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« Le théâtre est un champ de forces très petit, mais où se joue toute l'histoire de la société, et qui, malgré son exiguïté, sert de modèle à la vie des gens ».

Publié le 18/09/2010

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histoire

 

Le théâtre est écrit pour être joué, le texte prend vie ainsi que les personnages, notamment pour les pièces de théâtres dramatiques.  La citation d’Antoine Vitez signifie que les acteurs libèrent une grande énergie à faire vivre ces pièces, qu’elles soient dramatiques ou comiques. Cette énergie demande des efforts mentaux et physiques chaque soir de représentation. De plus, l’espace théâtrale permet de situer les personnages dans n’importe qu’elle lieu à travers les décors de carton-pâte.  Mais encore, en voyant vivre la pièce, le spectateur oublie la médiocrité de la pièce voir sa petitesse. Nous nous demanderons dans quelle mesure la représentation théâtrale fait vivre la pièce et demande aux acteurs une multitude d’efforts pour que reflète au possible la réalité à travers des décors en carton-pâte. Nous verrons la juste vision d’Antoine Vitez, mais qui aurait certaines limites, mais il semblerait par ailleurs que l’on puisse partager cette vision.

 

Antoine Vitez est un poète engagé politiquement, qui dans sa thèse exprime que le champ de force est une confrontation entre la vraie vie et ses multitudes de situations différentes qui changent suivant les personnes, leurs caractères, leurs quotidiens et leurs expériences. Le théâtre est une schématisation des situations que l’on peut vivre ; jamais le théâtre ne pourra représenter toute l’étendue des comportements et des réactions humaines. Le théâtre a plusieurs significations, qui se représentent sous différentes formes, comme un lieu de spectacle, où bien une forme abstraite comme l’art, mais encore un genre littéraire, voir le regroupement de toutes les pièces de théâtre d’un auteur ou d’un thème qui représente un pays ou une époque.  Les pièces de théâtre Les Justes d’Albert Camus, Lorenzaccio d’Alfred De Musset, Montserrat d’Emmanuel Roblès et Les mains sales de Jean-Paul Sartre parle d’un thème commun, la révolution à différentes époques et dans différents  pays. Les mains sales présente une révolution pendant la Deuxième Guerre Mondiale en Russie, Lorenzaccio, un homme qui doit sauver la ville de Florence du tyran qui la gouverne qui accessoirement est son lointain cousin, Montserrat, un homme qui défend l’ Amérique du Sud contre les colons espagnols et Les Justes, un groupe révolutionnaire qui pratique des actes terroristes à l’encontre du Grand-duc de Russie en 1905. Il existe un point commun entre ces quatre pièces, chacun des personnages est en quelques sorte un héros vis-à-vis d’une classe sociale, comme Yanek dans Les Justes, qui vis-à-vis de l’organisation est un héros et face au gouvernement un terroriste.

Antoine Vitez parle d’un théâtre où se joue toute l’histoire de la société, ce dernier reflèterait dans un espace et un temps limité la société dans un son essence même avec ses travers et ses ambitions. Jean-Paul Sartre, Emmanuel Roblès, Albert Camus et Alfred De Musset sont des auteurs qui ont choisi d’écrire sur la liberté. En effet étant politiquement engagé au partie Communiste, ils sont contre tous ces régimes autoritaires, qui selon eux sont contre l’homme, par conséquent nuisible au bonheur et à son épanouissement. L’histoire de la société des pays  y est révélée et vécue auprès des classes sociales qui en souffrent. Nous pouvons prendre exemple de Montserrat, Montserrat étant enfermé avec six innocents qui doivent êtres exécutés s’il ne dévoile pas où se trouve Bolivar, Izquierdo lui révèlera l’horreur exercée par le gouvernement, notamment dans l’acte III : « Il y a ceux qu’on laisse hurler toute une nuit pendus par les aisselles à des crochets de boucherie «, Roblès n’hésite pas à être graveleux en insistant sur les atrocités infligé aux hommes, et notamment aux indigènes. Dans Les Justes, Yanek agit pour que l’organisation populaire, qui veut  stopper la torture, la famine et les meurtres. Sa thèse explique que la pièce est construite de façon a refléter au maximum les tentions, conflits et contradictions de l’époque qu’elle représente.

