Tout comprendre, est-ce tout pardonner ?
Publié le 23/03/2004
Extrait du document
On dit couramment que comprendre, c’est pardonner, et que tout comprendre, c’est tout pardonner. Remarquons que la formule peut se prêter à deux interprétations en sens opposés. On peut y voir aussi bien l’exaltation du pouvoir humain de commisération envers son semblable et de la puissance de la compréhension, donc de la raison. Ou à l’inverse une formule ironique: il est facile de tout pardonner, si on réduit le pardon à la compréhension! Le pardon ne présenterait plus aucune difficulté: il suffit de comprendre, et le pardon s’ensuivrait. La formule semble donc présenter une tension interne: en même temps, la compréhension mène au pardon, et le pardon ne se laisse pas réduire à la compréhension. Il faudra donc vérifier en un premier temps, en quoi comprendre un acte peut mener à le pardonner, ce que veut dire comprendre en ce sens. Et, à partir de là, s’il n’y a que ce qu’on ne peut pas comprendre qu’on ne puisse pas pardonner. N’y a-t-il pas quelque chose qui serait compréhensible et pourtant impardonnable? Y a-t-il, par exemple, de l’impardonnable en soi
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