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Les sources de l'erreur ?

Publié le 13/04/2004

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C'est à savoir, de cela seul que, la volonté étant beaucoup plus ample et plus étendue que l'entendement, je ne la contiens pas dans les mêmes limites, mais que je l'étends aussi aux choses que je n'entends pas ; auxquelles étant de soi indifférente, elle s'égare fort aisément, et choisit le mal pour le bien, ou le faux pour le vrai. Ce qui fait que je me trompe et que je pèche «.

2. Illusion et erreur de perception

Pour Descartes, le projet d'une connaissance vraie doit commencer par douter des sens, source d'illusions fréquentes. Les sens en eux-mêmes ne sont pas trompeurs : la perception seule est trompeuse, en ce qu'elle comporte un jugement sur l'objet de la perception. Afin de réformer la connaissance en la fondant sur une vérité indubitable, Descartes fait l'hypothèse d'un Malin Génie, qui forgerait un monde d'illusions dont nous serions les victimes. Le Malin Génie permet à Descartes d'étendre le doute à l'univers entier, afin de parvenir à la seule vérité : je suis, j'existe. Je pense donc je suis (Descartes).Cette phrase apparaît au début de la quatrième partie du « Discours de la méthode «, qui présente rapidement la métaphysique de Descartes. On a donc tort de dire « Cogito ergo sum «, puisque ce texte est le premier ouvrage philosophique important écrit en français.

  • Erreur:

   Du latin errare, « errer «. Affirmation fausse, c'est-à-dire en contradiction, soit avec les règles de la logique, soit avec les données de l'expérience.

   L'erreur est à distinguer de la faute, qui possède une connotation morale et ne concerne pas tant le jugement que l'action.

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« l'âme.

Le cocher figure la raison, qui a pour tâche de diriger.

Le « cheval blanc » représente le siège de l'honneur, de la colère.

Le « cheval noir » symbolise l'âme concupiscible, siège des désirs, et plus précisément des désirs liés au corps.

Or ces désirs ont pour caractéristiques d'être multiples, tyranniques, de ne rien respecter ( Platon anticipe dans certaines descriptions sur tous les cas cliniques décrits par Freud ). Or, la justice consiste d'abord dans le respect de la hiérarchie naturelle des trois instances, qui doivent s'ordonnersous la conduite de la raison.

Se dominer, être maître de soi, tenir en bride le « cheval noir », c'est faire régner l'ordre.

L'injustice consiste au contraire dans la subversion de cet ordre, dans la prédominance que l'on accorde àl'âme concupiscible.

C'est une maladie, une perversion, qui remet en cause la totalité de l'individu.

Dans cettetyrannie du supérieur par l'inférieur, l'homme devient esclave des désirs sans frein ; c'est pourquoi il estnécessairement malheureux.

Il devient incapable de jugement, d'honneur, et, au lieu d'être maître de soi, il estsoumis à ce qu'il y a de plus bestial en lui. Céder aux passions, au désir, rêver d'être tyran est donc en fait rêver d'être impuissant, confondre ce qui estagréable avec ce qui est bon.

Nul ne peut être véritablement maître des autres sans être d'abord maître de soi.

Leprojet d'hommes comme Calliclès est contradictoire : on ne peut à la fois être soumis à ses propres désirs et libre, être maître et serviteur. Le « Grogias » filait la métaphore des deux tonneaux.

L'homme maître de lui-même, ordonné, est celui qui sait combler ses désirs sans leur céder, accorder au corps ce qu'il faut.

L'homme tyrannique poursuit sans trêve desplaisirs nouveaux, comme on verse du liquide dans un tonneau ; mais ce que ne sait pas cet être de la démesure,ce qu'il ne veut pas voir, c'est que sa conduite déréglée en fait un « tonneau percé ».

Il peut sans fin accumuler lesplaisirs : il ne sera jamais comblé, et s'épuisera en pure perte. Le dérèglement est donc d'abord une faute de jugement : c'est une incompréhension de ce qu'est le bien véritable,une confusion entre bon & agréable.

Ainsi, il est clair que « Nul n'est méchant volontairement ».

Eclairer les intelligences, c'est ipso facto redresser les conduites. Mais puisque l'injustice est une maladie de l'âme, une perversion de l'ordre, alors la punition est leremède approprié.

Le châtiment est conçu par Platon comme analogue du médicament.

On accepte la souffrance physique pour se soigner, pour réparer un mal, parce qu'on sait que le traitement enduré est finalement bénéfique.

Ildoit en aller de même pour l'âme : la souffrance endurée, là encore, doit être comprise comme nécessaire au rétablissement d'un équilibre que l'injustice avait compromis.

C'est pourquoi, aussi paradoxale que paraisse la thèse,« il est pire de ne pas être puni que de l'être ».

L'homme injuste impuni est semblable au malade abandonné à son sort. Platon inaugure la grande tradition de l'ascétisme.

En un sens, toute notre morale est restée imprégnée des thèses platoniciennes, et il n'y a guère que Nietzsche pour avoir reconnu en Calliclès un modèle. 2.

Illusion et erreur de perceptionPour Descartes, le projet d'une connaissance vraie doit commencer par douterdes sens, source d'illusions fréquentes.

Les sens en eux-mêmes ne sont pastrompeurs : la perception seule est trompeuse, en ce qu'elle comporte unjugement sur l'objet de la perception.

Afin de réformer la connaissance en lafondant sur une vérité indubitable, Descartes fait l'hypothèse d'un MalinGénie, qui forgerait un monde d'illusions dont nous serions les victimes.

LeMalin Génie permet à Descartes d'étendre le doute à l'univers entier, afin deparvenir à la seule vérité : je suis, j'existe. Cette phrase apparaît au début de la quatrième partie du « Discours de laméthode », qui présente rapidement la métaphysique de Descartes.

On adonc tort de dire « Cogito ergo sum », puisque ce texte est le premierouvrage philosophique important écrit en français.Pour bien comprendre cette citation, il est nécessaire de restituer le contextedans lequel elle s'insère.

Le « Discours de la méthode » présentel'autobiographie intellectuelle de Descartes, qui se fait le porte-parole de sagénération.

Descartes y décrit une véritable crise de l'éducation, laquelle netient pas ses promesses ; faire « acquérir une connaissance claire & assuréede tout ce qui est utile à la vie ».En fait, Descartes est le contemporain & le promoteur d'une véritablerévolution scientifique, inaugurée par Galilée, qui remet en cause tous les fondements du savoir et fait de la Terre, jusqu'ici considérée comme le centre d'un univers fini, une planète commeles autres.

L'homme est désormais jeté dans un univers infini, sans repère fixe dans la nature, en proie au doute sursa place et sa fonction dans un univers livré aux lois de la mécanique.

Or, Descartes va entreprendre à la fois dejustifier la science nouvelle et révolutionnaire qu'il pratique, et de redéfinir la place de l'homme dans le monde.Pour accomplir cette tâche, il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées en soi-même.

En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute :« Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant.

Non que j'imitasse. »

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