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Tomber amoureux

Publié le 02/05/2012

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On parle de 'tomber amoureux'; cette expression implique que l'expérience n'est pas recherchée, qu'elle est accidentelle et irrésistible. Celui qui tombe amoureux ne le fait pas suite à un choix et les passions qui s'agitent en lui sont sans doute inattendues. Selon la mythologie ancienne, le fait de tomber ...

« populaire ne dit-elle pas: 'Plaisirs d'amour ne durent qu'un mome!lt, chagrins d'amour durent toute la vie?' Le fait que des milliers de poèmes, de cha nsons et d'histoires racon­ tent le même message de mélancolie indique combien les homme s et les femmes sont trou­ blés par les caprices apparents de l'émotion, qui est la source aussi bien des plus grandes joies que des pires souffrances.

Le Symposium de Platon contient une para­ bole.

Jadis, les humains étaient des créatures complémentaires si intelligentes et si énergi­ ques que les dieux se "sentirent menacés.

C'est pourquoi ils coupèrent chaque être humain en son milieu, créant ainsi deux moitiés qui devinrent l'homme et la femme.

Par la suite, ces créatures consacrèrent toutes leurs éner­ gies à essayer de redevenir un, par l'union de l'homme et de la femme, ainsi ils cessèrent d'être un défi pour les dieux.

Cette parabole explique non seulement que l'amour est une passion qui dévore tellement · 1 l'être humain qu'il faut supposer qu'elle est provoquée par une motivation irréalisable et métaphysique, mais encore pourquoi notre sexe et nos impulsions amoureuses sont si puissants et si coercitifs.

Elle suggère qu'à travers l'expérience de l'amour sexuel, on peut atteindre 1 'intégralité de 1 'être et le senti- ment d'expansion et de transcendance qui nous donne l'impression d'être divin .

Serait- ce pour cette raison que certains amoureux se comportent comme ils le font, méprisant prudence, fortune et succès, dans leur re- cherche d'une expérience que certains ne voudraient considérer que comme un bon- heur éphémère et temporaire alors que ce bonheur exige un lourd tribut: au mieux, une servitude prolongée et au pire la détresse et même la mort? Et, pourtant, les mêmes traits se répètent génération après génération et la raison doit être plus profonde qu'un défaut originel de l'homme.

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