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Suffit-il de constater pour atteindre la vérité ?

Publié le 04/02/2004

Extrait du document

·         Angles d’analyse

® Il s’agit en réalité, à travers l’équation entre vérité et constat, de mettre à l’épreuve de l’analyse, la question de l’essence de la vérité comme distincte de la réalité. Puisqu’en effet penser qu’il suffit de faire le constat de quelque chose pour en établir la vérité, comme si vérité et réalité étaient deux équivalents, c’est penser qu’elle est accessible d’emblée, par une simple observation attentive du monde sensible et réel.

® Mais c’est justement cette équivalence entre réalité et vérité que suppose le sujet qu’il faut ici mettre à la question. Le constat est-il fiable avec certitude, sans risque d’erreur et d’illusion.

® Il s’agit donc de lever le voile, par l’analyse, sur la méthode par laquelle l’on peut atteindre la vérité : celle-ci passe-t-elle par l’observation du réel, par un constat (c’est-à-dire un simple jugement de et sur la réalité), ou suppose-t-elle autre chose de plus, qui dépasse la notion même de réalité ?

® C’est donc la démarche du connaître qui est ici mise à la question. Le raisonnement, quand il prétend parvenir et atteindre la vérité, part-il toujours d’un constat de réalité ? C’est en effet la nature même de la vérité qui est ici en jeu, à savoir si elle se situe dans les choses sensibles elles-mêmes, et donc susceptible d’être observée in medias res, ou bien si elle est à chercher ailleurs.

Problématique

 

            Peut-on, en droit, faire du constat le paradigme de la recherche de la vérité, c’est-à-dire le chemin le plus sûr pour découvrir la vérité en et de toute chose ? Est-il légitime d’identifier réalité et vérité ? La vérité ne doit-elle pas être rechercher par un tout autre moyen que le constat en tant que celui est susceptible de manquer à sa tâche, notamment à travers le mécanisme de l’illusion ? C’est en réalité, la nature même de la vérité ainsi que son accessibilité de fait (comme de droit) qui sont ici mises à la question. La vérité, en tant que telle n’est-elle pas qu’un idéal, idéal que le seul constat sensible ne pourra jamais totalement dévoiler ?

« [III.

La vérité n'est jamais donnée] Si l'expression « atteindre la vérité » a du sens, elle implique l'existence d'un véritable cheminement, d'un parcoursméthodique dont le constat n'est pas même le point de départ.

On peut sans doute reconnaître qu'au cours de ceparcours, il est des moments où il est possible de « constater » : c'est bien ce qui a lieu lorsqu'on « constate » uneréaction chimique, ou un résultat prévu.

Mais le constat en question a été préparé, il résulte lui-même d'unepréparation des faits, et il ne ressemble plus guère à l'attitude passive qui se contente d'accueillir des informationsen espérant qu'elles dévoileront le vrai.

En cours d'expérimentation, le constat périodique prend l'aspect d'uneattitude de vérification : on s'assure que ce qui était attendu a bien eu lieu, et que l'hypothèse ou la démarche miseà l'épreuve est validée.Il convient donc de soigneusement différencier le constat « naïf » qui se prétendait être à l'origine d'un accès à lavérité, du constat intégré dans une méthode, qui doit son efficacité à son contexte de recherche.On peut toutefois se demander si certaines disciplines ne sont pas obligées de recourir d'abord au constat ci-dessusqualifié de naïf, dans la mesure où les sciences sociales n'ont guère la possibilité d'expérimenter, et se trouvent dansl'obligation de recueillir en priorité les données à partir desquelles elles pourront chercher des régularités et desmodes de compréhension.

Mais la quête des données y est elle-même orientée par l'équivalent d'une hypothèse detravail, ou par la définition de la question à traiter.

Une enquête de sociologie ne se contente pas de constater lapluralité des opinions : elle les interprète, et la façon dont elle les a d'abord recueillies est déterminée par la naturede ce qu'elle cherche à connaître.Quant aux domaines dans lesquelles aucun constat n'est possible — que ce soit en métaphysique ou dans lesmatières de religion —, il va de soi que cela ne leur interdit pas de prétendre accéder à la vérité, même s'il fautreconnaître que cette dernière n'a rien de scientifique. [Conclusion] S'il suffisait de constater pour atteindre la vérité, il y a sans doute bien longtemps que celle-ci serait constituée entous domaines : il n'y faudrait que quelques garanties concernant la fiabilité de la perception et les précautions dontil convient d'entourer celle-ci pour qu'elle soit efficace.

Mais.

la vérité ne nous est pas offerte : l'atteindre supposeau contraire, non seulement que l'on se défie des apparences constatables, mais que l'on élabore aussi desméthodes rigoureuses.

Élaborer la vérité est un travail de l'esprit, alors que constater laisse l'esprit passif. Introduction I – La vérité peut sous certaines conditions être atteinte par un constat A- Adéquation de ce que je dis avec ce qui est B- Les vérités subjectives C- Les intuitions II – Néanmoins il existe des façons plus rigoureuses d'atteindre le vrai car le constat peut nous tromper A- Réflexion & logique B- Doute & expérimentation III – Mais la vérité est-elle vraiment accessible aux hommes ? A- Antinomies de la raison pure de Kant B- Le caractère idéal de la vérité Conclusion NB_ Le plan est apparent dans la dissertation suivante par souci de clarté mais il ne doit normalement pas l'êtredans une véritable copie de philosophie. Introduction La vérité, notion jugée à la fois évidente et aisément accessible puisque supposée à la portée d'un tout. »

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