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Il n'y a de science que du général et du nécessaire ?

Publié le 17/03/2004

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). C'est un domaine de compétence. Dans la Grèce ancienne pré-platonicienne, les penseurs pensent la totalité de ce qui est, sans distinguer une théorie d'une pratique. Il y a une harmonie entre la théorie et la pratique. Platon rompt avec ce système de pensée en mettant le logos au centre du dispositif du savoir. Aristote divise la philosophie en trois disciplines : La logique qui est la science de la forme, c'est la mathématique comme instrument de la pensée ; son objet est l'universel. La physique qui est la science de la vie, c'est la biologie en tant que puissance de nature et de reproduction ; son objet est d'étudier la totalité de ce qui est, dont l'homme est une partie. L'éthique qui est la science de l'homme singulier en tant qu'il agit ; son objet est le jugement d'appréciation ou de valeur entre ce qui est bien ou mal. L'éthique est une certaine façon de réfléchir sur la pratique en opposition avec l'Episteme qui est le savoir théorique. Néanmoins avec l'éthique l'on comprend que la totalité des connaissances ne peut être approchée par les mathématiques et la physique.

« Troisième partie : L'expérience Il ressort de ce qui précède que non seulement il n'y a pas de scienceque du nécessaire, mais que justement, si les objets de savoir sontmultiples, le terme d'expérience lui-même prend diverses acceptions : ilne se cantonne pas à l'expérience de laboratoire, avec son protocolestrict, mais s'étend au domaine du quotidien avec ce qu'il peut enseignerde pragmatique.

« Sur les entités éternelles, il n'y a jamais objet dedélibération : par exemple, l'ordre du monde ou l'incommensurabilité de ladiagonale avec le côté du carré.

Il n'y a pas davantage de délibérationsur les choses qui sont en mouvement mais se produisent toujours de lamême façon, soit par nécessité, soit par nature, soit par quelque autrecause : tels sont par exemple, les solstices et le lever des astres.

Iln'existe pas non plus de délibération sur les choses qui arrivent tantôtd'une façon tantôt d'une autre, par exemple, les sécheresses et les pluies, ni sur les choses qui arrivent par fortune, par exemple la découverte d'un trésor.

Bien plus, ladélibération ne porte pas sur toutes les affaires humaines sans exception : ainsi un Lacédémonien ne délibèrepas sur la meilleure forme de gouvernement pour les Scythes.

C'est qu'en effet, rien de tout ce que nousvenons d'énumérer ne pourrait être produit par nous.

Mais nous délibérons sur les choses qui dépendent denous et que nous pouvons réaliser.

» Aristote, Ethique à Nicomaque . Dans les sciences, l'histoire depuis trois ou quatre siècles le montre surabondamment, et surtout les erreurscommises et enseignées, il ne faut partir d'aucun a priori ; surtout pas d'un a priori philosophique oumétaphysique.

Descartes était persuadé que le corps humain n'est qu'une mécanique, c'est pourquoi, lorsqueWilliam Harvey a établi par la voie des méthodes expérimentales, que c'est le coeur, en se contractantactivement, qui pousse le sang dans les artères, il a repoussé de telles conclusions : il ne voulait absolumentpas d'une telle théorie, fondée sur l'expérience.

« La connaissance des vérités nécessaires et éternelles est ce qui nous distingue des simples animaux et nous fait avoir la raison et les sciences, en nous élevant à laconnaissance de nous-mêmes et de Dieu.

» Leibniz , La Monadologie (posth.) Conclusion : « Si le regard philosophique procure le recul nécessaire pour considérer la science, le regard scientifique procure le recul nécessaire pour considérer la philosophie.

Aussi, leur dialogique binoculaire pourrait procurer le nouveau recul qui nous est nécessaire pour considérer la connaissance.

» Edgar Morin, La Connaissance de la Connaissance . S'il n'y a de science que du nécessaire, la théorie peut-elle se fonder sur l'expérience ? L'expérience est la seule source de nos connaissance (l'empirisme) L'empirisme affirme qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait été auparavant dans les sens, cad que l'expérience est la source detoutes nos connaissances.

Toutes nos idées ne sont jamais, comme dit Hume , que des « copies de nos impressions sensibles ».

Non seulement l'expérience est la source de nos idées mais encore elle explique l'association de ces idées entre elles, cad le fonctionnement de notre esprit.

Qu'il s'agisse d'associationpar ressemblance (deux idées s'appellent l'une l'autre quand leurs objets ont été donnés de nombreusesfois soit l'un à côté de l'autre, soit l'un après l'autre).

C'est toujours dans des expériences antérieures etrépétées que se trouve la raison de ces associations.. »

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