Antoine Vitez en disant que le théâtre sert de modèle de vie des gens avait une vision moins prohibitive de la théorie aristotélicienne de la catharsis, étant professeur, il considérait l’école comme « le plus beau théâtre du monde «. Donc théâtre et école pour lui étaient synonymes, on peut supposer qu’il pensait que le théâtre permettait en quelque sorte la socialisation de chaque individu en leur montrant un échantillon de plusieurs modes de vies à adopter, ce qui permet à chacun de s’identifier à un  personnage et ainsi dont vivre sur un modèle. On peut penser que ce modèle de vie des gens donne une sorte de réflexion face à des situations qui pourrait arriver pour que chaque individus sache comment agir et ainsi ne plus commettre les erreurs du passé, par exemple dans Les Justes, face à la famine et à l’autoritarisme il faut tuer les tyrans pour retrouver la liberté, on peut supposer qu’il y ait le même modèle de vie dans Montserrat, Les mains sales, Lorenzaccio, c'est-à-dire vivre dans la clandestinité pour survivre. Cependant certains aspects de la représentation peuvent être nuisibles à l’implication du spectateur voir son identification dans l’un des personnages, c’est pourquoi le théâtre à certaines limites.

Le champ de force à ces limites à travers ses acteurs, en effet tout cela réside dans l’envergure. Cette limite ce traduit donc par le manque d’envergure. On admet que le théâtre est une musique, et comme toute musique, si elle n’est pas en rythme cela sonne faux. Ces limites se traduisent également par la fatigue de l’effort physique et intellectuel de chaque acteur, en effet,  à supposer que pendant une période, chaque soir la pièce doit être jouée, l’effort intellectuel d’apprendre le texte et de le réciter tout en le jouant dans une fluidité est un sport, de plus l’effort physique se traduit par les actions et mouvements, sachant que pour que chaque spectateur entende, l’acteur doit forcer sa voix ce qui est d’autant plus fatiguant. Que la pièce soit une comédie, un drame ou une tragédie, l’effort est d’autant plus le même et la pertinence des dires des personnages doivent l’être. Prenons exemple sur l’Acte II, Scène 3 de Lorenzaccio, Les personnages jouant le Cardinal et la marquise doivent reprendre la situation d’un confessionnal et ce, devant le portail d’une église. Cette scène demande un travail d’adaptation, de fluidité, et de spiritualisme. Donc nous pouvons dire que la magie du théâtre résulte de l’engrenage de petits mécanismes de jeux qui, s’ils ne sont pas rodés à la perfection confèrent à l’ensemble un coté superficiel qui nuit à l’identification du spectateur à la scène qui se déroule sous ses yeux.

Tout comme le champ de force, l’histoire de la société mise en scène a ses limites. En effet nous pouvons constater que dans certaines pièces, les faits peuvent être romancés par l’humanité des personnages. Dans Les Justes, L’organisation montre la compassion vis-à-vis des personnes victimes de l’autoritarisme du Grand Duc Serge, et surtout l’humanité vécue par la compréhension du genre humaine, en effet Yanek n’a pu lancer la bombe sur la calèche car il y avait deux enfants. Cette humanité montre que le théâtre prouve que ce sont des hommes, mais cependant dans Les Justes, la niaiserie est mise en place et le sentiment d’amour mis en avant pour romancer l’histoire et ainsi dont casse les pièces de théâtre qui veulent se rapprocher de la réalité. Donc nous pouvons déduire que les tentions ne sont pas rapporter tel que la réalité l’est. Nous pouvons en arriver à des contradictions, en effet quand la pièce relate les évènements  passés des siècles auparavant, il y existe différentes versions des faits et peut faire atteindre la limite de l’histoire de la société si un spectateur est d’une toute autre opinion.

Il existe une limite visible de la représentation théâtrale, en effet le spectateur peut être surpris par la petitesse voir l’étroitesse de la scène qui peut être une difficulté de visualisation et situation des lieux de la pièce de théâtre. Par exemple dans Lorenzaccio certaines scènes sont difficiles à être représentées sur cette scène comme au Palais du Duc, le Palais de Strozzi ou bien la scène de Venise. Donc certaines scènes sont bien trop spacieuses pour un théâtre. Il faut savoir par ailleurs que le décor est anecdotique, il est important pour situer la scène mais ce n’est pas lui qui va donner au spectateur la sensation de déjà vu parce qu’il est bloqué par les limites spatiales de la salle de théâtre. De plus nous pouvons dire que le théâtre est un ersatz, cela veut dire que c’est un substitue de la vie quotidienne, il faut donc que le spectateur fournisse un effort pour se projeter dans ce qui est raconté. Cependant malgré toutes les limites du théâtre, nous pouvons partager la vision de Vitez.

