La science peut-elle se passer de l'idée de finalité ?
Publié le 26/01/2004
Extrait du document
Les
explications théologiques devaient suffire, on se souvient des obstacles
rencontrés par Galilée par exemple, à propos de la théorie de la rotation de
la terre. Le système de Ptolémée avait l'avantage de s'accorder aux
croyances religieuses, de renvoyer aux principes d'autorité, et, par un
biais, de retrouver les principes fondamentaux qui faisaient la force de la
société féodale. Pendant longtemps le principe de finalité a régenté la
science sans même qu'on se donnât la peine de déguiser son sens
métaphysique. Un lecteur contemporain est toujours étonné quand il ouvre un
ouvrage de Descartes par les extraordinaires formules de soumission aux
dogmes ecclésiastiques qui servent de préface à ses traités scientifiques.Lorsque le progrès de la science a été suffisant pour qu'on révoque en doute
ce principe dans plusieurs domaines à la fois, la pensée métaphysique et
religieuse a dû prendre des précautions pour l'introduire dans des
explications scientifiques. On a essayé de lui donner un sens positif, de
concilier la foi et la raison, le dogme et l'expérience. Par exemple, en
biologie et plus particulièrement dans le domaine de l'évolution. La
position du vitalisme n'est rien d'autre qu'un essai pour donner une valeur
positive au concept de finalité. Sans doute on ne peut contrarier
indéfiniment le courant expérimental qui se développe avec des praticiens
comme A. Paré ou Descartes, mais toutes les explications positives devront
trouver place dans un ensemble dominé par une entité comme le principe
vital.
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