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Suffit-il de bien juger pour bien faire ?

Publié le 18/02/2004

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Le terme « jugement » vient du grec krisis qui signifie « séparer ». Juger, c'est discriminer le vrai du faux. Le jugement est donc l'opération qui consiste à identifier (jugement positif) ou séparer (jugement négatif) un sujet et un prédicat. Lorsque nous jugeons, nous cherchons à établir la vérité, à discerner les choses telles qu'elles sont, à les mettre à l'épreuve de la critique afin d'en tester la validité. Le jugement est donc un outil de compréhension, il est ce qui nous fait accéder à une connaissance et nous permet de progresser dans la recherche de la vérité. Il semble donc que le jugement, parce qu'il nous éclaire sur les choses, nous aide à orienter notre conduite pratique. Mais suffit-il de bien juger pour bien agir ? Le passage de la théorie à la pratique est-il nécessaire et évident ?

« Nous aimerions bien tous avoir la capacité d'agir de manière conforme à de bons jugements.

Cependant, il paraîtévident qu'entre le jugement qui relève de la théorie et l‘action qui appartient au domaine de la pragmatique denombreux facteurs peuvent influencer notre jugement initial et nous amener à agir différemment de notre but initial.Ainsi, les personnages de Stendhal, malgré leur délibération, se laissent emporter par leurs passions.

Cependant,heureusement, le bon jugement présente des qualités multiples qui nous permettent de ne pas agir de manièreincontrôlée, mais bien à l'inverse, de manière réfléchie.

Celui qui juge bien est celui dont la connaissance semble êtrecomplète, du milieu dans lequel il va agir et présente une bonne volonté qui lui permet ainsi de franchir les différentsobstacles liés au domaine pratique et à la nature humaine elle-même telles que les passions par exemple.Cependant, qu'appelle-t-on alors par la notion du « bien » ? En effet, est-ce alors agir bien dans le sens d'uneaction morale ou bien peut-on également considérer que le bien peut vouloir signifier, de manière parfaite, tel uncrime bien commis ? Mais s'il paraît au niveau théorique incontestable que quelque soit la définition du bien, l'actionqui en résulté est conforme au but visé, par le bon jugement, peut-on considérer qu'au niveau pratique, le bonjugement suffise à accomplir une bonne action ?Ainsi, nous analyserons tout d'abord, au sens cartésien, la définition du bon jugement, dans le but de comprendreen quoi il existe un lien nécessaire qui nous permet ainsi d'agir de manière conforme à notre jugement.

Cependant,nous examinerons alors si en fonction des différentes notions du bien, l'action qui découle du bon jugementcorrespond réellement à la notion du bien représentée au niveau du jugement.

Mais cependant, il apparaît au niveau pratique que l'homme a un fort penchant pour le mal, et que le faitque la volonté soit mauvaise en elle-même, a pour conséquence qu'il ne suffit pas de bien juger pour bien faire.

I.

Le bon jugement découle de la bonne action 1) Descartes : Le Discours de la méthode.

3 éme et 4 éme partie essentiellement Et Lettre à Elisabeth du 15semptembre 1645, définition du bon jugement et des paramètres requis… Le bon jugement implique la bonne action, car le bon jugement est un acte de la bonne volonté qui est le lienessentiel entre la théorie et l'action.

Mais il ne faut pas oublier que la bonne volonté au sens cartésien a un senstrès fort et qu'un bon jugement ne se limite pas à notre simple définition commune, mais implique de nombreuxfacteurs qui le rendent rare et à la fois quasiment impossible cependant, le sujet accepte déjà que ce jugement soitrendu possible et ne remet pas en doute ses conditions d'existence.

2)Le bon jugement est reliable à la bonne action dans le sens ou la bonne volonté impliqué dans le jugement permetpar exemple d'annihiler les obstacles présentés par le monde tels que les passions.

è Traité sur les passions de l'âme de Descartes.

Article 45 à 50.

3)Le bon jugement doit prendre en compte de nombreux facteurs tels que le domaine qui entourent et déterminentl'action qui va être réalisée.

Machiavel Le Prince , la mètis ou le concept d'intelligence rusée. II.

Malgré les différentes notions du bien, la bonne action répond-elle toujours au bon jugement ? 1)Bien juger dans le sens moral, c'est bien agir dans le sens où dans l'acte de bien juger, on décide volontairement dese plier au bien moral è Kant et la notion du bien ; la bonne volonté c »est la volonté qui se plie au bon jugement c'est-à-dire à la morale universelle en acceptant d'obéir aux impératifs catégoriques.

Fondements de la métaphysique des mœurs Partie 1 et 2. 2)Mais bien juger peut également vouloir signifier bien agir dans le sens de l'efficacité requise et accomplie è Exemple dans les ouvrages de littérature : Othello de Shakespeare avec le personnage de Iago, fin manipulateur qui n'agit pas, moralement mais qui agit bien en fonction de son bon jugement.. »

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