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Roland Barthes- SUR RACINE

Publié le 18/01/2012

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            Avant propos

 

            •          Barthes se propose de réaliser trois études dans ce livre :

            •          Etude de l’homme racinien : étude du héros dans l’œuvre de Racine (la conscience de l’auteur est exclue). Étude d’une anthropologie racinienne structurale (fond) et analytique (forme).

            •          Dire Racine : compte rendu d’une représentation de Phèdre : l’acteur doit renoncer à la notion de personnage pour adopter celle de figure (forme d’une fonction tragique)

            •          Le chapitre s’intitulant Histoire ou littérature ? pose un problème qui s’étend au-delà de l’œuvre de Racine : le critique littéraire doit assumer ouvertement la psychologie à laquelle il se réfère.

            •          Pourquoi parler de Racine aujourd’hui ?

            •          Parce qu’il a été soumis à tout type d’études (psychologique, psychanalytique, biographique, sociologique, etc.) et qu’il est don l’auteur français le plus lié à l’idée d’une transparence classique, et le seul qui ait réussi à faire converger sur lui tous les langages nouveaux du siècle.

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« • L’antichambre, le second lieu tragique intérieur, est le lieu de transmission entre l’intérieur et l ’extérieur, entre l’action et le silence.

C’est l’espace du langage, puisqu’on attend et on se pose des questions. • La porte est l’espace intermédiaire entre la chambre et l’antichambre : elle est la contiguïté et l’échange, le frôlage du chasseur et de sa proie • Les trois espaces extérieurs : mort, fuite, événement • Le monde extérieur est l’étendue de la non tragédie. • La mort est repoussée par la tragédie (règles de bienséance) parce qu’elle ne relève pas de l’ordre du langage : dans la tragédie on ne meurt jamais, parce qu’on parle toujours .

Sortir de scène, c’est mourir, puisque transporté hors de l’espace tragique, l’homme racinien s’ennuie . • La fuite (par les vaisseaux) est toujours conseillée par des personnages d’une caste inférieure.

Les serviteurs se chargent d’apporter des éléments du monde extérieur sous forme de récit, car tout ce qui est action n’est pas tragique. • On ne peut pas être sûr que l’événement reçu soit le même que l’événement produit, car entre le temps extérieur et le temps enfermé il y a le temps du message.

Ainsi le héros vit dans une incertitude irrémédiable : l’événement lui manque. • La horde • Le héros tragique est l’enfermé, celui qui ne peut sortir sans mourir : sa limite est son privilège, la captivité sa distinction . • Le schéma racinien suivrait là le schéma des sociétés primitives que les anthropologues ont établi : toute puissance égoïste du père, haine des fils, jalousie du père, assassinat du père par les fils ou assassinat du fils par le père.

Tabou de l’inceste. • Le théâtre racinien se construit donc en parallèle avec les figures et actions de la horde primitive. • L’inceste, la ri valité des frères, le meurtre du père et la subversion des fils, apparaissent systématiquement dans les œuvre de Racine. • Racine nous peint non pas l’homme tel qu’il est, mais un peu au dessous et hors de soi, au moment où les autres membres de la famill e, les médecins et les tribunaux commenceraient en effet à être inquiets, s’il ne s’agissait de théâtre (Ch.

Mauron) • Les deux Éros • C’est une relation de convoitise et une relation d’autorité qui se lient sans cesse dans le théâtre racinien. • L’éros sororal est la convoitise permise : les deux amants ont été élevés ensemble et sont en quelque sorte destinés par leurs parents à s’aimer.

L’avenir de cet amour est paisible. • L’éros immédiat, amour tragique par excellence, est celui qui naît brusquemen t.

Ici, aimer, c’est voir .

Le saisissement est toujours d’ordre visuel.. »

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