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La « Révolution nationale » ?

Publié le 27/02/2008

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« La révolution nationale 1940- 1944 C'est en 1940 que Pétain donna le nom de "révolution nationale" à l'œuvre de réformes qu'il entendait mettre en place après la défaite, et dont la principale expression fut la Charte du travail de 1941.

Elle exaltait le travail et la famille, et instituait un système corporatiste pour éviter la lutte des classes.

La doctrine Après la défaite de 1940, le maréchal Pétain envisagea un ensemble de réformes à entreprendre par l'État français.

Il s'inspi­ rait des théoriciens conservateurs du chris­ tianisme social (comme Le Play, La Tour du Pin), des idées de Charles Maurras et du personnalisme.

Il donna à cette œuvre le nom de "révolution nationale" dans son message du 8 octobre 1940 et en définit les grands thèmes dans son message du Il octobre.

Le· régime nouveau devait être une "hiérarchie sociale" qui ne reposerait plus sur "l'idée fausse de l'égalité naturelle des hommes, mais sur l'idée nécessaire de J'égalité des chances données à tous les Français de prouver leur aptitude à servir".

Contre les idéaux issus de la Révolution, la révolution nationale exaltait les valeurs du travail, de la famille, prétendait réinsé­ rer l'homme dans ses "communautés natu­ relles" et préconisait Je "retour à la terre".

Elle se réclamait spirituellement de la civi­ lisation chrétienne et des "héritages de la culture grecque et latine".

Les implications sociales et économiques Rejetant Je libéralisme économique aussi bien que Je socialisme, la révolution natio-nale entendait promouvoir une économie organisée et contrôlée par l'État.

Les mé­ tiers seraient organisés sur une base ex­ cluant la lutte des classes.

Cette doctrine, qui manifestait des tendances traditiona­ listes et corporatistes, était proche du sala­ zarisme plus que du fascisme ou du natio­ nal-socialisme.

Elle aboutit à la création de Comités d'organisation professionnelle, d'une Corporation agricole, et surtout à la loi du 26 octobre 1941 instituant la Charte du travail.

Cette loi organisait les rapports entre employés et employeurs dans un esprit corporatiste ; elle interdisait la grève et Je Jock-out et stipulait que les conflits sociaux seraient réglés en dernier ressort par des organismes professionnels mixtes.

Pour la première fois en France, elle intro­ duisait la notion de salaire minimum vital, fixé par l'État.

Jamais totalement appli­ quée, elle fut abrogée le 27 juillet 1944 par une ordonnance du gouvernement de Gaulle.

Repères chronologiques 1940 (juin) : armistice franco-alle­ mand ; (juillet) : fin de la Ille République ; Pétain, chef de l'État français -1941 : Darlan, vice-prési­ dent du Conseil -1942 : Laval à la tête du gouvernement -1943 : créa­ tion de la milice française.. »

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