Le sentiment religieux implique-t-il la croyance en un être divin ?
Publié le 05/02/2005
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Comment dois-je me comporter ? La religion donne du
sens à notre vie en apportant des réponses. Selon Heidegger, penser le monde
qui nous entoure en cherchant une explication nous oblige à nous référer en
dernier lieu à un être qui aurait tout contenu à l'origine. La morale, pour
Kant, requiert pour être crédible la punition des vicieux et la récompense
des vertueux, et donc l'existence d'un juge ayant tout pouvoir, dans ce monde
comme dans celui après la mort. Le sentiment religieux semble donc, pour
ces philosophes comme pour beaucoup d'autres, être un sentiment qui
transcende notre rapport à autrui et au monde visible, pour toucher à un
mode de signification absolu, porté par un être éternel, infini et
omnipotent.
2) Le sentiment religieux est avant tout un rapport moral à autrui
Lévinas : "La parole est prière, le lien à autrui est religion".
On dit souvent que "religion" vient de "religare", relier. A notre époque,
nous ne pouvons plus croire en Dieu avec la même naïveté qu'avant les
Lumières, qu'avant Nietzsche et son "Dieu est mort". Les progrès de la
science nous persuadent que Dieu n'est pas une personne qui vit dans le ciel
et tire les ficelles, mais plutôt une abstraction, une image pour symboliser
un lien sacré entre les êtres humains. De fait, de nombreuses personnes
doutent de l'existence de Dieu, mais pourtant ne remettent pas du tout en
cause leurs principes moraux de générosité, de respect, leur sentiment
d'appartenir à un même lot et d'être investies d'un devoir éthique envers le
reste de l'humanité.
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