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Le sentiment permet-il d'accéder à la réalité ?

Publié le 07/03/2004

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SENTIMENT (lat. sentire, sentir)

Gén. Soit action de sentir, soit ce qui est senti. Phi. État affectif, le sentiment par opp. à la connaissance est source d'émotions. Ainsi Malebranche établit avec netteté la différence qui existe « entre la lumière de nos idées et l'obscurité de nos sentiments », et donne à cette distinction sa couleur philosophique. Par son immédiateté, le sentiment s'oppose au raisonnement. S'il peut alors être conçu paradoxalement comme une forme de connaissance, ce sera pour désigner un savoir donné sans médiation, sans analyse ni justification autre que cette impression même dont le caractère vague n'implique pas nécessairement la faiblesse de notre conviction. Ainsi, pour Pascal, le coeur sent ce que la raison est impuissante à prouver. C'est pourquoi Hegel définira le sentiment comme l'élément même du religieux. Mor. Inclination altruiste, préréflexive et spontanée, par opp. à l'égoïsme qui procède d'un calcul de la raison. On appelle morale du sentiment des doctrines comme celle de Rousseau ou d'Adam Smith qui considèrent que les distinctions morales du bien et du mal ne sont pas connues par la raison, ou acquises par réflexion, mais dérivent des sentiments immédiats de plaisir ou de douleur communs à tous les êtres vivants.

Réalité / Réel: Réalité: * Caractère de ce qui a une existence concrète, par opposition aux apparences, aux illusions ou aux fictions de notre imagination. * Ensemble des choses et des faits réels. Réel: * Comme adjectif : qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de représentation ou de mot (exemple : un pouvoir réel). * Comme nom : l'ensemble des choses qui existent, le monde extérieur (synonyme : réalité).

« Le sentiment ne permet pas d'accéder à la réalité •U·H• Le sentiment ne peut pas être un guide fiable pour la connaissance.

Seule la raison permet d'accéder à l'être.

C'est une illusion religieuse de croire que l'on puisse avoir accès à l'absolu dans une intuition mystique.

Le moi est séparé des choses P ou r Sartre , i l y a un e séparation radi­ cale entre l e monde des choses et la réa lité du moi.

Les choses igno­ ren t qu 'elles exis t ent .

.S'il y avait quelque chose au-delà de l'expérience, ce •quelque chose•, par es­ sence même, ne pourrait être ni énoncé, ni pensé, ni demandé.

• Rudolf Carnap, La Science et la métaphysique Ell es ne sont rien d'autre que ce qu'e lles sont.

E lles son t «en-soi », tandis que l 'h omme est «po ur-soi »: il se d étermine lui-même lib reme n t par ses pro- jets et ses actes.

Il es t en co nstan t devenir .

C e tte diff érence radicale fait qu 'il ne pe ut y av oir d'«union » entr e l'«être des cho ses » e t moi.

Le sentiment ne peut pas connaître 1 1 est ab surde de croire q u e le sentiment puisse nou s faire accé­ der à la connaissance de l'ê tre.

Le se nti me n t est p ur eme n t su bjec tif.

Il ne peut donc exprimer un rap port objec tif a ux choses et a u mo n de.

Je p uis avoi r le se nti me nt que Dieu existe ou qu e l 'astro logie es t un e scie nce.

Le sentiment ne fait qu'e xprimer ma propre réalité, non cell e du monde.

Le sentiment de la vie n 'exprÎllle pas le réel L a métap hysiq u e (( contient, en effet , tout de mê me qu elqu e c h ose : mais ce que lq u e c h ose n'a rien d' un e théo­ rie, rien qui vaille comme th éorie .

Ses pseudo-pro­ positions ne donnent pas de descriptions de comportements, inexis ­ tants ou effectifs , ce qui ferait du moins des propositions soit fausses, soit vraies.

Elles servent à ex pri ­ mer le sentiment de la vie.» Rudolf Carnap , L a Science et la méta­ p hysiq ue.

On ne peut pas avoir accès à l' «être des choses».

Même si on le pouvait, ce n'est pas le sentiment , mais la science, qui serait apte à décrire la réalité.. »

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