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Suffit-il de voir pour savoir ?

Publié le 16/07/2005

Extrait du document

 

  • Analyse du sujet

   • Le sujet sous-entend qu'il faut voir pour savoir. Mais cela suffit-il ? Dès lors qu'on voit, est-on assuré de savoir ?  • Voir, c'est tout simplement percevoir avec les yeux. Mais au-delà de la vue, c'est la sensibilité qui est ici en question.  • Savoir, c'est pouvoir juger de la vérité d'une connaissance, la justifier rationnellement.  

  •  Identification de la problématique

   Voir, est-ce une condition suffisante pour savoir ? Évidemment, si nous n'étions pas doués de sensibilité, nous ne pourrions rien connaître du monde. Mais souvent nous sommes abusés par nos sens (cas des illusions d'optique) : nous tirons de nos sensations des interprétations erronées. C'est donc que la vue seule ne nous permet pas de « savoir «. Mais alors, que faut-il lui adjoindre pour acquérir sur le monde qui nous entoure des connaissances fiables ?

  • I) Savoir c'est savoir voir.

a) La vue dit le vrai. b) La perception est la meilleure des connaissances. c) Le savoir est vision.

  • II) Ce que je vois n'est souvent qu'apparence ou illusion.

a) La vue et l'esprit doivent être complémentaires. b) Il n'y a pas d'observation possible sans cadres préalables. c) L'apparence première est un obstacle épistémologique.

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« La perception est la meilleure des connaissancesPour Hume, sont données à l'esprit d'abord des impressions, à savoirdes perceptions vives, et en second lieu les idées qui en sont les copiesaffaiblies (Traité de la nature humaine).

Au point de départ de saphilosophie, nous rencontrons donc, non seulement des donnéesélémentaires, mais encore des données qui ne se distinguent que par lamanière dont nous en faisons l'expérience.

Il n'y a pas d'extériorité,celle des choses dont nous instruisent les sens, ni d'intériorité, celle del'esprit quand il réfléchit sur lui-même : il n'y a que l'expérience et sescritères, la vivacité ou la faiblesse du senti.Toute la pensée relève alors des relations entre ces données et de lamanière dont nous les éprouvons.

C'est dire qu'il n'y a aucune relation,si ce n'est celles que l'esprit établit.

Ainsi, l'idée de causalité, quisignifie qu'il y a une connexion nécessaire entre deux choses, la causeet l'effet, n'est pas perçue dans les choses mêmes, mais vient de ceque l'esprit prend l'habitude de les lier (Enquête sur l'entendementhumain).

C'est une simple tendance de l'esprit, une associationspontanée entre ses idées, qui nous fait croire à une causalité quenous n'observons jamais.

C'est l'habitude, c'est-à-dire la répétition de perceptions identiques quime fait croire que les concepts ont une valeur objective. Le savoir est visionChez Platon, la connaissance, dans sa forme suprême, est pure contemplation des formes idéales.

C'est unevue intellectuelle des essences.

La connaissance n'est que vision.

Certes, il s'agit d'une vision purementintellectuelle qui n'est pas sensible, mais il s'agit tout de même d'une vision.

[La vision est trompeuse.

Les faits ne sont pas toujours ce qu'ils paraissent.

Pour vraiment connaître, il est nécessaire de mettre en forme ce que nous percevons à l'aide des concepts de la raison.] La vue est l'esprit doivent être complémentairesDans la Critique de la raison pure, Kant nous montre que les deux fonctions clés de la connaissance nedonnent rien l'une sans l'autre.

«Un concept sans intuition est un concept vide.» «Une intuition sans conceptest une intuition aveugle.» Si l'on veut restaurer la certitude de la science, il faut que sa méthode parvienne à concilier la nécessité rationnelle et le caractère toujours en partie contingent de l'expérience.

Ce sera l'une despréoccupation centrale de Kant .

Il s'efforcera de montrer comment les connaissances dignes de ce nom sot toujours le produit d'une rencontre entre les données de l'expérience sensible et le travail conceptuel del'entendement.

Ce dernier reçoit de l'extérieur, par le moyen de la sensibilité, une matière des connaissancessur laquelle il opère une mise en ordre conceptuelle dont la nécessité est interne à l'esprit.

Par exemple : lesrelations de causalité s'instaurant nécessairement entre les phénomènes de la nature ne renvoient pasforcément à un ordre des choses, mais à un ordre nécessaire de leur mode de manifestation à notre esprit.

Laconnaissance objective ‘est donc jamais connaissance des choses en soi mais connaissance de l'ordrenécessaire (rationnel) des phénomènes.

Très schématiquement, on peut donc dire que Kant échappe ainsi à l'idéalisme du rationalisme pur .

La connaissance ne peut exister que dans le domaine de l'expérience possible ; au-delà, la raison « ratiocine », cad qu'elle raisonne à vide, elle outrepasse ses droits, comme lemontre la « Dialectique transcendantale » de la « Critique de la raison pure » ; ainsi lorsqu'elle prétend démontrer l'existence d'un créateur qui ne peut être que postulée, car l'expérience n'en est pas possible.

Lesidées de la raison ont une fonction unificatrice et systématique ; la raison a également une fonction pratique ;mais c'est quand elle prétend connaître des objets transcendants (au-delà de l'expérience possible) qu'ellemérite de subir une critique. Mais Kant échappe aussi au scepticisme que semble entraîner l'empirisme : si la source matérielle de nos connaissances réside dans l'expérience, leur forme rationnelle les réinscrit dans l'ordre de lanécessité et de la certitude ; le savant ne produit pas des théories au gré de sa fantaisie.

Ces théories. »

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