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Le romantisme à travers Atala et René, œuvres de Chateaubriand

Publié le 13/10/2011

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chateaubriand

Concernant le suicide, il est à noter l’acte irréversible d’Atala, pensant qu’elle ne pourrait jamais résister à l’appel de l’amour. Pour ne pas tourmenter sa défunte mère, elle va donc se donner la mort, pour soulever la malchance qui pèse de Chactas, en souhaitant que son bien-aimé suive sa route spirituelle après avoir retrouvé les siens.  « Il ne me reste plus qu’à vous demander pardon des maux que je vous ai causés. Je vous ai beaucoup tourmenté par mon orgueil et mes caprices. Chactas, un peu de terre jetée sur mon corps va mettre tout un monde entre vous et moi, et vous délivrer pour toujours du poids de mes infortunes. «[4]

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« René ou les effets de la passion Entre récit autobiographie et fiction romanesque, René, jeune français s’étant exilé en Amérique et ayant étérecueilli par Chactas, est plongé dans la plus noire mélancolie après avoir reçu une lettre venant de son paysd’origine et refuse de voir ses compagnons.

Son père adoptif, avec l’aide du père Souël, le convainc de leur conterson histoire qu’il a tue jusqu’alors.Tout troublé par les sentiments qu’il ressasse, il annonce la mort de sa mère lors de sa naissance.

Après uneenfance remplie de rêveries passionnées, après des voyages qui lui ont fait prendre conscience de son isolement aumilieu des hommes, après plusieurs années d'exaltation et de délire passées en compagnie de sa sœur Amélie, il sedécide à quitter sa patrie pour partie à l’aventure. De retour en France, il est en proie à des tourments méconnus, il aspire au suicide.

Pour l’en empêcher, sa sœurAmélie lui apporte le réconfort de sa présence ; mais elle dépérit aussi d’un mal inconnu et va s’enfermer dans uncouvent.

René assiste à l’émouvante cérémonie de ses vœux et surprend le secret de ce mal étrange : Amélie quis’est prise pour son frère d’une tendresse excessive, est torturée de remords.

Le jeune homme s’éprend égalementde sa sœur Amélie.

Le désespoir du jeune homme vient enfin combler le vide de son existence malheureuse.

Laissantsa sœur apaisée par la vie religieuse, il s’embarque alors pour l’Amérique où il apprend par une lettre qu’Amélie estmorte comme une sainte en soignant ses compagnes. Le romantisme Avant toute entreprise d’analyse des deux œuvres de Chateaubriand, il est nécessaire de préciser une tramegénéraliste du romantisme.

Ce vaste mouvement de sensibilité et d’idées a touché de nombreux domaines au-delàde la littérature, notamment la politique, la philosophie ainsi que la société en elle-même, rendant toute tentative desynthèse extrêmement laborieuse par sa large implication dans l’histoire européenne de la première moitié du XIXesiècle.

Les hommes sondèrent le subconscient collectif, élargissant leur sensibilité spirituelle, essayant de recréerl’avenir par ses propres moyens, sortant de cette phase fondamentalement changés. La dénomination-même du mouvement fut problématique, liée à l’opposition à l’origine des mots romantique etromanesque, dont la différenciation était malaisée, ainsi que leur rivalité éphémère avec le néologisme romanticisme.Une définition précise et condensée à la fois est d’autant plus complexe à obtenir que son unité au sein du VieuxContinent n’est que partielle, chaque romantisme national présentant de larges disparités comparé aux autres.

Lasituation historique, sociale et politique des états n’étant pas homogènes, les artistes n’ont pas été influencés demanière semblable.

Malgré ces différences, il est possible de souligner des traits caractéristiques communs que l’onpeut désigner comme étant le romantisme européen. Un des points communs aux romantiques est un sentiment de mélancolie, une profonde angoisse nommé « le Mal duSiècle ».

L’instabilité politique, l’immobilisme social, la perte de la notion d’héroïsme suite à la chute de Napoléon ainsique les désillusions marquées par de nombreux faits dont l’échec de la Révolution de 1830 sont à la base de cet étatpsychologique chez de nombreux jeunes aristocrates.

Troublés par cette situation déplaisante, ils se plongent dansun spleen baudelairien, s’intériorisent et aspirent à des horizons lointains.

Au niveau littéraire, ils brisent toutes lesrègles pour en arriver à s’opposer au classicisme. Le romantisme de Chateaubriand Le premier point à remarquer est que les deux romans sont écrits à la première personne du singulier, dont lesnarrateurs sont Chactas pour Atala, et pour René, il incarne lui-même ce rôle.

Ces livres reprennent de nombreuxpassages de focalisation interne, s’alternant avec de courtes de type omniscient.….

C’est ainsi que toute ma vie j’ai eu devant les yeux une création à la fois immense et imperceptible, et un abîmeouvert à mes côtés ».

Le père Souël le regardait avec étonnement, et le vieux Sachem aveugle, qui n’entendait plusparler le jeune homme, ne savait que penser de ce silence.[1] L’un des principaux thèmes abordés par Chateaubriand, et par ses confrères, est le mal-être.

La plupart des sespersonnages sont soumis à des tensions intenses, dilemmes intrinsèques semant le trouble, la désolation.

Leur destinest parsemé d’évènements douloureux, qui ne leur permettent pas de gagner la paix qu’ils aspirent à atteindre.Chactas en fait les frais, hébergé par Lopez, un homme vivant à Saint–Augustin.

Il a fui durant une attaque du clanrival de sa famille, les Muscogulges, et s'est retrouvé dans cette ville, sans savoir où aller.

Emu de sa situation,l’Espagnol l’accueille chez lui.

Mais bien vite, le jeune n’aspire plus qu’à retourner dans sa forêt, auprès des siens.

Ilest considéré comme son fils, a droit à toutes les faveurs, mais l’Indien ne sent pas chez lui.

Bien évidemment, levieux Castillan lui propose plusieurs maitres, mais rien n'y fait, il se languit indéfiniment de son territoire, de safamille. « Je dépérissais à vue d’œil : tantôt je demeurais immobile pendant des heures à contempler la cime des lointainesforêts, tantôt on me trouvait assis au bord d’un fleuve, que je regardais tristement couler.

Je me peignais les bois àtravers lesquels cette onde avait passé, et mon âme était tout entière à la solitude.

»[2] Sinistrement déprimé, Chactas ne peut que se retrancher dans son imaginaire, il oublie des heures durant la réalitéqui l’entoure, pour se fondre dans les paysages qu’il tient tant à retrouver.

Chateaubriand utilise à de nombreuses. »

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