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Tout en nous appartient-il a la société car tout nous vient d'elle ?

Publié le 27/02/2005

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On peut donc considérer que l'homme appartient à la société exactement comme l'organe appartient à l'organisme.     II. La société permet également à l'homme de se construire comme sujet, en ce sens il lui doit sa liberté, mais cette liberté une fois constituée, elle échappe en partie à la société               Contrairement à l'animal, l'homme est capable de guider sa conduite selon certains principes, notamment moraux. Or on peut se demander d'où lui vient cette capacité. Dans La généalogie de la morale, II, Nietzsche considère que la société opère sur l'homme un travail d'éducation, à travers la pratique des échanges. En effet en rentrant dans le jeu des échanges sociaux, l'homme découvre qu'il doit tenir sa parole, car s'il ne la tient pas il est puni pour cela. Nietzsche prend l'exemple de la dette. Un homme qui contracte une dette mais qui refuse de la payer ensuite, sera soumis à des sanctions très dures dans les toutes premières sociétés, qui peuvent aller jusqu'à des châtiments corporels sévères. Il s'agit donc dans un premier temps d'un véritable travail de dressage, identique à celui qu'on effectuerait sur une bête. Mais vient un temps où l'homme a intégré le fait qu'il doit tenir sa parole, et où il est capable de le faire.

« phénoménal, l'homme n'échappe pas aux déterminations naturelles qui régissent toute chose.

Mais comme êtrenouménal, l'homme est doué d'une liberté transcendantale, ce qui signifie qu'il est toujours libre de faire son devoir,et donc responsable de ses actes.

Dans la Critique de la raison pratique Kant précise que cette responsabilité est aussi ce qui lui donne une valeur (absolue), contrairement aux choses qui n'ont qu'un prix (relatif).

Or le propre d'unêtre doué d'une valeur absolue est qu'il ne peut pas être possédé comme une chose, parce qu'il ne doit jamais êtretraité comme un simple moyen, mais toujours aussi comme une fin en soi.

Dans ce sens il y a en l'homme quelquechose qui dépasse la société.

La personne est ce qui se distingue de la chose, comme la fin se distinguedes moyens.

Tout être dont l'existence ne dépend pas de la libre volonté,mais de la nature, n'a qu'une valeur relative, c'est-à-dire en rapport avecautre chose que lui-même.

Les êtres naturels sont des choses.

Les êtresraisonnables, c'est-à-dire capables d'agissements libres, sont des personnes,c'est-à-dire des fins en soi.

Ils ne peuvent servir simplement comme moyens,et par suite limitent notre libre activité, puisqu'ils sont l'objet d'uninconditionnel respect.

La personne est une fin objective, dont l'existencemême est une fin en soi, qui ne peut être remplacée par aucune autre.

Étantfin en soi, on lui doit un absolu respect.

La personne humaine est la seulevaleur absolue existante, il n'y en a pas d'autres sur le plan pratique.L'impératif catégorique pour toute volonté humaine repose donc sur leprincipe que : "La nature raisonnable existe comme fin en soi." C'est ainsi quenous devons nous représenter notre propreexistence ainsi que celle d'autrui, et ce principe doit sous-tendre toutes nosactions.

La moralité, soit l'usage de la raison dans le domaine pratique, reposepar conséquent sur la maxime suivante : "Agis de telle sorte que tu traitesl'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre,toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme unmoyen." Conclusion On peut considérer que tout en l'homme appartient à la société au sens où l'homme doit à la société la possibilité même de survivre.

Dans cette perspective on pourrait même penser que l'homme comme personne nevaut qu'en tant qu'il est intégré dans une société, et doit principalement la servir en y tenant la fonction qu'iloccupe.

Mais la société permet à l'homme de devenir libre, c'est-à-dire de poursuivre des fins propres quil'émancipent de son lien de sujétion à la société.

De plus, en tant que la liberté de l'homme lui permet de devenir unêtre moral, il acquiert par la même une valeur absolue, qui fait qu'il ne peut jamais être considéré comme une choseque l'on pourrait posséder.

Ce caractère sacré de la personne humaine implique que l'homme n'appartient pasintégralement à la société au sens où la société ne peut pas en disposer comme d'une simple chose.. »

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