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La technique ne sert-elle qu'à satisfaire les besoins des hommes ?

Publié le 26/03/2009

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technique

Dépassant ce que l'expérience montre, ils supposent que, par un accroissement et un perfectionnement de l'automatisme, on arriverait à réunir et à interconnecter toutes les machines entre elles, de manière à constituer une machine de toutes les machines. Or, en fait, l'automatisme est un assez bas degré de perfection technique. Pour rendre une machine automatique, il faut sacrifier bien des possibilités de fonctionnement, bien des usages possibles. L'automatisme, et son utilisation sous forme d'organisation industrielle que l'on nomme automation, possède une signification économique ou sociale plus qu'une signification technique. Le véritable perfectionnement des machines, celui dont on peut dire qu'il élève le degré de technicité, correspond non pas à un accroissement de l'automatisme, mais au contraire au fait que le fonctionnement d'une machine recèle une certaine marge d'indétermination. C'est cette marge qui permet à la machine d'être sensible à une information extérieure. C'est par cette sensibilité des machines à de l'information qu'un ensemble technique peut se réaliser, bien plus que par une augmentation de l'automatisme. Une machine purement automatique, complètement fermée sur elle-même, dans un fonctionnement prédéterminé, ne pourrait donner que des résultats sommaires. La machine qui est douée d'une haute technicité est une machine ouverte, et l'ensemble des machines ouvertes suppose l'homme comme organisateur permanent, comme interprète vivant des machines les unes par rapport aux autres. Loin d'être le surveillant d'une troupe d'esclaves, l'homme est l'organisateur permanent d'une société des objets techniques qui ont besoin de lui comme les musiciens ont besoin du chef d'orchestre.

La technique est-elle par essence ordonnée à la satisfaction immédiate de nos besoins, c’est-à-dire de ce qui en nous s’attache à l’animalité ? Ne peut-on pas plutôt définir la technique comme essence de l’homme de sorte que la vie humaine prenne la dimension d’un véritable projet qui vise un progrès ?

I.                   La technique est le moyen pour l’homme de satisfaire ses besoins avec efficacité

II.                La technique ne sert pas simplement à satisfaire les besoins des hommes : elle est plus fondamentalement encore condition de leur progrès.

III.             Parce que la technique n’est pas seulement moyen de satisfaire nos besoins, mais plutôt condition de possibilité de tout progrès humain, alors la technique impose une charte de respect

technique

« l'étranger comme humain.

De même, la machine est l'étrangère ; c'est l'étrangère en laquelle est enfermé del'humain, méconnu, matérialisé, asservi, mais restant pourtant de l'humain.La plus forte cause d'aliénation dans le monde contemporain réside dans cette méconnaissance de la machine, quin'est pas une aliénation causée par la machine, mais par la non connaissance de sa nature et de son essence, parson absence du monde des significations, et par son omission dans la table des valeurs et des concepts faisantpartie de la culture.

(...) En fait, cette contradiction inhérente à la culture provient de l'ambiguïté des idéesrelatives à l'automatisme, en lesquelles se cache une véritable faute logique.

Les idolâtres de la machine présententen général le degré de perfection d'une machine comme proportionnel au degré d'automatisme.

Dépassant ce quel'expérience montre, ils supposent que, par un accroissement et un perfectionnement de l'automatisme, on arriveraità réunir et à interconnecter toutes les machines entre elles, de manière à constituer une machine de toutes lesmachines.Or, en fait, l'automatisme est un assez bas degré de perfection technique.

Pour rendre une machine automatique, ilfaut sacrifier bien des possibilités de fonctionnement, bien des usages possibles.

L'automatisme, et son utilisationsous forme d'organisation industrielle que l'on nomme automation, possède une signification économique ou socialeplus qu'une signification technique.

Le véritable perfectionnement des machines, celui dont on peut dire qu'il élève ledegré de technicité, correspond non pas à un accroissement de l'automatisme, mais au contraire au fait que lefonctionnement d'une machine recèle une certaine marge d'indétermination.C'est cette marge qui permet à la machine d'être sensible à une information extérieure.

C'est par cette sensibilitédes machines à de l'information qu'un ensemble technique peut se réaliser, bien plus que par une augmentation del'automatisme.

Une machine purement automatique, complètement fermée sur elle-même, dans un fonctionnementprédéterminé, ne pourrait donner que des résultats sommaires.

La machine qui est douée d'une haute technicité estune machine ouverte, et l'ensemble des machines ouvertes suppose l'homme comme organisateur permanent,comme interprète vivant des machines les unes par rapport aux autres.

Loin d'être le surveillant d'une trouped'esclaves, l'homme est l'organisateur permanent d'une société des objets techniques qui ont besoin de lui commeles musiciens ont besoin du chef d'orchestre.

» Le propos peut maintenant être plus précis quant aux fins réalisées par la technique.

On pourra s'interroger ainsiprécisément sur l'influence de l'existence de la technique sur les sociétés humaines, et constater que cetteinfluence est complexe, qu'elle permet le développement des sociétés humaines indépendamment de la question dela satisfaction de ses besoins.

* La technique et l'esprit Hegel, Cours d'esthétique « L'idée essentielle qu'il nous faut noter est que, même si le talent et le génie de l'artiste comportent un momentnaturel, ce moment n'en demande pas moins essentiellement à être formé et éduqué par la pensée, de même qu'ilnécessite une réflexion sur le mode de sa production ainsi qu'un savoir-faire exercé et assuré dans l'exécution.

Carl'un des aspects principaux de cette production est malgré tout un travail extérieur, dès lors que l' oeuvre d'art a uncôté purement technique qui confine à l'artisanal, surtout en architecture et en sculpture, un peu moins en peintureet en musique, et dans une faible mesure encore en poésie.

Pour acquérir en ce domaine un parfait savoir-faire, cen'est pas l'inspiration qui peut être d'un quelconque secours, mais seulement la réflexion, l'application et unepratique assidue.

Or il se trouve qu'un tel savoir-faire est indispensable à l'artiste s'il veut se rendre maître dumatériau extérieur et ne pas être gêné par son âpre résistance.

» On peut alors élargir le propos et travailler sur le lien de la technique et de l'esprit : la technique est une productionde l'esprit humain, mais elle permet aussi de donner à cet esprit un lieu où progresser ; la technique est en progrès,elle ne se limite pas à son but immédiat, elle est l'objet d'une pensée permanente, et elle permet alors uneamélioration de l'esprit humain.

Conclusion La technique apparaît souvent comme le moyen proprement humain de satisfaire ses besoins : elle met en place desprocédures facilitant cette satisfaction.

C'est là son but premier, mais la technique semble également servir d'autresfins : celles d'un progrès de l'esprit, d'une amélioration de la société humaine, par exemple.

Reste à décider si latechnique ne sert ces autres fins que par accident, de manière à répondre précisément à l'intitulé du sujet : latechnique est-elle à concevoir comme un mode de satisfaction des besoins humains ayant, par accident, d'autresconséquences, importantes, sur l'humanité, ou comme une activité humaine générale dont l'essence n'est pas des'appliquer à des objets précis mais de permettre un développement de l'humanité ?. »

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