Devoir de Philosophie

Le temps est-il notre ennemi ?

Publié le 09/03/2004

Extrait du document

temps
b) « Qui décidera... m'endurcis « : exemple d'un moment dont je construis perpétuellement le sens (le séjour en prison). c) « Qui peut... éclaire « : ce sont les buts vers lesquels je tends qui éclairent les diverses modalités de mon passé (voyages, serment d'amour). * Quelle est l'idée directrice du texte ? Le présent, le futur et le « projet fondamental « de mon existence décident du sens du passé, lequel n'est pas un bloc figé, mais une perpétuelle transformation. * Le problème soulevé par le texte : si le passé pèse sur moi, tel un ensemble de déterminismes, ou bien s'il est une matière pour la liberté humaine. Le passé, obstacle ou organe d'une liberté ? * Quel est l'enjeu du texte, ce qu'il me fait gagner ou perdre, théoriquement et pratiquement ? S'il s'avère que je décide librement, dans l'instant présent, de mon passé, alors je redécouvre le champ de ma liberté et de ma pratique dans le monde, la sphère des infinis possibles.
Le temps constitue tout le tragique de notre existence. Le temps nous conduit au néant de la mort. Le flux inexorable et continu de la flêche du temps est notre ennemi. Mais, le temps est aussi notre allié. C'est grâce à lui que nous construisons et progressons. L'enfant a besoin de temps pour devenir un homme.
  • I) Le temps est notre ennemi suprême.
a) Le temps et la mort. b) Le temps transforme tout est néant. c) Temps et conscience malheureuse.
  • II) Le temps est notre allié.
a) Le temps c'est la vie ! b) Le temps est la condition de l'existence. c) Temps et construction de soi.
.../...

temps

« n'est sans doute que l'autre face de la mort.

Tout le mystère de l'irréversible renvoie à cette corruptiontemporelle qui frappa si profondément les Grecs.

La temporalité, en me séparant de moi-même, en medivisant, fait pénétrer la dissolution au plus profond du coeur de l'homme.

La mort est, par le temps, au centrede la vie même. Le temps, c'est le travail du néantLe temps est la forme grâce à laquelle la vanité des choses apparaît comme leur instabilité, qui réduit à rientoutes nos jouissances et toutes nos joies, pendant que nous nous demandons avec surprise où elles s'ensont allées.» Pour Schopenhauer (Le Monde comme volonté et comme représentation), le temps représente letravail du néant sur les choses.

Il est la marque de notre malheur. Nous sommes vaincus par le tempsPour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vousenivrer sans cesse», dit Baudelaire dans les Petits poèmes en prose.

Il pourrait dire aussi, comme Malherbe:«Je suis un vaincu du temps.» Quoi que nous fassions, le temps ronge la vie et diminue nos forces.

C'est unadversaire dans un combat dont l'issue est connue d'avance. [La vie n'est pas immobilité mais évolution et changement.

Le temps est ce qui nous permet de nous épanouir, de réaliser nos projets, de passer de la tristesse au bonheur.

Il est synonyme d'enrichissement.

Il n'est donc pas notre ennemi.] Le temps est la condition de l'existence humaineLe temps est une condition a priori de tous les phénomènes en général et, à la vérité, la condition immédiatedes phénomènes intérieurs (de notre âme), et, par là même, la condition médiate des phénomènesextérieurs», dit Kant dans la Critique de la raison pure.

Sans le temps, il ne se passerait rien.

Le temps estconsubstantiel à l'existence et au monde.Tout comme l'espace, le temps est une forme a priori de la sensibilité, c'est-à-dire que nous ne pouvons rienpercevoir qui ne soit d'avance et nécessairement donné dans l'espace et le temps.

Le temps est connu apriori, car il ne peut être un concept empirique tiré d'une expérience quelconque.

Nous ne pourrions en effetpercevoir les rapports temporels de simultanéité ou de succession si nous n'avions pas une représentationpréalable du temps.

Cette représentation ne peut donc être tirée de l'expérience.

En outre, le temps est apriori absolument, puisque même si nous écartons par la pensée tous les phénomènes, nous ne pouvons faireabstraction du temps lui-même.

En effet, c'est en lui seul qu'est possible la réalité des phénomènes.Par ailleurs, le temps ne peut faire l'objet d'un concept, parce que sa représentation est une, tandis qu'unconcept ne possède jamais une véritable unité; le temps est divisible en parties semblables, tandis qu'unconcept ne peut être divisé qu'en qualités dissemblables ; le temps enfin est infini, tandis qu'un concept n'estqu'indéterminé.

Ainsi « le temps n'est pas un concept discursif ou, comme on dit, un concept général, maisune forme pure de l'intuition sensible ». Le temps construitNous avons besoin du temps pour évoluer, pour réaliser des projets, pour agir et pour penser.

Sartre diramême que c'est le projet présent qui détermine le passé. En soulignant la nature du temps historique, Hegel a mis l'accent sur la dimension de l'avenir.

Ainsi est-il àl'origine de toute la vision moderne de la temporalité, cette vision que nous trouvons, par exemple, chezHeidegger et Sartre.Pour Heidegger, la conscience humaine, perpétuellement en avant d'elle-même, se donne rendez-vous versl'avenir.

Elle est anticipation de soi, transcendance.Quant à Sartre, tout en maintenant dans l'Être et le Néant que le moment essentiel du temps est le présent, ilinsiste longuement, dans toute son oeuvre, sur le pro jet', l'avenir, et les possibles.« ...

Tachez de saisir votre conscience et sondez-la, vous verrez qu'elle est creuse, vous n'y trouverez quede l'avenir.

Je ne parle même pas de vos projets, de vos attentes; mais le geste même que vous attrapez aupassage n'a de sens pour vous que si vous en projetez l'achèvement hors de lui, hors de vous, dans le pas-encore.» (Sartre, Situations I, NRF, 1964). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles