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La société est-elle une contrainte pour l'individu ?

Publié le 11/01/2004

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individu
N'est-ce pas la société elle-même, au travers par exemple de modifications légales qui va d'elle-même permettre telle libération ? L'autorisation de la pilule contraceptive ou de l'avortement n'ont pas été sans débats ni heurts alimentés par le conservatisme mais c'est au final l'institution qui a tranché. Comment se libérer autrement qu'en s'autorisant d'une loi ? S'épanouir contre semble impossible, à moins d'en payer le prix, d'être mis à l'index.   III-Epanouissement et reconnaissance.               Certains ont défendus cette idée que l'individu n'est qu'une abstraction, dans son Système de politique positive Auguste Comte écrit que la famille constitue l'unité sociale, l'individu isolé ne compte pour rien. Dans une certaine mesure une telle position semble justifiée (contre par exemple l'existentialisme sartrien), nous naissons dans une famille, sommes à la fois déterminés socialement (niveau de langage, éducation, culture, étude) et dans notre personnalité (histoire familiale, rapports aux parents...). Non que l'avenir soit d'avance écrit mais la marge qui nous est impartie est déjà considérablement déterminée.             Si nous sommes bien des individus, avant tout sociaux, politiques pour Aristote, alors l'épanouissement ne s'accomplit-il pas plutôt par le biais d'une reconnaissance obtenue de la société ? Ainsi c'est parcequ'elle serait seule garante de l'épanouissement qu'elle pourrait aussi l'entraver.

Pour être vraiment libre, il ne faut pas dépendre des influences et des contraintes sociales. La liberté implique indépendance et solitude. Vivre selon sa propre volonté c'est vivre en dehors de tout carcan social. Mais, on ne peut être libre que dans et par la société. Il est ridicule de croire que la liberté réside dans la marginalité. Celui qui s'exclut de la société se prive de toute possibilité d'action et de toute liberté.

individu

« Mais individualisme sonne faux, sa connotation politique, libérale le rend impropre, mieux vaut demander sil'épanouissement exige l'arrachement, la rupture d'avec l'ordre social imposé.

Mais s'il semble clair quel'épanouissement peut passer par une rupture, néanmoins si l'individu parvient à s'affirmer en s'autorisant de lui-même, n'obtient-il pas en retour une certaine reconnaissance de la société ? L'artiste ou bien celui qui s'estaffranchi d'une tradition familiale n'est-il pas tout autant reconnu qu'un autre ? Autrement dit, la rupture d'un ordren'aboutirait qu'à l'abouchement d'un autre, sauf à sombrer dans la marge ? Pourquoi s'épanouir exigerait nécessairement une sortie du social ? Une libération ? N'est-ce pas la sociétéelle-même, au travers par exemple de modifications légales qui va d'elle-même permettre telle libération ?L'autorisation de la pilule contraceptive ou de l'avortement n'ont pas été sans débats ni heurts alimentés par leconservatisme mais c'est au final l'institution qui a tranché.

Comment se libérer autrement qu'en s'autorisant d'uneloi ? S'épanouir contre semble impossible, à moins d'en payer le prix, d'être mis à l'index. III- Epanouissement et reconnaissance. Certains ont défendus cette idée que l'individu n'est qu'une abstraction, dans son Système de politique positive Auguste Comte écrit que la famille constitue l'unité sociale, l'individu isolé ne compte pour rien.

Dans une certaine mesure une telle position semble justifiée (contre par exemple l'existentialisme sartrien), nous naissons dansune famille, sommes à la fois déterminés socialement (niveau de langage, éducation, culture, étude) et dans notrepersonnalité (histoire familiale, rapports aux parents…).

Non que l'avenir soit d'avance écrit mais la marge qui nousest impartie est déjà considérablement déterminée. Si nous sommes bien des individus, avant tout sociaux, politiques pour Aristote, alors l'épanouissement nes'accomplit-il pas plutôt par le biais d'une reconnaissance obtenue de la société ? Ainsi c'est parce qu'elle seraitseule garante de l'épanouissement qu'elle pourrait aussi l'entraver.

Par exemple nous nous épanouissons simplementen trouvant notre place dans telle fonction sociale parce qu'elle nous apporte la reconnaissance qui s'accorde avecnotre économie psychique personnelle ; par exemple on peut caricaturer : un poste à responsabilité satisfait unepropension à n'être à l'aise qu'en détenant le pouvoir, untel autre se verras comblé d'avoir été reconnu commeautodidacte,… Toutefois la question n'est encore que déplacée et non pas résolue : il ne faut pas confondre satisfactionet épanouissement, contresens que la société contemporaine commet de façon criante.

Il faudrait prendreépanouissement dans une acception purement psychologique, psychanalytique même et nous verrions que lasatisfaction et la reconnaissance sociale n'excluent nullement des structures mentales névrotiques ou perverses,notamment chez des individus exerçant des fonctions de commandement et de décision. Conclusion : Nous devons autant nous garder de croire que l'épanouissement ne s'obtient que contre et en marge de lasociété, que de postuler l'inverse en disant qu'il ne s'obtiendrait que dans un investissement et par unereconnaissance sociale.

La manière la plus rigoureuse, parce que fondée, d'entendre l'épanouissement c'est de lerapporter à l'observation de normes psychologiques, et cela nous conduit à remarquer que ce n'est pas cetépanouissement qui est revendiqué ; c'est davantage une satisfaction, un confort personnel et qui peuvent être liésà des comportements névrotiques.

L'épanouissement c'est bien une libération, mais davantage un équilibre qu'unelicence, une façon d'être autonome mais non pas affranchi de toutes règles. CITATIONS : « Le bien certes est désirable quand il intéresse un individu pris à part; mais son caractère est plus beau et plusdivin, quand il s'applique à un peuple et à des États entiers.

» Aristote, Éthique à Nicomaque, ive s.

av.

J.-C. Car l'homme est essentiellement un animal politique.

Aussi la morale est-elle subordonnée à la politique, qui est pourAristote la science souveraine par excellence, dont dépendent toutes les autres sciences. « Ce qui n'est pas utile à l'essaim n'est pas utile à l'abeille non plus.

» Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, IIe s.

apr.

J.-C. Marc-Aurèle fustige ici l'attitude égoïste de ceux qui cherchent à tirer de toute situation un avantage personnel, au mépris de l'intérêt général.

Seul ce qui est utile à la société tout entière mérite d'êtrerecherché. « Quand même la terre devrait être bientôt bouleversée par un choc céleste, vivre pour autrui, subordonner lapersonnalité à la sociabilité, ne cesseraient pas de constituer jusqu'au bout le bien et le devoir suprêmes.

» Comte, Système de politique positive, 1854.« Vivre pour autrui », c'est précisément l'une des devises du positivisme fondé par Auguste Comte.

Dans toutesociété, le sentiment altruiste et la solidarité sociale doivent prévaloir sur l'égoïsme naturel des individus. « Quiconque refusera d'obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie autrechose sinon qu'on le forcera d'être libre.

» Rousseau, Du contrat social, 1762 .. »

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