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Suis-je ce que j' ai conscience d'être ?

Publié le 16/07/2005

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Sartre dira que toute conscience est une conscience en situation, « il n'y a de conscience qu'en situation et de situation que pour une conscience «. Ma conscience est d'abord à l'extérieur d'elle-même jetée dans le monde. Ma conscience n'est pas une substance intérieure, c'est un ensemble de visées de relations, d'actes par lesquels je me rapporte au monde, ma conscience est un mouvement, une relation avec le monde et avec autrui. Ce quoi nous indique que la conscience et la conscience de soi ne sont pas équivalentes d'aucun point de vue. On aboutit ici à une nouvelle définition de la conscience: elle est toujours conscience de quelque chose. D'où : le postulat nécessaire au privilège de la conscience étant détruit, on ne peut être sûr d'être tel que ce que l'on a conscience d'être. On peut donc arriver à demander, ne suis-je pas même tout a fait autre que ce que j'ai conscience d'être ? 
Freud n'a pas découvert et encore moins invente l'hypothèse d'une vie psychique inconsciente. Déjà Leibniz parlait de « petites perceptions « pour designer des messages, des informations que notre esprit enregistrait sans qu'elle parvienne jusqu'à la conscience claire du sujet. Ce que Feud a découvert véritablement c'est l'importance quantitative des faits psychiques inconscients, et les faits psychiques inconscientes agissant en tant qu'inconscient.
 
 
 
 
Je suis ce que je pense et je pense ce que je suis. En tant qu'homme, je suis un être pensant, et exclusivement un être pensant. Toute conscience étant intentionnalité (Husserl), rien de ce que je suis ne m'échappe. Mais ce que je suis est une chose. La conscience que j'ai de moi-même en est une autre. La preuve en est qu'autrui est capable de me révéler des traits de ma personnalité dont je n'avais aucunement conscience.

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« c) C'est pourquoi le problème se pose de savoir si je suis vraiment ce que j'ai conscience d'être. 1) Descartes : (Mais moi, qui suis-je...?» Descartes, sur un plan philosophique, à l'intérieur d'une démarche qui chercheméthodiquement à découvrir une vérité «entièrement indubitable», décide dese débarrasser «une bonne fois» de tous les préjugés reçus depuis l'enfance.Dans cette perspective, il est conduit à opposer ce qu'il a conscience d'êtrespontanément, avant sa méditation philosophique, et ce qu'il est vraiment,dont il ne prend conscience qu'au terme de cette méditation. a) La conscience spontanée de soiAvant la réflexion philosophique, «lorsque je m'appliquais à la considération demon être, écrit Descartes, je me considérais premièrement comme ayant unvisage, des mains, des bras, et toute cette machine composée d'os et dechair, telle qu'elle paraît en un cadavre, laquelle je désignais par le nom decorps» (Méditations, II).

Cette première dimension de la consciencespontanée de moi-même comme corps, corps qui est mien, que je peux sentir,paraît plus claire que la conscience spontanée de l'âme, à laquelle je rapportemes actions et que j'imagine, poursuit Descartes, comme «quelque choseextrêmement rare et subtile » (Ibid.).De ces deux formes de conscience de soi se contente celui qui n'a pas encoreentrepris de dépasser l'opinion que donne l'expérience générale de la vie etses incertitudes. b) Ce qu'est vraiment la conscience de soi• Le travail par lequel Descartes se débarrasse de toute idée reçue, sa méthode philosophique, consiste en un doutevolontaire, systématique et radical.

Ce doute porte sur tout ce dont il est possible de douter, y compris ce dont,d'ordinaire, «on ne peut pas raisonnablement douter» (par exemple, que nous avons un corps).

Rien n'échappe à untel doute, sauf le doute lui-même : moi qui ai décidé de douter sans limite pour découvrir un point indubitable.• «II n'y a donc point de doute que je suis», et que je suis ce pouvoir de douter de toute réalité extérieure, mêmede mon corps.

Je prends conscience que je suis (conscience de soi comme existant) et, de plus, que je suis uneintériorité, une âme, mais purifiée de toutes les obscuritésqui étaient attachées jusqu'ici à cette notion.

Je suis certain d'être, à ce moment de la démarche, un moi qui doute,autrement dit qui pense (conscience de soi comme connaissance de la nature de soi, qui est res cogitans,substance pensante).• Ainsi :- Ce que j'ai conscience d'être spontanément, à savoir un corps et une âme «subtile», je ne le suis pas vraiment;philosopher est nécessaire pour passer de l'évidence naïve et trompeuse, de ce que je m'imagine être, à l'évidencephilosophique de ce que je suis réellement.- Ce que j'ai conscience d'être, après avoir douté, à savoir «une chose qui pense», je le suis réellement; ce moin'est ni un corps ni une âme mystérieuse ou subtile, il est pure pensée ; et à cette pensée consciente (ou âme)sera reconnu le pouvoir de gouverner le corps sans être gouverné par lui, autrement dit un libre arbitre.- Selon le sens qu'on donne au concept de la conscience, je suis ce que j'ai conscience d'être (consciencephilosophique de soi) et je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être (conscience spontanée de soi).

La consciencepeut faire erreur sur ce qu'elle est, mais elle seule peut le savoir, enprenant précisément conscience de sa Rentable nature.

La conscience philosophique de soi est connaissance vraiede soi, qui nous «arrache aux illusions de la conscience naïve de soi. c) Transition. Le problème est ici de savoir si cette conscience de soi n'est pas source de nouvelles illusions sur soi. 2) La conscience de soi, méconnaissance de soi ?. »

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