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Les techniques ne sont-elles qu'une application des sciences ?

Publié le 27/02/2005

Extrait du document

Ainsi la pierre est attirée par la terre, et y retombera toujours si on la lance, ainsi le feu « monte « vers son lieu naturel, l'éther. Cette vision du mode est celle d'un cosmos, clos, achevé, hiérarchisé. Chaque chose, dont l'homme, y a sa place et sa fonction. Enfin, cette vision, qui est celle que les contemporains de Galilée reçoivent d'Aristote, interdit que l'on fasse de la physique mathématique. La physique s'occupe des corps concrets & naturels. La mathématique s'occupe d'objets abstraits. On ne trouve pas sur Terre d'objets parfaitement sphériques comme ceux qu'étudient les mathématiques, on ne trouve pas dans la nature où tout est en trois dimensions de cercle censé se situer dans un espace à deux dimensions, puisque le cercle mathématique n'a pas d'épaisseur. Avec les découvertes de Galilée, tout change. Galilée est le premier à avoir l'idée de pointer la lunette récemment découverte sur le ciel. Il découvre des tâches solaires, des volcans et des cratères lunaires, et montre que la voie lactée est faite de milliers d'étoiles.
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  • 1. Dépendance totale des techniques par rapport aux sciences ?
  • 2. Indépendance (partielle) mais possible des techniques par rapport aux sciences.
  • 3. Dépendance (partielle) mais possible des sciences par rapport aux techniques.
  • 4. Interdépendance radicale des techniques et des sciences par-delà un empirisme naïf ou un rationalisme appliqué assez souvent historiquement erroné.
 



« donnée. éléments de réflexion Se demander ce qui pourrait faire que les techniques ne seraient qu'une application des sciences.Relations logiques entre la connaissance et l'action ?La technique serait un savoir appliqué, et les techniques seraient d'ailleurs d'autant plus assurées (paradoxalement)que le savoir scientifique serait constitué de « façon désintéressée » (c'est-à-dire sans souci d'utilité pratique etsociale).

Cf.

Bachelard, Le rationalisme appliqué (PUF).Se demander s'il n'y aurait pas une indépendance possible de la science et de la technique.Cf.

A.

Koyré, Études d'histoire de la pensée scientifique (PUF), par exemple les pages 147 et 148 citées dansSophia, La connaissance (Hatier).Se demander s'il ne pourrait y avoir (parfois) une dépendance de la science à l'égard de la technique.Cf.

Crombie, Histoire des sciences de Saint-Augustin à Galilée (PUF), par exemple les pages 329 et 332 citées dansSophia, La connaissance (Hatier). lecture Canguilhem, La Connaissance de la vie (Vrin) ; le chapitre intitulé « Machine et Organisme », pages 121 à 126. citations • Canguilhem, page 124 du livre cité ci-dessus : « A partir de ces vues, le problème de la construction des machinesreçoit une solution tout à fait différente de la solution traditionnelle dans la perspective que l'on appellera, faute demieux, cartésienne, perspective selon laquelle l'invention technique consiste en l'application d'un savoir.Il est classique de présenter la construction de la locomotive comme une « merveille de la science ».

Et pourtant laconstruction de la machine à vapeur est inintelligible si on ne sait pas qu'elle n'est pas l'application deconnaissances théoriques préalables, mais qu'elle est la solution d'un problème millénaire, proprement technique, quiest le problème de l'assèchement des mines.

Il faut connaître l'histoire naturelle des formes de la pompe, connaîtrel'existence de pompes à feu, où la vapeur n'a d'abord pas joué le rôle de moteur, mais a servi à produire, parcondensation sous le piston de la pompe, un vide qui permettait à la pression atmosphérique agissant comme moteurd'abaisser le piston, pour comprendre que l'organe essentiel, dans une locomotive, soit un cylindre et un piston.

»• Canguilhem, page 125 : « On voit comment, à la lumière de ces remarques, Science et Technique doivent êtreconsidérées comme deux types d'activités dont l'un ne se greffe pas sur l'autre, mais dont chacun emprunteréciproquement à l'autre tantôt des solutions, tantôt ses problèmes.

C'est la rationalisation des techniques qui faitoublier l'origine irrationnelle des machines et il semble qu'en ce domaine, comme en tout autre, il faille savoir faireplace à l'irrationnel, même et surtout quand on veut défendre le rationalisme.

»• Kant, § 43 de La Critique du Jugement esthétique : « L'art, habilité de l'homme, se distingue aussi de la sciencecomme pouvoir de savoir, comme la faculté pratique de la faculté théorique, comme la technique de la théorie.

Ceque l'on peut, dès que l'on sait seulement ce qui doit être fait, et que l'on connaît suffisamment l'effet recherché, nes'appelle pas de l'art.

Ce que l'on n'a pas l'habileté d'exécuter tout de suite, alors même qu'on en possèdecomplètement la science, voilà seulement ce qui, dans cette mesure, est de l'art.

Camper décrit très exactementcomment devrait être faite la meilleure chaussure, mais il était assurément incapable d'en faire une.

» plan indicatif 1.

Dépendance totale des techniques par rapport aux sciences ?2.

Indépendance (partielle) mais possible des techniques par rapport aux sciences.3.

Dépendance (partielle) mais possible des sciences par rapport aux techniques.4.

Interdépendance radicale des techniques et des sciences par-delà un empirisme naïf ou un rationalisme appliquéassez souvent historiquement erroné. Cours A) Technique et science dans la philosophie grecque. 1.

La pensée technique à l'époque d'Homère. Comme le montre Jean-Pierre Vernant dans « Mythe et pensée chez les Grecs », entre le VII ième et le Vième siècle avant Jésus-Christ, dans la Grèce, le terme de « teknè » désigne tout aussi bien le savoir- faire approprié et spécifique des charpentiers, des métallurgistes, des tisserands que les magies deHephaistos ou les sortilèges de Protée : « Entre la réussite technique et l'exploit magique la différence n'est pas encore marquée.

Les secrets de métier, les tours de main du spécialiste rentrent dans le même. »

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