Le sujet dans l'histoire
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
Au lendemain de la Révolution française, s'ouvre un temps de
contradiction où s'entremêle les images de l'individu et celles de
l'histoire : le premier est exalté par le romantisme où le sujet
individuel et ses sentiments s'opposent à la rationalité du Siècle
des Lumières, la seconde fait du philosophe un théoricien de
l'histoire. L'avènement de la révolution industrielle bouleverse
la donne en donnant naissance à un prolétariat ainsi qu'à une
nouvelle manière de penser l'économie et donc le rapport de
l'homme au monde matériel. Hegel est représentatif d'un siècle
obsédé par la volonté de synthétiser en embrassant la totalité du
savoir humain ; Tocqueville (1805-1859) en analysant la démocratie
américaine introduit une véritable « modernité politique »
où l'opinion éprise d'égalité joue un rôle majeur dans le gouvernement
des régimes. Outre des pensées dites conservatrices sinon
réactionnaires, comme celle de J. de Maistre, monarchiste catholique
qui, oppose la foi et l'intuition à la raison, la science est
l'idée clé de l'époque, son essor est à l'origine du développement
de la raison positive de Comte ; Cournot rapproche (pour longtemps)
science et philosophie jugées inséparables. Marx aspire
à transformer radicalement la société ainsi que les courants
utopistes, socialistes et anarchistes que les révolutions successives
convainquent du bien-fondé de leur engagement. Déjà se
dessine une pensée à contre-courant, celle de Schopenhauer,
Kierkegaard et Nietzsche : la critique de la métaphysique renvoie
au sujet, à la subjectivité, ouvrant les voies à l'établissement de
nouvelles valeurs… mais pour quels gains ?
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