Devoir de Philosophie

Qu'est-ce que le temps ?

Publié le 08/04/2004

Extrait du document

temps

On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. HÉRACLITE Héraclite défend une conception du monde selon laquelle le monde est en éternel devenir, en éternel changement et; pour nous le faire comprendre, prend l'image du fleuve toujours changeant. B. Seul existe le présent * Toute définition du temps présuppose l'expérience préalable du temps. Dire que le temps est ce milieu indéfini dans lequel se déroulent les événements successifs suppose, par exemple, l'expérience vécue du « déroulement « et de la « succession «. De même, la définition qu'Aristote donne du temps (« la mesure du mouvement selon l'antérieur et le postérieur «) n'est compréhensible que si l'on a déjà distingué l'antérieur du postérieur. La distinction de l'avant et de l'après est en effet ce qu'il y a de fondamental dans l'expérience temporelle - la succession irréversible de ces moments : le passé, le présent et l'avenir.* Mais de ces trois moments du temps, un seul, semble-t-il, m'est réellement donné, un seul paraît être réellement vécu sans discussion possible : c'est le présent. Si l'on veut bien y réfléchir, nous n'en sortons jamais. Certes, notre angoisse devant l'avenir est un fait, notre colère au souvenir d'une humiliation passée est également un fait, mais ces faits sont des faits présents.

Certains disent que l’Homme apparaît pour disparaître. Tout ce que nous faisons pourrait être sans doute aussi éphémère que notre nature. D’ailleurs, Aristote a autrefois fait la distinction entre la fabrication et l’action ; un objet fabriqué est intégré au monde où nous habitons alors que l’action humaine pour le fabriquer n’est qu’éphémère. Au fond, il en est de même pour notre vie entière. L’Homme ne peut gagner l’Éternité car le temps nous écrase, nous étouffe, nous tue. Il en vient à se demander si le temps est bien réel, ou s’il n’est qu’invention de l’homme, apparence de contrôle, ou encore illusion métaphysique. Selon moi, la nature du temps consiste en une succession d’événements et de conséquences à des états successifs de la matière. Je considérerais le temps comme n’étant pas une réalité puisqu’il n’est pas, en somme, de nature concrète et absolue, qu’il n’est pas perçu par nos sens (ne fait donc pas parti de la réalité sensible) et que sa définition change selon le moment et l’événement.

temps

« Introduction Le temps est intimement lié au sentiment de notre existence, il échappe presque à la définition.

Pascal diramême « qu'il est impossible et inutile de définir » (De l'esprit géométrique).

Ainsi tous les hommes, même s'ils n'ontpas de définition exacte du temps, paraissent s'orienter sur une même idée.

Ainsi le temps marquerait ce devenirpermanent intégrant en lui l'avant et l'après, cette durée marquée par la successions d'évènements.

Le temps estainsi décomposé en trois modes : le passé, le présent et le futur.

Mais peut-on tirer du temps une idée de quelquechose qui serait hors du temps ? I.

L'irréversibilité du temps a. Le principal caractère du temps est son ordre qui s'impose à l'attention, et plus précisément, l'irréversibilité de cet ordre.

On peut ainsi tout inverser, sauf le temps.

On peut mettre les choses la tête en bas, mettre « la charrueavant les bœufs » même si c'est difficile, dangereux, ce n'est pas impossible.

Mais on aura beau retourner sur sespas, rien ne défera l'aller.

Lavelle dira que « L'irréversibilité constitue pourtant le caractère le plus essentiel du temps, le plus émouvant, et celui qui donne à notre vie tant de gravité » ( Du temps et de l'éternité ).

Jankélévitch affirmera : « Le voyageur revient à son point de départ, mais il a vieilli entre-temps ! » ( L'irréversible et la nostalgie ).

Ainsi l'irrémédiable réside en ceci qu'une fois qu'on est parti d'un point du temps, celui-ci ne peut plus jamais être retrouvé, puisqu'il est toujours déjà passé. b. Le passé est donc ce mode temporel qui est définitivement perdu.