 

Les défauts de la représentation théâtrale s’oublient au fur et à mesure du déroulement de la pièce et notamment grâce à son rythme. En effet le spectateur est un élément essentiel pour oublier les défauts, une forme d’intimité doit s’installer ave les acteurs, notamment avec les rires, les apartés, les applaudissements pour que cela permette de rentrer dans la magie du théâtre. Ce que l’on entend par la rythmique est bien entendu, les mouvements, les actions, ainsi que la fluidité des dires des acteurs qui permettront également d’effacer et d’oublier les défauts de la représentation. De plus certaines personnes s’identifient à certains personnages et donc peuvent partager les mêmes sentiments, exemple dans l’acte II de Montserrat, quand Montserrat se retrouve avec les six otages, et que ces individus le forcent à avouer en utilisant des arguments moraux et difficile d’en rester insensible ainsi que de supporter cette pression exercée par ses hommes. L’ambiance créée par la complicité avec les acteurs et le décor aussi contribue à cet oubli et permet donc de s’épanouir dans la représentation de la scène. Ainsi donc le spectateur ne fait plus attention aux limites du théâtre et le savoure dans son intégralité.

Il existe deux principaux styles théâtraux, la tragédie et la comédie. Les éléments permettant de les identifier sont multiples : Le titre, l’action, les personnages, la tonalité, la forme, les règles, le ressort. Ces deux styles permettent de créer des émotions, qui par l’expérience de certaines personnes ont déjà été vécu auparavant. Prenons exemple sur Les Justes, certaines personnes ont pu vivre tout comme en  Russie en 1905, ou bien dans Lorenzaccio, l’échec de Lorenzo peut inviter le spectateur dans un sentiment de compassion voire de tristesse car on aurait voulu qu’il réussisse sa quête, sinon il y a aussi Les mains sales, qui nous montre l’espoir communiste altéré par la guerre froide, ceci peut provoquer une émotion d’incompréhension des communistes certes, mais elle crée une émotion de solidarité à travers la guerre froide et l’histoire de la Russie. Nous observons aussi dans Montserrat, malgré une pièce tragique, le comique est utilisé pour s’impliquer dans l’histoire, comme dans l’acte III scène VII : « Maudits ! Maudits ! Je vous maudis tous ! Dieu aussi vous maudira ! «. Ainsi donc, même si l’histoire de la société est romancée et que certains procédés sont employés pour permettre l’épanouissement, on observe que ceci est efficace et permet aux spectateurs de s’impliquer dans l’histoire, donc ceci participe aux succès de la pièce de théâtre.

Il existe différentes méthodes mis en œuvres pour participer à l’oubli des limites de l’espace,  nous pouvons parler du théâtre de rue et du théâtre plein air. Ces deux formes de représentation permette de participer à l’agrandissement de la scène et ainsi jouée par exemple dans le théâtre de rue, avec toute la rue comme décor, avec les maisons, mais cette forme est surtout utilisée pour les festivals de rue comme le festival d’art du cirque et de la rue à Clermont de l’Oise, ou le Festival d’Avignon également. Le théâtre plein air permet d’effacer les limites spatiales du théâtre traditionnel et ainsi donc participer à la réalité de la pièce. Une des révolutions pour briser cette limite est le théâtre espagnol qui est sous forme de pièces itinérantes, cette forme espagnole existe depuis la première moitié du XVIe siècle, se représente à l’air libre, le plus souvent sur une place publique, mais aussi à l’intérieur de bâtiments, dans des cours intérieures d’immeubles, c'est-à-dire que cette forme de théâtre  permet de jouer chaque scène dans un endroit différents de la ville où l’auteur d’une pièce l’avait réellement située.

 

Nous pouvons en conclure que la Vision d’Antoine Vitez est juste et que le théâtre est une ressource inépuisable d’inspiration et de créativité au service du spectateur, qu’il possède de nombreuse façon de retranscrire la réalité des faits et ainsi donc permet un épanouissement dans cette représentation. Cependant nous pouvons nous demander comment certaines pièces peuvent être un mauvais modèle de vie pour les gens

 

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