Suffit-il de suivre ses envies pour être soi-même ?
Publié le 27/02/2008
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II.
Les envies, néfastes à l'homme, ne lui permettent pas de se trouver. Les envies ne semblent pas pouvoir nous montrer qui nous sommes, car leur champ n'est pas délimité, leur nombrene cesse de croître, et plutôt que de montrer à l'homme qui il est, elles le dispersent et le rendent malheureux.Platon illustre très bien cela dans Le Gorgias , en effet, il explique que les désirs sont en l'homme comme l'eau dans un tonneau percé.
Le tonneau n'est jamais plein ni rassasié, car tandis que l'on lui verse de l'eau, cette même eaus'écoule par le trou.
Il en va de même pour l'homme.
Plus l'homme désire et a des envies, et moins il peut lesassouvir.
Ainsi, il n'est jamais satisfait à pouvoir dire : ‘J'ai eu tout ce que je voulais, je suis heureux et je sais qui jesuis'.
L'homme est en quête perpétuelle.
Ainsi au lieu d'être heureux et de pouvoir comprendre qui il est grâce à sesenvies, il se perd lui-même, et ne se voit plus, étant obnubilé par ses désirs.
Et l'on sait d'ailleurs où ses envies ontguidé un certain roi qui désirait changer en or tout ce qu'il touchait.
Bien loin de se trouver lui-même, il vécut sonenvie comme un supplice puisqu'il ne pouvait plus ni manger ni boire.
Mais alors comment se fait-il que ce qui émanedu plus profond de notre être, que ce qu'il nous semble que nous ne décidons même pas consciemment, nous soitnéfaste, et ne nous indique rien sur l'être que nous sommes ? III. Tout dépend de qui l'on veut être. La réponse semble être que ce n'est pas nos envies qui nous déterminent, mais bien nous-même qui déterminonsnos envies selon la personne que nous sommes.
Ainsi, nos envies dépendent de qui l'on veut être.
L'on peut vouloirêtre, un être triste et soumis aux passions mais qui assouvit ses désirs, où un être réfléchit ayant une volonté forteet n'étant pas touché par la tristesse.
En effet, Epictète explique que c'est en maîtrisant nos envies, que noussauront qui nous sommes, et que nous serons heureux.
J'ai envie de vivre toute ma vie avec mes enfants, si l'und'eux vient à mourir, alors je serais profondément malheureux.
Mais si je me dis que la mort de mes enfants nedépend pas de moi.
Alors je ne serais pas triste.
Je décide donc de suivre ma volonté, plutôt que mes désirs.Descartes dans la prolongation d'Epictète, explique qu'il vaut mieux changer ses désirs que l'ordre du monde, carbien loin de savoir qui nous sommes, nos désirs nous éloignent de nous-mêmes et nous conduisent dans le chagrin.Notre volonté cependant, affirme avec force raison quel caractère nous possédons, mais surtout quelle est notrevéritable essence.
Ainsi l'homme sera cohérent avec lui-même et se reconnaîtra s'il suit sa volonté plutôt que sonenvie.
Conclusion : - Mes envies témoignent de mon essence, car elles sont ma façon de persévérer dans mon être. - Cependant, il semble que l'on ne puisse jamais assouvir toutes ses envies et que, bien loin de nous montrer qui nous sommes, elles nous montrent ce que nous n'avons pas et l'on passe à côté de soi. - Enfin, ce ne sont pas nos envies qui déterminent qui nous sommes, mais notre volonté, autrement dit : nous déterminons nos envies selon l'être que nous choisissons d'être..
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