Il a perdu toute existence réelle, et ne réside alors que dans l'ombre du souvenir.

L'homme a ainsi souvent la nostalgie du passé, ce désir de retrouver cequ'il a à jamais perdu.

Ce passé peut cependant être utilisé afin de se racheter d'une faute commise par exemple,voire afin de faire une histoire.

L'ordre irréversible du temps est ressenti selon les trois modalités du passé, duprésent, de l'avenir.

Mais c'est au sein du présent que se dessine sans cesse ces trois mouvement de conscience :l'attention à l'existence actuelle, le retour en pensée vers ce qui fut et n'est plus, la projection vers ce qui va seproduire.

Ce qui amène St Augustin à décrire le temps comme une tension de l'esprit d'attente en souvenir.

Il montrera que le présent seul existe, et qu'il contient le passé et le futur : « il y a trois temps, un présent au sujetdu passé, un présent au sujet du présent, un présent au sujet de l'avenir.

Il y a en effet dans l'âme ces troisinstances, et je ne les vois pas ailleurs : un présent relatif au passé, la mémoire, un présent relatif au présent, laperception, un présent relatif à l'avenir, l'attente » ( Confessions , L.

XI). II.

Temps et durée a. Le présent vécu est le temps expérimenté par le sujet dans ses actes de la vie quotidienne.

Le moment présent, à la différence de l'instant comporte le passé immédiat et une anticipation du futur immédiat.

C'est ce quidonne à l'homme ce sentiment de continuité, car autrement, le présent ne serait que rupture perpétuelle.

Ainsi letemps est à la fois continu et hétérogène.

Bergson a insisté sur la continuité, évidente « quand notre moi se laissevivre ».

il réserve le nom de durée à cette continuité.

A la différence du temps ordinaire, physique, qui n'est qu'unereprésentation symbolique tirée de l'étendue (cf.

Bergson, Matière et mémoire ).

b. C'est cette représentation symbolique, et non la durée vécu, qui peut être considérée comme une « quatrième dimension » de l'ensemble espace-temps.

Cette transposition est nécessaire pour la représentation mathématiquedes phénomènes physiques.

Mais elle s'écarte des intuitions immédiates de la conscience.

Seul le tempsmathématique est mesurable.

On ne peut donner de traduction en termes scientifiques au sentiment, inhérent à laconscience intime, que l'instant présent est le présent simultané de l'univers entier. c.

On peut aussi interpréter le temps comme étant une forme a priori de la sensibilité, comme l'indique Kant dans sa Critique de sa raison pure .

Ainsi le temps n'est pas une chose, mais un ordre, un système de relations (forme).

Cet ordre s'impose à touteexpérience, quel que soit son contenu : deux événements distincts sontsuccessifs ou simultanés, et s'ils sont successifs, leur ordre ne peut êtrechangé.

Cette nécessité est la marque de l'a priori.

Le temps est donc laforme de toute expérience, même intérieure.

Il est la forme de notre vieintime, c'est-à-dire de l'intuition que nous avons de notre propre existence. Tout d'abord que faut-il entendre par « intuition » chez Kant ? Le début de la première partie de la « Critique de la raison pure », intitulé « Esthétique transcendantale », permet déjà de répondre : « De quelque manière et par quelque moyen qu'une connaissance puisse se rapporter à des objets, lemode par lequel elle se rapporte immédiatement aux objets et auquel tendtoute pensée comme au but en vue duquel elle est le moyen est l'intuition ». Kant ajoute que l'homme ne peut intuitionner que ce qui lui est donné, c'est- à-dire présenté du dehors par ses sens.

L'objet de l'intuition doit nousaffecter, c'est-à-dire produire sur l'esprit un effet (« les objets frappent nos sens »).

La possibilité de cette affection ainsi que cette affection elle-même définissent pour Kant la sensibilité.

Toute intuition humaine, faculté par laquelle les objets nous sont donnés, est sensible. L'objet de l'intuition c'est le phénomène.

Le phénomène est défini par Kant. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles