Le système politique brésilien

« d'urgence.

80% des lois sont à son initiative.

Le plus important pouvoir du président tient dans sa capacité à nommer lesministres. → Cependant, les pouvoirs formels sont diminués par la fragmentation de la puissance législative.

Le chef de l'Etat doit formerune majorité à partir de partis divisés et peu disciplinés.

De fait, pour contourner cette fragmentation, les présidents brésiliens ontsouvent fait passer des décrets.

Ainsi, le président Collor de Mello a gagné l'élection présidentielle alors que son parti ne détenaitque 3% des sièges du Congrès, il utilisa alors plus de 150 décrets pour faire passer sa réforme économique. 2) … paralysé par la faiblesse de la branche législative → Le Congrès national est partagé entre le Sénat et la Chambre des députés, formant un bicamérisme égalitaire où les deuxchambres sont égales.

Elles ont toutes les deux l'initiative des lois et contrôlent le budget national, peuvent outrepasser le vétoprésidentiel à la majorité des deux chambres.Le Congrès peut mettre en place une commission parlementaire qui enquête sur les crises financières dans les entreprisespubliques ainsi que les cas d'accusation de corruption (en 1992 avec la campagne du président Collor de Mello). - Le Sénat : 3 sénateurs par Etat et un pour le district fédéral=81Elu pour 8 ans, élections pour 1/3 et 2/3 tous les 4 ansComme aux USA, le Sénat peut juger le président ou un membre de cabinet lors de la procédure d'impeachment et doitapprouver les nominations présidentielles. - La Chambre des députés : 513 représentants élus pour 4 ans, le nombre de députés est proportionnel aux nombres d'habitantsde chaque Etat, avec un minimum de 8/eTat et un max de 70/Etat.

Cela a pour conséquence une sous représentation des Etatsles plus peuplés du Sud, ainsi un député représente 40000 personnes dans un des Etats amazoniens, et 500000 dans l'Etat deSao Paulo.

Alors que les démocraties ont tendance à surreprésenter les Etats les moins peuplés dans la chambre haute (commeaux USA) la situation brésilienne est atypique. → Le vrai problème tient dans la faiblesse du législatif malgré ses nombreux pouvoirsLes députés et sénateurs ont un rôle amoindri par la domination du président, la faiblesse des partis politiques, leurindividualisme ; et un système de commission relativement faible.

Cette faiblesse vient aussi de l'incapacité à rendre possible unconsensus.

Les parlementaires voient souvent ce rôle comme un tremplin pour accéder à des occupations plus prestigieuses etlucratives comme gouverneur. Transition : Cette faiblesse s'explique en majorité par le système complexe qu'instaure la constitution III/ …et qui donne aujourd'hui un système critiqué et fragmenté à la gouvernabilité limitée 1) Une constitution critiquée qui instaure un système électoral peu clair → Le principale reproche concerne la longueur du texte (250 articles contre 92 pour la française) et le fait qu'elle énumère denombreux domaines relevant de la loi ordinaire ou de la réglementation administrative figeant certaines situation de telle façon quetoute évolution, tout changement statutaire dépend d'un amendement constitutionnel qui requiert une majorité aux 3/5 des deuxchambres. → Le vrai problème tient dans l'élection des représentants à la chambre des députés et au parlement de chaque Etat: dans cesystème appelé liste ouverte de représentation à la proportionnelle, les électeurs doivent choisir entre une liste d'un parti ou bien lenom des candidats.

Les votes pour chaque parti et pour les candidats affiliés à ce parti sont comptabilisés puis les sièges sontdivisés proportionnellement.

Cependant, le nombre de siège alloué à un membre d'un parti dépend du nombre de vote qu'il areçu, ainsi les candidats font campagne sous leur propre nom et contre les candidats de leur propre parti.

De plus, il n'y a pas unminimum de pourcentage pour obtenir un siège donc le plus petit parti parvient à avoir des représentants: 19 partis représentés etseulement 7 avec plus de 5% des voix ce qui rend quasi impossible la mise en place d'une majorité stable. 2) Des partis fragmentés qui mettent à mal la confiance publique → Il y a une véritable fragmentation des partis comme on vient de voir.

Ainsi le Parti des travailleurs crée par Lula n'a que 17%. »