Devoir de Philosophie

Suis-je le même en des temps différents ?

Publié le 30/01/2004

Extrait du document

temps
Tout homme peut dire "je", cad totaliser le divers et doit reconnaître tous les autres qui peuvent dire "je". La personne est ainsi une catégorie juridique: un sujet reconnu par le droit comme acteur libre (ayant des droits) et responsable (donc ayant des devoirs). Elle est aussi une catégorie morale: un sujet ayant des devoirs de vertu, en particulier celui de travailler au bonheur de ses semblables ou tout au moins de donner comme fin à ses actions le respect de l'humanité en sa personne et en celle d'autrui.En cette fin du premier moment du texte, Kant nous indique que la source de ce pouvoir d'unification de la conscience réside dans l'entendement ou pensée humaine. Le je n'est qu'une expression de l'entendement, défini comme pouvoir de penser les objets au moyen de concepts unifiant & ordonnant le divers. L'absence du mot "je" dans certaines langues n'implique donc pas l'absence de cette faculté propre à tout homme d'unifier le divers de la représentation.Ainsi, dans cette première grande partie du texte, Kant affirme que le je ou la conscience de soi, qui est une structure de l'entendement et non de la sensibilité, est une spécificité dévolue à l'homme, qui lui permet de dépasser infiniment le règne de la nature et d'accéder à la sphère du sujet moral. 2) Le deuxième moment du texte est consacré à l'analyse de la formation du pouvoir de dire je chez l'enfant. Kant souligne que l'enfant, qui commence à parler, ne dit pas spontanément je, mais parle d'abord de lui à la troisième personne. L'acquisition du je est assez tardive.
temps

« Ce texte est difficile.

Il convient de relever les termes essentiels et de leur accorder un moment de réflexion."Posséder en je", c'est pouvoir se dédoubler ou plus précisément s'appréhender soi-même comme objet.

"Lapersonne" signifie le sujet porteur de la loi morale qui, en tant que tel, a une valeur absolue, une dignité et nesaurait donc être traité comme un simple moyen mais toujours en même temps comme une fin en soi.

"L'unité de laconscience" (aperception transcendantale), c'est le pouvoir de réaliser la synthèse de la diversité, de lier leséléments divers de la représentation.

"Les choses" sont tout ce qui relève du règne de la nature (donc aussi lesanimaux).

"L'entendement" est la faculté des concepts, faculté qui légifère dans le domaine de la connaissance etqui permet d'unifier le divers donné dans l'intuition sensible.

"Se sentir" signifie se saisir de manière concrète,sensible & immédiate.

"Se penser", c'est avoir conscience de soi comme sujet pensant. Introduction. Dans ce texte:1) Kant montre que la conscience de soi ou le pouvoir de dire JE constitue un privilège qui fait de l'être humain unepersonne ayant une dignité et une valeur absolue, par opposition aux autres êtres qui ne sont que des choses.2) Soulignant que l'enfant parle de soi à la première personne assez tardivement, Kant affirme l'importance décisivede l'acquisition du JE.

Que manifeste cet éveil de la conscience de soi ? 1) Le premier moment de ce texte est consacré à l'analyse du pouvoir de dire JE. Kant commence par qualifier de privilège ce pouvoir de dire JE que possède l'homme.

"Posséder le je dans sareprésentation", c'est être capable de se saisir soi-même par un retour sur soi comme un être unique & identique àsoi-même dans le temps, autrement dit accéder à la conscience de soi.

Le "je" utilisé comme substantif désignedonc le sujet capable de totaliser le divers dans la représentation, de se rendre présent aussi bien ce qui se dérouleen la conscience que ce qui lui est extérieur.

C'est la possession de ce pouvoir qui caractérise l'homme.

Seul il peutdire je, cad se prendre soi-même comme objet et se représenter le monde.

C'est là, dit Kant, un pouvoir qui "élèvel'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants".

Par ce retournement de la conscience sur elle-même, l'homme peut transcender l'ordre naturel auquel il appartient.

Il dépasse infiniment le règne de la nature.Kant explicite ensuite le sens de ce privilège par lequel l'homme dépasse le règne de la nature: l'homme est unepersonne, par opposition aux autres êtres qui ne sont que des choses.

Une personne, cad un sujet moralresponsable et, en tant que tel, possédant une dignité, une valeur relative et qui peuvent être utilisées commesimple moyen, l'homme constitue une fin en soi.Dans "Fondements de la métaphysique des moeurs", Kant avait déjà clairement explicité cette opposition entrechose et personne: "Les êtres dont l'existence dépend de la nature n'ont, quand ce sont des êtres dépourvus deraison, qu'une valeur relative, celle de moyens, voilà pourquoi on les nomme des choses; au contraire les êtresraisonnables sont appelées des personnes parce que leur nature les désigne comme des fins en soi." on notera quel'animal, n'ayant pas accès à la conscience de soi fait partie des choses.

Seul un être, ayant conscience d'être un &identique par-delà la multiplicité des états de conscience internes et des expériences vécues -Kant parle d'une unitéde la conscience à travers tous les changements qui peuvent lui survenir- peut être un sujet ayant des droits & desdevoirs.La personne désigne l'individu humain comme singulier universel.

Tout homme peut dire "je", cad totaliser le divers etdoit reconnaître tous les autres qui peuvent dire "je".

La personne est ainsi une catégorie juridique: un sujetreconnu par le droit comme acteur libre (ayant des droits) et responsable (donc ayant des devoirs).

Elle est aussiune catégorie morale: un sujet ayant des devoirs de vertu, en particulier celui de travailler au bonheur de sessemblables ou tout au moins de donner comme fin à ses actions le respect de l'humanité en sa personne et en celled'autrui.En cette fin du premier moment du texte, Kant nous indique que la source de ce pouvoir d'unification de laconscience réside dans l'entendement ou pensée humaine.

Le je n'est qu'une expression de l'entendement, définicomme pouvoir de penser les objets au moyen de concepts unifiant & ordonnant le divers.

L'absence du mot "je"dans certaines langues n'implique donc pas l'absence de cette faculté propre à tout homme d'unifier le divers de lareprésentation.Ainsi, dans cette première grande partie du texte, Kant affirme que le je ou la conscience de soi, qui est unestructure de l'entendement et non de la sensibilité, est une spécificité dévolue à l'homme, qui lui permet de dépasserinfiniment le règne de la nature et d'accéder à la sphère du sujet moral. 2) Le deuxième moment du texte est consacré à l'analyse de la formation du pouvoir de dire je chez l'enfant. Kant souligne que l'enfant, qui commence à parler, ne dit pas spontanément je, mais parle d'abord de lui à latroisième personne.

L'acquisition du je est assez tardive.

L'éveil de l'enfant à la conscience de soi est le résultatd'une maturation.

Cette vue est confirmée par les travaux des psychologues contemporains.

Selon ces derniers,l'enfant au départ n' a pas de vie psychique propre et ne possède pas le sentiment de son individualité.

C'est par lessoins qui lui sont prodigués que l'enfant commence à prendre conscience de lui.

Il se saisit d'abord comme un objetpour les autres, puis comme un objet pour lui-même à partir des attitudes des autres vis-à-vis de lui.

C'estseulement vers trois ans que la personnalité de l'enfant s'affirme dans une relation conflictuelle à autrui.

L'enfantparle alors de lui à la première personne.Kant note ensuite que l'apparition du je chez l'enfant est irréversible: "à partir de ce jour, il ne revient jamais àl'autre manière de parler".

En s'affirmant contre autrui, l'enfant, de manière définitive, prend conscience de lui et. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles