Devoir de Philosophie

Sommes-nous libres de nos opinions ?

Publié le 07/04/2004

Extrait du document

dépendante de notre  arbitre, on peut penser d'abord qu'on n'est pas prisonnier de ce que « nous « pensons. Par définition, nous pouvons changer d'opinion au gré de nos  humeurs ; l'opinion n'est pas définitive. [Mais la possibilité d'en changer  induit-elle la liberté pour autant ? (cf. 1ère problématique)]. L'opinion  (préjugé) ne nous maintient-elle pas plutôt dans un état d'aliénation : de  dépendance ou d'hétéronomie ?Enfin, laisser libre cours à notre arbitraire est-il facteur de libération ?  n'est-ce pas au contraire conférer davantage d'ascendant à nos passions, à  la partie tumultueuse de notre âme ?Examen de 3ème problématique : « peut-on avoir l'opinion que l'on veut ? i.

La liberté d’opinion et d’expression sont en France des acquis du XVIIIe s. dont nous ne cessons de nous prévaloir. Pourtant, la reconnaissance de ces libertés implique-t-elle qu’elles sont pour autant bien réelles ? Ne s’agirait-il pas d’une apparence ? En effet, « Sommes-nous libres de nos opinions ? « (Explicitation de la question :) Avons-nous les opinions que nous voulons ? (Problématisation :) Est-il si sûr que nos choix et notre pensée relèvent entièrement de notre personnalité ? Bien plus, si notre personnalité ne dépend pas de nous, ne risquons-nous pas d’être déterminés dans nos opinions ? A quelle condition nos opinions pourraient-elles être libres ?  

« Examen de 1ère problématique : Si l'opinion est une pensée personnelle comment pourrions-nous ne pas êtrepleinement les auteurs de nos opinions ?Mais est-il si sûr que nos choix et notre pensée relèvent entièrement de notre personnalité ? Bien plus, si notrepersonnalité ne dépend pas de nous, ne risquons-nous pas d'être déterminés dans nos opinions ? A quelle conditionnos opinions pourraient-elles être libres ? Examen de 2ème problématique : « ne sommes-nous pas dépendants ou prisonniers de nos opinions ? »Dans la mesure où l'opinion est personnelle i.e.

dépendante de notre arbitre, on peut penser d'abord qu'on n'est pasprisonnier de ce que « nous » pensons.

Par définition, nous pouvons changer d'opinion au gré de nos humeurs ;l'opinion n'est pas définitive.

[Mais la possibilité d'en changer induit-elle la liberté pour autant ? (cf.

1èreproblématique)].

L'opinion (préjugé) ne nous maintient-elle pas plutôt dans un état d'aliénation : de dépendanceou d'hétéronomie ? Enfin, laisser libre cours à notre arbitraire est-il facteur de libération ? n'est-ce pas au contraire conférer davantaged'ascendant à nos passions, à la partie tumultueuse de notre âme ? Examen de 3ème problématique : « peut-on avoir l'opinion que l'on veut ?i.e.

penser n'importe quoi ? »Peut-on penser n'importe quoi ou encore n'importe comment ?N'y a-t-il pas une incompatibilité entre l'arbitraire de ma subjectivité (i.e.

ma liberté) et la pensée qui est à l'oeuvredans l'opinion ?La pensée échappe-t-elle à toute règle ou toute nécessité ?Une pensée qui n'est pas conduit selon la raison mais selon l'arbitraire n'est pas tant une pensée qu'une prise deposition.

Au fond, une prise de position arbitraire n'a pas vraiment besoin de la pensée ; elle y trouve tout au plusune caution, un faire valoir ou une source de légitimation trompeuse. Conséquence : Les 3 problématiques peuvent parfaitement s'articuler sans se recouper.

Mais l'on peut aussi envisager de réfléchir uniquement à partir de la première problématique (la plus essentielle) en adoptant le plansuivant : 1ère problématique : avons-nous les opinions que nous voulons ? est-ce bien nous qui choisissons nos opinions ? Thèse : nous sommes auteurs et maîtres de nos opinions.

Elles dépendent de notre personnalité, de notre arbitre et nous changeons à notre gré. Antithèse : Mais nous subissons depuis toujours l'influence de notre milieu.

Comment être sûr que ce n'est pas le milieu qui pense à travers nous ? N'y a-t-il pas aussi des raisons inconscientes qui nous déterminent ?Qu'est-ce qui m'assure que ça ne pense pas à ma place ? Rien n'interdit de penser (cf.

Spinoza) que mes penséesse suivent et s'enchaînent d'elles-mêmes beaucoup plus que je ne les enchaîne moi-même ? Synthèse : Ce n'est pas le sentiment de penser l'opinion que l'on veut, conformément à notre personnalité, qui nous garantie notre liberté.

On peut très bien ne pas être entravé et cependant être dépendant.

Comment échapper alors à cette dépendance ? Comment penser par soi-même ? Simplement en prenant pleinement à son compte uneopinion pour des raisons valables au regard de la Raison ? Ceci implique que je renonce à fonder mon opinion sur ma personnalité et que je la fonde sur la Raison.

Mais dès lors, s'agit-il encore d'opinion ? On peut considérer qu'enattendant d'avoir pleinement fondé sa pensée sur la Raison, cette pensée qui se cherche sous l'auspice de laraison est une libre opinion. Un modèle possible de dissertation INTRODUCTION : La liberté d'opinion et d'expression sont en France des acquis du XVIIIè s.

dont nous ne cessons de nous prévaloir.Pourtant, la reconnaissance de ces libertés implique-t-elle qu'elles sont pour autant bien réelles ? Ne s'agirait-il pasd'une apparence ? En effet, « Sommes-nous libres de nos opinions ? » (Explicitation de la question :) Avons-nousles opinions que nous voulons ? (Problématisation :) Est-il si sûr que nos choix et notre pensée relèvententièrement de notre personnalité ? Bien plus, si notre personnalité ne dépend pas de nous, ne risquons-nous pasd'être déterminés dans nos opinions ? A quelle condition nos opinions pourraient-elles être libres ? DEVELOPPEMENT : Thèse : nous sommes auteurs et maîtres de nos opinions.

Elles dépendent de notre personnalité, de notre arbitre etnous changeons à notre gré. Antithèse : Mais nous subissons depuis toujours l'influence de notre milieu.

Comment être sûr que ce n'est pas le. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles