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La Révolution française (analyse historique et sociologique)

Publié le 22/02/2012

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Soulèvement politique et social qui dure de 1789 à 1799, et aboutit entre autre à la chute de la monarchie et à l'établissement de l'éphémère Première République en France. Cette révolution a des causes nombreuses et complexes, mais les plus importantes sont sans doute l'incapacité de la noblesse et du clergé à résoudre les problèmes de l'Etat, le naturel indécis du roi, la trop forte imposition des paysans, l'appauvrissement de la classe ouvrière à peine naissante et l'exemple de la Révolution américaine. De nos jours, on sous-estime le rôle de la lutte sociale dans la Révolution française, au profit de facteurs politiques, culturels, idéologiques et personnels. Plus d'un siècle avant l'arrivée sur le trône de Louis XVI en 1774, le royaume connaît d'importantes crises économiques engendrées par les guerres du règne de Louis XIV. Sous Louis XV, les politiques intérieures sont difficilement menées à terme. A cause de la guerre avec l'Inde, de 1756 à 1763, et des prêts accordés aux colonies américaines lors de la Révolution américaine de 1775 à 1783, la France se retrouve très endettée. Pendant le règne de Louis XVI, les réformes sociales, fiscales et gouvernementales se font de plus en plus rigoureuses. En août 1774, l'économiste Turgot est nommé contrôleur général et lance une politique stricte d'économies et de restriction des dépenses. Cependant, deux ans plus tard, la plupart de ses réformes sont abandonnées; la reine Marie-Antoinette et des membres de la noblesse et du clergé forcent Turgot à démissionner. Jacques Necker lui succède, mais il n'a pas le temps de redresser la situation économique de la France, puisqu'il est congédié en 1781 sous l'influence des mêmes groupes réactionnaires. Il gagne tout de même la confiance du peuple en publiant le livre de comptes de la famille royale, qui révèle l'énorme coût des privilèges et des fantaisies de la Cour. Les années suivantes, la crise économique empire. Sous la pression du peuple, Louis XVI fait appel aux états généraux, dont les représentants sont élus en 1788. La même année, Necker est rappelé au gouvernement par Louis XVI.

« monarques européens, Léopold II offre l'asile aux émigrés et se déclare hostile à la Révolution française.

Les doutesdu peuple sont confirmés le 21 juin, jour où la famille royale est appréhendée à Varennes, alors qu'elle tentait de fuirvers l'Autriche.

Le radicalisme au sein du gourvernement: Le 17 juillet 1791, les républicains parisiens se rassemblentau Champ de Mars et réclament la destitution du roi.

Sur l'ordre de Lafayette, qui est associé aux Feuillants, groupede monarchistes modérés, la Garde Nationale ouvre le feu sur les manifestants pour les disperser.

Après avoirdétrôné le roi pendant une courte période, la Constituante lui redonne ses fonctions dans l'espoir de calmer leradicalisme grandissant et d'empêcher des interventions de troupes étrangères.

Louis XVI fait le serment de soutenirla Constitution révisée le 14 septembre.

Deux semaine plus tard, avec l'élection d'un nouveau corps législatif, laConstituante est dissoute.

Le 27 août, Léopold II et Guillaume II de Prusse menacent d'intervenir en France pourmater la Révolution.

L'Assemblée législative, qui ouvre sa première session le 1er octobre 1791, est composée de750 membres qui sont tous inexpérimentés, puisque les membres de la Constituante s'étaient eux-mêmes déclarésinéligibles.

L'Assemblée législative est divisée en factions divergentes.

Les Feuillants, qui sont les plus modérés,soutiennent la monarchie constitutionnelle comme elle est définie par la Constitution de 1791.

Au centre, la majoritén'a pas d'opinion politique précise et prend peu d'initiatives.

Les Girondins se réclament de gauche et veulenttransformer la monarchie constitutionnelle en Etat fédéral.

Les Montagnards englobent les Jacobins et les Cordeliers,qui sont favorables à l'institution d'une République centralisée et indivisible.

Avant que toutes ces divergences necréent de trop grandes disparités, les républicains arrivent à faire passer d'importantes lois.

Louis XVI exerce sondroit de veto contre ces lois et forme ainsi un cabinet de crise qui amène les Girondins au pouvoir.

Malgrél'opposition des Montagnards, les Girondins, dirigés par Jean Marie Roland de la Platière (1734-93), adoptent uneattitude belliqueuse envers Léopold II.

Les royalistes espèrent qu'une puissance étrangère interviendra, renverserale gouvernement révolutionnaire et restaurera l'Ancien Régime.

Le 20 avril 1792, l'Assemblée législative déclare laguerre à l'Empire.

La lutte pour la paix: Les armées autrichiennes gagnent plusieurs batailles.

L'invasion a desrépercutions jusque dans la capitale.

En juin, le peuple attaque les Tuileries, résidence de la famille royale.

Le 11juillet, la Prusse et la Sardaigne rejoignent les ennemis de la France et l'Assemblée législative décrète l'étatd'urgence.

Les soldats de réserve sont envoyés sur le front et des volontaires de tout le pays se rendent à Paris.

Lecontingent de Marseille arrive en chantant "La Marseillaise".

