Rio de Oro

« vivent que quelques milliers d'Européens (dont les mili­ taires de la ..

Bandera "• homologue espagnol de la Légion étrangère française}, apparemment dépourvu de richesses et sans avenir, n'a d'importance que stratégique et sentimentale : c'est une partie de l'empire africain de l'Espagne ; et les Espagnols, qui tiennent à le garder, le comparent à ce qu'était l'Algérie pour la France et considèrent que la présence de l'Espagne préserve la région des risques de subversion.

Rabat a porté ses revendications à l'ONU et Madrid se résignerait à ce que le Rio de Oro soit érigé en État libre et associé à l'Espagne, après consultation des habitants.

Mais les Marocains accusent les Espagnols de faire entrer dans le territoire un grand nombre de colons supplémentaires pour modifier le résultat d'un vote éventuel sur l'auto­ détermination.

5 Séquelle du colonialisme, le Rio de Oro permet à Hassan Il de refaire l'unité nationale autour du trône si fort menacé par les complots militaires ou civils.

D'autre part, il confirmerait le Maroc dans sa position de pre­ mier exportateur de phosphates du monde puisque, contrairement aux experts espagnols, l'Office chéri­ fien des phosphates, OCP, estime la région très riche en " or blanc "· A défaut d'or noir, les phosphates maro­ cains constituent une ressource essentielle et représen­ tent la moitié des exportations du paya : 30 millions de tonnes vendues à 63 dollars la tonne, le prix du minerai ayant doublé en juillet 1974.

Les impôts versés par I'OCP à l'État, qui étaient de 403 millions de dirhams en 1973 ont presque quintuplé et s'élèvent à 2 350 millions de dirhams en 1975.. »