léopoldde Saxe-Cobourg, beau-frère du roi d'Angleterre ; Palmerston fit alors adopter par les grandes puissances le traitédes dix-huit articles (26 juin) qui diminuait la quote-part de la Belgique dans la dette des Pays-Bas, et lui promettait. »

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