Devoir de Philosophie

Le savoir rend-t-il heureux ?

Publié le 06/11/2005

Extrait du document

  3. TRANSITION Si le bonheur reste une réalisation dont les moyens ne nous sont pas données,si le bonheur n'est pas en nous, le savoir, la connaissance peuvent-ils nous libérer de notre condition malheureuse. Le savoir est-il une condition de possibilité du bonheur? II. le savoir comme condition du bonheur Le savoir consiste à sortir de l'ignorance, à comprendre en nous ce qui nous reste obscur, à connaître nos désirs pour accéder à une sorte de calme de l'âme, d'ataraxie. 1. connaître ses désirs pour connaître le bonheur dans une certaine mesure des plaisirs. Texte : Épicure, lettre à Ménécée, "C'est un grand bien, croyons-nous, que de savoir se suffire à soi-même non pas qu'il faille toujours vivre  de peu en général, mais parce que si nous  n'avons pas l'abondance, nous saurons être contents de peu, bien convaincus que ceux-là jouissent mieux de l'opulence, qui en ont le moins besoin." 2. connaître nous rend heureux : pour un sage la véritable utilité définie par la recherche intelligente du bonheur   se confond avec la moralité : tout ce que la moralité commune peut présenter comme contraignant, le sage redécouvre rationnellement comme la réalisation même du bonheur.

Etymologiquement le "bon heur" signifie la bonne chance que l'on retrouve dans l'expression "porte-bonheur" ou au "petit bonheur la chance" ou "par bonheur":

le bonheur en ce sens se trouve lié à un certain hasard qui se veut heureux ici.

Or y a-t-il véritablement des conditions du bonheur ? Si la chance ou le hasard ne sont pas les conditions du bonheur, le savoir, la connaissance peut-il être une condition de celui-ci? le savoir peut signifier ici aussi bien l'ensemble des connaissances acquises que l'état d'esprit de celui qui sait. Le bonheur serait-il un état d'esprit où le bienheureux sait. Mais que sait-il? Le savoir est-il la sagesse ?

 

« être." 3.

TRANSITION Le savoir nous aide à saisir la nature de nos désirs, il est rationnel en nous et éclaire ce qui est resté confus etdans l'obscurité.

Or le bonheur ne saurait être conditionné ou dépendant d'un savoir.

N'est-il pas une forme del'inconditionnel? III.

le bonheur est vu comme un inconditionnel voire un impossible Le bonheur n'est pas une somme de satisfactions subjectives indéfinies, d'ordre sensible, une sorte de bien-êtreindividuel parfait. Dans ces conditions, le bonheur est relatif à chacun, indéfinissable en son contenu et dépourvu de toutesignification morale.

En ce sens -là du mot bonheur, les méchants peuvent être heureux et il y a autant de bonheurque d'individus. 1.

le bonheur est indéfinissable Texte : KANT , Fondemlents de la Métaphysique des Moeurs , IIème section,Delagrave, p.131-132 "Pour l'idée du bonheur un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma conditionfuture, est nécessaire.

Or il est impossible qu'un être fini, si perspicace et en même temps si puissant qu'on lesuppose, se fasse un concept déterminé de ce qu'il veut ici véritablement?" 2.

L'impossibilité d'être heureux Toute définition du bonheur est-elle négative? Le bonheur n'est pas dans la vie un état durable, permanent. Texte : Schopenhauer, Le monde commevolonté et comme représentation "La satisfaction, le bonheur comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que denégatif ; en elle rien de positif.

Il n'y a pas de satisfaction qui d'elle-même et comme de son propre mouvementvienne à nous; il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir.

Le désir en effet, la privation, est condition préliminaire de toutejouissance." CONCLUSION Si l'on faisait du savoir une condition du bonheur, alors le bonheur aurait un mode d'emploi et serait donc accessible.Or ce qui ferait l'essence véritable du bonheur serait son impossibilité : le bonheur est un chemin et il n'y aurait pasde préceptes ou de principes à suivre.

Le bonheur est impensable et n'est pas conditionné au savoir.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles