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La société réprime-t-elle les besoins instinctuels de l'homme ?

Publié le 09/03/2004

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BESOIN

Gén. Nécessité naturelle ayant une cause physiologique; par ex., le besoin de manger. Il faut ici distinguer besoin et désir (désir de manger du fromage plutôt qu'un dessert). Le désir privilégie toujours un objet plutôt qu'un autre, et implique donc un choix là où le besoin manifeste une nécessité. Phi. Il est difficile cependant de faire du besoin une catégorie strictement naturelle. Nos besoins sont inséparables de notre histoire psychologique (Freud) et sociale (Marx) ou bien sont dits culturels ; dans tous les cas, ils échappent à une détermination objective. Ainsi, parler de besoins vitaux reste délicat : où se termine la survie ? Où commence l'abondance ? Les frontières du besoin semblent donc poreuses.

HOMME Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.

INSTINCT (lat. instinctus, excitation, impulsion)

Réponse innée et infaillible à un stimulus extérieur, et qui assure une adaptation spontanée au milieu. Cette obéissance étant automatique et non volontaire, l'idée même d'une transgression de l'instinct est contradictoire. On ne transgresse qu'un interdit, c.-à-d. ce dont l'obéissance est contingente, et non pas Absolument nécessaire. L'instinct se distingue en définitive de l'intelligence qui invente pour s'adapter et du réflexe, qui, bien qu'inné, ne permet pas forcément une adaptation qui aboutisse à la satisfaction d'une fonction biologique (la succion, par ex., est un réflexe chez le nourrisson, mais pas un instinct comme chez le veau qui va, dès sa naissance, vers le pis de sa mère). On peut soutenir que l'homme n'a pas d'instinct, car, contrairement à l'animal, il peut toujours choisir de se suicider, de ne pas manger alors qu'il a faim, ou encore plus simplement de retarder la satisfaction de ses désirs.

SOCIÉTÉ (lat. societas, association, société)

Groupe humain organisé selon des institutions culturellement établies. L'expression « société animale » semble impropre dans la mesure où les lois qui régissent les rapports des individu à l'intérieur d'un groupe animal ne sont pas fixées par convention, mais déterminées par l'instinct». De même qu'ils communiquent entre eux par un code invariable et sans équivocité et non par un langage susceptible d'interprétation (de discussion), de même les animaux occupent, à l'intérieur de leur espèce, une place déterminée par les lois infaillibles de la nature. Au contraire, la situation d'un homme au sein d'une société n'est pas naturellement nécessaire mais culturellement contingente.

« ------11 La société '(JBut libé re r les besoins instinctuels •a•UI Le travail, la création de richesses ne sont pas nécessairement répressifs.

Herbert Ma rcuse pense que le déve loppement des sociétés industrie lles est la condition même d'une l ibération de l 'homme.

La réduction du temps de travail est un moyen d'épanouissement 1 1 n'est pas du tout impossible d'envi­ sager une société dans laquelle l e travail n'oc­ cuperait plus une place aussi importante , et •La paalbilltt de tr.nsf6- .......

compountes ner­ c1111q1-.

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voire ................

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) donne à ce dernier une va­ leur .• Slgniuncl FNUCI qui pourtant resterait au mêm e niveau globa l de richesse.

Les machines , l es robots , les ordina­ teurs peu v ent décharger l ' homme d'un grand nombre de tâches con tra ignantes et sans intérêt.

On peut éviter le gaspillage et contrôler la production 1 ' h omme doit sim­ L plement produire assez pour répondre à ses vérit ab les besoins.

A partir de ce moment , les aberrations du sys t ème éco n omique libéral dis­ paraissent d'elles-mêmes.

Il n'es t plus utile de pas­ ser tant de temps à fa­ briqu er de s produits des­ tiné s à être jetés , rem­ placés.

Il n 'es t plus né­ cessaire de gaspiller les excéden ts de production.

Le travail peut servir les besoins instinctuels de l'homme D ès lors que le tra­ vail s'apparente au je u , c'est-à-dire qu'il ne s'accomplit plus dans des condi­ tions répressives, il peu t permettre à l ' homme de sublimer ses pulsions sexuelles.

C ' est pourquoi Herbert Marcuse écrit que «pl us le travail nécessaire devient ex té ri eur à l'in­ dividu , moins il l'en­ ferme dans la néce ssi­ té».

Il devie nt objet de satisfac tion et cesse d 'être un instrument de surr ép r ess ion.

La socié té industrie lle peut permettre à l'homme de satisfaire ses pulsions.

-Pour cela, il faut juste qu'elle apprenne à corriger ses excès et ses ab errat ions.

En un mot, il faut qu'elle devienne plus raisonnable .. »

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