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La société corrompt-elle l'homme ?

Publié le 08/03/2004

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Que l'on se penche sur l'histoire de l'humanité ou sur celle d'un enfant devenant adulte, il ne faut pas supposer au départ ce qui ne se trouve qu'à l'arrivée, mais procéder à une étude génétique (le terme est de Rousseau), comprendre comment on est passé du stade initial au stade ultime. Dans ses discours, Rousseau reconstitue la genèse de l'humanité. Dans « Emile «, il s'attache à la genèse de son âme. Conscient de l'originalité de sa méthode, il s'en explique dans sa « Lettre à Christophe de Beaumont «, archevêque de Paris (1763), à la suite de la condamnation d' « Émile « par l'Église : « Vous supposez ainsi que ceux qui traitent de ces questions, que l'homme apporte avec lui sa raison toute formée, et qu'il ne s'agit que de la mettre en oeuvre. Or, cela n'est pas vrai ; car l'une des acquisitions de l'homme, et même des plus lentes, est la raison. L'homme qui, privé du secours de ses semblables et sans cesse occupé de pourvoir à ses besoins, est réduit en toute chose à la seule marche de ses propres idées, fait un progrès bien lent de ce côté-là : il vieillit et meurt avant d'être sorti de l'enfance de la raison. « Ce qui se rapporte ici à l'individu vaut aussi pour l'humanité tout entière, car, d'une certaine façon, cette histoire de l'humanité recommence avec l'histoire de chaque être. Un passage de l' « Émile « le montre bien : « O Émile ! où est l'homme de bien qui ne doit rien à son pays ? Quel qu'il soit, il lui doit ce qu'il y a de plus précieux pour l'homme, la moralité de ses actions et l'amour de la vertu. Né dans le fond d'un bois, il eût vécu plus heureux et plus libre : mais n'ayant rien à combattre pour suivre ses penchants, il eût été bon sans mérite, il n'eût point été vertueux, et maintenant, il sait l'être malgré ses passions.

  • I) La société corrompt l'homme.

a) L'homme est né bon. b) La société brime la nature de l'homme. c) La société génère la violence.

  • II) La société améliore l'homme.

a) L'homme a besoin d'éducation et de la société (Kant et Aristote). b) La société permet à l'homme de se réaliser. c) La société est le miroir de l'homme.

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« La vie dans nos sociétés modernes place l'individu dans une situation contradictoire.

D'un côté elle luipromet la satisfaction de ses besoins, grâce à la production de biens de consommation, grâce auxtechniques, mais de l'autre elle impose des limitations à ses pulsions.

Dans cette perspective, l'exigencede bonheur paraît impossible à satisfaire. Enjeux L'homme a-t-il perdu la possibilité de vivre selon ses pulsions primitives en quittant l'état de nature ? Lasociété moderne offre de nombreuses occasions ou de nombreux dérivatifs à la sexualité, à l'agressivité.On peut cependant se demander si la société est bien faite pour l'homme, pour le libre déploiement del'individu.

Freud condamne-t-il alors toutes les utopies ? Symptôme névrotique et sociétéwilhelm Reich , dans La Psychologie de niasse du fascisme, soutient la thèse suivante: le noyau naturel de l'homme est, par nature, entièrement bon.

Ce sont les constantes pressions sociales qui empêchent l'individude réaliser ses désirs, d'avoir une vie sexuelle et affective épanouie.

La répression sociale des pulsions est cequi rend l'homme mauvais.

Freud s'interrogera vers la fin de sa vie sur le rôle de la société moderne dans lagenèse des troubles névrotiques (« Malaise dans la civilisation », « Pourquoi la guerre ? »).

Reich prolongecette critique en accusant la morale sexuelle bourgeoise.Freud s'interrogera vers la fin de sa vie sur le rôle de la société moderne dans la genèse des troublesnévrotiques (« Malaise dans la civilisation », « Pourquoi la guerre ? »).

Reich prolonge cette critique enaccusant la morale sexuelle bourgeoise.

ll a adhéré au marxisme et milité dans la Jeunesse communisteallemande.

ll a fondé en Allemagne une ligue pour une « politique sexuelle prolétarienne » (Sexpol).

En 1932,son essai « La Lutte sexuelle des jeunes » fait scandale.

Reich est rejeté par les marxistes orthodoxes quivoient en lui un agitateur dangereux. 4 Le nazisme contraint Reich à se réfugier en Scandinavie, puis aux États-Unis, où il fonde un institut derecherches.

ll a élaboré une nouvelle théorie de la sexualité selon laquelle le névrosé ne souffre pas seulementde simples conflits sexuels, mais aussi d'une incapacité orgasmique.

Dans « La Fonction de l'orgasme », publiéen 1927, il expose en retraçant sa carrière mouvementée d'analyste non conformiste les fondements de sathéorie.

Reich croit avoir découvert un courant « bio-électrique » assez étrange qu'il nomme l'orgone et aumoyen duquel la sexualité trouverait ses diverses expressions.

La dernière partie.

de sa vie est marquée parde confuses recherches sur cette « libido électrique », qu'il s'efforce d'isoler de l'atmosphère. 5 Cette période que certains considèrent, non sans raison peut-être, comme délirante et mystique, conduit àson Incarcération.

Poursuivi pour avoir exercé illégalement la médecine (il tentait de soigner ses malades àl'aide d' « accumulateurs à orgone »), cet homme turbulent qui avait fondé une clinique gratuite et qui yutilisait les techniques thérapeutiques les moins conventionnelles avait tout sans doute pour inciter lesautorités américaines à le priver de liberté.

Après quelques mois d'Internement à la prison de Lewisbourgh(Pennsylvanie), il meurt d'une embolie en 1957. 6 L'héritage de Wilhelm Reich n'est pas perdu bien que son oeuvre demeure encore peu connue en Europe.C'est Reich qui a développé pour la première fois l'idée que la maladie mentale a une dimension sociale.

L'homme est fondamentalement mauvais par nature. »

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