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Les sciences peuvent-elles produire des vérités objectives ?

Publié le 15/01/2011

Extrait du document

1ère partie : Les sciences nous donnent accès à des vérités objectives.

2ème partie : Les sciences ne sont pas suffisantes pour produire des vérités universelles.

3ème partie : Les sciences ne produisent pas de vérité absolue.

« - Pour Platon, aucune vérité n'est produite.

La vérité est déjà là, existante, et on ne saurait imaginer que lessciences puisent produire de nouvelles vérité, et les accumuler ou les thésauriser ainsi au fil du temps.

La sciencenous permet certes d'accéder à la connaissance de la vérité, mais elle ne la produit pas.

Pour Platon, lorsque l'ondécouvre une vérité au terme d'un processus méthodique et rigoureux tel que ceux de la science, on ne fait quemettre au jour une vérité déjà existante mais dont nous n'avions pas conscience.

C'est la démonstration qu'il faitdans le Menon , en mettant en scène le processus d'enfantement de la vérité mis en place par Socrate qui parvient par de simples questions à faire découvrir des vérités géométrique à un jeune esclave qui pensait être totalementignorant.

Il y aurait donc un lieu où résident toutes les vérités, qui sont en nombre fini, dans le « ciel des idées ».Ces idées latentes, comme dans notre inconscient, ne demandent qu'à revenir à notre esprit, à l'aide de la réflexiondialectique qui permet leur enfantement.

Selon cette doctrine, les sciences peuvent donc permettre la réminiscencede la vérité, mais nullement les produire. 3ème partie : Les sciences ne produisent pas de vérité absolue. - La science ne n'est pas figée mais s'inscrit dans une évolution permanente.

L'histoire nous montre que ce quenombre de « vérités » produites par les sciences à un moment donné ont été réfutés plus tard par de nouvellesconclusions scientifiques.

La vérité scientifique n'est donc jamais absolue, mais relative a une certaine époque, uncontexte. La vérité acquise doit constituer un point d'appui pour élever la pensée, un mouvement déclencheur de la recherchespéculative, et un élan vers la vérité absolue.

Bachelard, dans La formation de l'esprit scientifique explique que les scientifiques n'acquièrent un savoir que pour réinterroger à nouveau.

Ainsi, l'élan de la pensée ne doit jamaiss'arrêter, mais au contraire être stimulé par les connaissances obtenues.

Celles-ci ne doivent alors jamais être prisespour définitives, mais aussitôt critiquées, remises en causes, pour permettre de progresser de manière toujours plusjuste vers la vérité.

Parce que la vérité ne se dévoile pas d'un seul coup, la connaissance première pour Bachelardn'est jamais une vérité certaine et définitive, elle n'est au mieux qu'un encouragement à l'investigation de la pensée.On a du mal à reconnaître la vérité car cela demande du temps, de la patience, et de l'attention.

Le réel ne serévèle pas d'un seul coup, il faut se méfier de la connaissance première, celle des phénomènes.

« La connaissancedu réel n'est jamais immédiate et pleine », écrit Bachelard au chapitre 1.

Il explique ainsi qu'on connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant les connaissances mal faites.

La vérité se construit petit à petit en seheurtant à des « obstacles épistémologiques », c'est-à-dire des remises en cause radicales des vérités établiesultérieurement. Une hypothèse scientifique qui ne se heurterait à aucune contradiction est une hypothèse inutile.

De même, uneexpérience scientifique qui ne rectifie aucune erreur ne sert à rien.

Une expérience ne peut être scientifique que sielle contredit l'expérience commune.

La pensée scientifique se caractérise par une succession d'erreurs rectifiées, àla différence de l'expérience commune, qui ne se contredit jamais, mais se contente d'établir de plates équivalences."C'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de la connaissance scientifique." Ces obstacles ne sont passeulement et simplement externes, ils ne relèvent pas de la naturelle complexité du monde et de ses phénomènes,mais procèdent de l'acte même de connaître.

Les obstacles épistémologiques qui motivent et font progresser laconnaissance, sont inhérents à l'esprit de connaissance.

Jamais on ne peut connaître pleinement et de manièreimmédiate la réalité.

Ce n'est pas tant que celle-ci se cache ou résiste à nos efforts d'appréhensions, mais c'est quela lumière que projette la connaissance sur les choses comporte une part d'ombre inévitable.

La vérité se donnetoujours après coup, une fois que se sont dissipées toutes les erreurs et les opinions fausses, premières dans l'ordrede la connaissance, car immédiates et spontanées : "Le réel n'est jamais ce qu'on pourrait croire, mais il esttoujours ce qu'on aurait dû penser." Au premier abord, la pensée empirique se donne comme opaque, trouble etobscure.

La mise en oeuvre d'un appareil de raisons est nécessaire pour la clarifier, l'analyser, la dépouiller del'inessentiel.

On ne peut trouver la vérité qu'en retournant sur un passé d'erreurs.

Dans le domaine de l'histoire dessciences, on peut voir que la connaissance vraie ne s'établit qu'en s'opposant à une connaissance antérieure qu'ellecorrige, et ce faisant, surmonte les obstacles qui nous en interdisaient l'accès. La vérité peut donc être réfutée et abandonnée pour laisser place à une autre vérité. Popper montrera lui aussi cette dialectique à l'oeuvre en science. L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie del'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la. »

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