Le 10 août, l'avertissement de Charles Ferdinand, quiprévoit la destruction de la capitale si la famille royale est maltraitée, précipite l'insurrection parisienne.

Les insurgésattaquent les Tuileries et tuent un garde du roi.

Louis XVI et sa famille se réfugient dans le hall de l'Assembléelégislative.

Le Conseil de Paris est renversé et les Montagnards, dirigés par Danton, dominent le nouveaugouvernement.

L'Assemblée législative approuve des élections au suffrage universel masculin pour la formation d'unenouvelle Convention constitutionnelle.

Entre le 2 et le 7 septembre, plus de 1.000 royalistes et traîtres présuméssont jugés sommairement et exécutés.

Ces "massacres de septembre" sont dus à la menace de renversement dugouvernement révolutionnaire.

Le 20 septembre, une armée française dirigée par le général Charles FrançoisDumouriez (1739-1823) arrête l'armée prussienne à Valmy.

Au lendemain de la victoire de Valmy, la toute nouvelleConvention nationale se réunit à Paris.

La Convention proclame la Ière République et abolit la monarchie.

Les arméesrévolutionnaires conquièrent de nombreuses régions, comme la Savoie.

Le 15 janvier 1793, la Convention déclarepresque unanimement Louis XVI coupable de trahison.

A 387 votes contre 334, les délégués approuvent la peine demort et Louis XVI est guillotiné le 21 janvier.

A la suite de l'exécution du roi, l'influence des Girondins ne cesse dediminuer à la Convention nationale.

Le manque de cohérence de leurs décisions ternit leur prestige.

La Francedéclare la guerre à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas le 1er février 1793 et à l'Espagne le 7 mars.

En Vendée, puisdans les départements voisins, des paysans se révoltent.

Cette guerre civile, la défaite de Dumouriez à Neerwinden,le 18 mars, et l'avancée des armées ennemies au niveau des frontières, engendrent une crise au sein de laConvention entre les Girondins et les Montagnards.

Le règne de la terreur: Le 6 mars, la Convention établit le Comitéde salut public, organe exécutif de la République, On envoie alors des agents dans les départements pour superviserl'application locale de la législation et pour réquisitionner les hommes et les munitions.

La rivalité entre Girondins etMontagnards se durcit au cours de cette période.

Un nouveau mouvement parisien, mené par le journaliste JacquesRené Hébert (1757-94), oblige la Convention à procéder à l'arrestation de 31 Girondins le 2 Juin: 29 délégués, leministre Pierre Lebrun-Tondu (1763-93) et Etienne Clavière (1735-93).

La faction radicale, aux commandes dugouvernement à Paris, joue dès lors un rôle décisif dans la conduite de la Révolution.

La Convention promulgue le 24juin une nouvelle constitution qui renforce le caractère démocratique de la République.

Mais ce texte ne rentrerajamais en vigueur.

Les Jacobins prennent le commandement du Comité de salut public le 10 juillet et le réorganisententièrement.

Trois jours plus tard, l'aristocrate Charlotte Corday, sympathisante Girondine, assassine le politicienradical Marat.

L'indignation publique que provoque ce crime accroît davantage l'influence des Jacobins.

Le meneurdes Jacobins Maximilien Robespierre rejoint le Comité de salut public, qu'il domine aussitôt, le 27 Juillet.

Aidés deSaint-Just, de Lazare Carnot, de Georges Couthon (1755-94) et d'éminents Jacobins, Robespierre instaure unepolitique radicale afin d'annihiler tout risque de contre-révolution.

La Convention nationale renouvelle mensuellementles pouvoirs du Comité au cours de la période allant d'avril 1793 à juillet 1794, et connue sous le nom de Terreur.D'un point de vue militaire, la situation de la République est fortement menacée.

Les forces ennemies reprennent lesoffensives sur tous les fronts.

Mainz est pris par les Prussiens, Condé sur l'Escaut et Valenciennes sont aux mains del'ennemi et Toulon est assiégé par les Britanniques.

Les royalistes et les insurgés catholiques (les "Chouans")contrôlent la Vendée et la Bretagne.

Caen, Lyon, Marseille, Bordeaux et d'autres localités importantes sont auxmains des Girondins.

Un nouveau décret, émis le 23 août, impose la conscription à tous les hommes physiquementaptes.

Quatorze nouvelles armées de 750.000 hommes sont organisées, équipées et dépêchées au front.

Enfin, leComité doit faire face à une violente opposition interne.

L'exécution de Marie-Antoinette, accusée de conspiration,et la décapitation de 21 personnalités girondines a lieu le 16 octobre.

De même, des milliers de royalistes, prêtresdissidents, Girondins et autres éléments accusés d'activités ou de sympathies contre-révolutionnaires sont traduitsdevant les tribunaux révolutionnaires, condamnés et envoyés à la guillotine.

On dénombre 2.639 exécutions à Paris,dont 1.515 entre juin et juillet 1794.

Dans plusieurs départements voisins, notamment dans les principaux bastionsde l'insurrection royalistes, les traitements infligés aux traîtres réels ou potentiels s'avèrent bien plus cruels.

Dans. »

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