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Sommes nous le même en des temps différents?

Publié le 21/01/2005

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Le je n'est qu'une expression de l'entendement, défini comme pouvoir de penser les objets au moyen de concepts unifiant & ordonnant le divers. L'absence du mot "je" dans certaines langues n'implique donc pas l'absence de cette faculté propre à tout homme d'unifier le divers de la représentation.Ainsi, dans cette première grande partie du texte, Kant affirme que le je ou la conscience de soi, qui est une structure de l'entendement et non de la sensibilité, est une spécificité dévolue à l'homme, qui lui permet de dépasser infiniment le règne de la nature et d'accéder à la sphère du sujet moral.2) Le deuxième moment du texte est consacré à l'analyse de la formation du pouvoir de dire je chez l'enfant.Kant souligne que l'enfant, qui commence à parler, ne dit pas spontanément je, mais parle d'abord de lui à la troisième personne. L'acquisition du je est assez tardive. L'éveil de l'enfant à la conscience de soi est le résultat d'une maturation. Cette vue est confirmée par les travaux des psychologues contemporains. Selon ces derniers, l'enfant au départ n' a pas de vie psychique propre et ne possède pas le sentiment de son individualité. C'est par les soins qui lui sont prodigués que l'enfant commence à prendre conscience de lui.
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« - En clair, l'existence de la pensée est avérée par son activité même .

Mon inexistence est impensable au présent.

Si je n'existais pas, je ne pourrais pas penser, pas même mon inexistence : " Pour penser, il faut être; or jepense, donc je suis ".

Si Je suis, j'existe, et ceci, pour autant et aussi longtemps que je pense.

Même si toutes mesreprésentations sont fausses, elles ne cessent pas pour autant d'être mes représentations.

Même si je pense lefaux, je pense effectivement : le "je pense" conditionne le doute lui-même; il est hors de doute parce qu'il est hors du doute . - Descartes passe donc de la considération de la vérité ou de la fausseté des représentations à leur caractéristiquecommune d'être des représentations, c'est-à-dire des événements mentaux connus d'une conscience.

La conscience apparaît comme donc comme la condition nécessaire de toute représentation : il n'y a de représentation et de doute possibles que dans et pour une conscience. - A la question : " Mais qu'est-ce donc que je suis ? ", Descartes répond : " Une chose qui pense ".

Or, pourquoi lapensée, selon Descartes, relève-t-elle de la catégorie de la "chose", de la substance, avec le modèle matériel quecela comporte ? - La pensée est un attribut essentiel du "Je". Cet attribut essentiel, Descartes le nomme "substance", dans la mesure où il suffit à définir le moi.Le "Je" est la substance pensante, c'est-à-dire l'âme ou l'esprit.

Cetteconscience est réalisée dans une chose, un être, doté d'une essence (lapensée) et d'une existence propres.

Il s'agit d'une substance, condition sinequa non de la conscience .

La substance est ce sans quoi rien ne peut ni être ni être conçu; la substance subsiste par sa propre nature.

L'attribut essentielde la substance pensante est la pensée et ses modes sont l'imagination, lasensation, le raisonnement, la volonté. - Le réel existe sous deux formes : la substance étendue (matière : corps, phénomènes physiques, monde) et la substance pensante (esprit ou âme, pensée ).

L'âme est pensée, c'est-à-dire conscience ; donc tout phénomène psychique est nécessairement conscient ; la conscience ou pensée estl'essence même de la vie psychique.

Ainsi un comportement humain trouve-t-il sa source ou bien dans le corps (mécanisme corporel, involontaire) ou biendans l'esprit (processus intentionnel, volontaire).

Comme la pensée estidentifiée à la conscience, tout ce qui en moi échappe à la pensée, à la conscience, appartient au corps et s'explique, par conséquent, par desmécanismes physiologiques. - La pensée se définit par la conscience et n'existe comme pensée que pour autant qu'elle est consciente : " Par le mot de penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nousl'apercevons immédiatement par nous-mêmes ; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussisentir est la même chose ici que penser." (Descartes, Article 9 des Principes de la philosophie) , " Par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est tellement en nous que nous en sommes immédiatement connaissants "(Réponses aux secondes objections) . - Penser, c'est savoir que l'on pense , sinon on ne pense pas du tout.

Etre conscient ou penser, c'est simultanément et indissolublement, penser à quelque chose et savoir qu'on y pense.

Il faut noter aussi, pourcomprendre l'apparent paradoxe qui consiste à dire que sentir, c'est aussi penser, que c'est l'aperception immédiate qui permet de définir l'ensemble des actes de la pensée.

On pourrait renverser la formule et dire : on a affaire à la pensée ou à la conscience chaque fois qu'il y a aperception immédiate de quelque chose qui sepasse en moi .

Ainsi, digérer n'est pas penser, parce que si cela se passe en moi, je n'en ai aucune aperception immédiate.

Mais sentir, c'est bien penser parce que j'en ai une aperception immédiate. - Si nous avons des pensées inconscientes, c'est-à-dire des pensées que nous ne connaissons pas, commentpourrions-nous savoir que nous les avons ? Si quelque chose affecte notre esprit sans que nous le pensions, enignorant que c'est en notre esprit, ce n'est en rien de la pensée.

La pensée consciente est la pensée présente à l'esprit à l'instant où il pense .

Les autres pensées ne sont pas des pensées actuelles, mais des pensées passées, c'est-à-dire des pensées qui ont existé mais qui, présentement, n'existent plus.

Il n'y a pas non plus de penséelatente, possible, virtuelle.

Le "je pense” n'est légitime qu'au présent de l'indicatif. - Ainsi, l'automate le plus semblable à l'homme ne pourrait jamais rapporter ses "pensées" à l'unité du " Je pense ".En ce sens, il ne peut exister de "machine pensante" : un automate parlant ne pense pas ce qu'il dit, et c'est dureste pourquoi il faut le programmer.

Et c'est pour cela que la conscience, qui caractérise toute pensée, ne dérive pas du mécanisme . Deuxième partie: Critique de la permanence du sujet. On serait bien en peine de définir un noyau invariant de notre être puisque nous pourrions perdre toutes les qualitésqui nous caractérisent (celles de l'âme et du corps sans cesser d'être nous-mêmes.. »

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