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Tout peut-il s'acheter ?

Publié le 05/02/2004

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C'est la raison pour laquelle la loi limite le pouvoir de l'argent. Dans une perspective morale, Kant dira que la personne est ce qui se distingue de la chose, comme la fin se distingue des moyens. Tout être dont l'existence ne dépend pas de la libre volonté, mais de la nature, n'a qu'une valeur relative, c'est-à-dire en rapport avec autre chose que lui-même. Les êtres naturels sont des choses. Les êtres raisonnables, c'est-à-dire capables d'agissements libres, sont des personnes, c'est-à-dire des fins en soi. Ils ne peuvent servir simplement comme moyens, et par suite limitent notre libre activité, puisqu'ils sont l'objet d'un inconditionnel respect. La personne est une fin objective, dont l'existence même est une fin en soi, qui ne peut être remplacée par aucune autre. Étant fin en soi, on lui doit un absolu respect. La personne humaine est la seule valeur absolue existante, il n'y en a pas d'autres sur le plan pratique. L'impératif catégorique pour toute volonté humaine repose donc sur le principe que : "La nature raisonnable existe comme fin en soi.

« [Dans des sociétés où la valeur première est l'argent, on peut croire que tout peut être acheté, les objets comme les personnes.

On achète tout aussi bien un bien qu'un organe, un silence ou une femme.] L'homme qui a de l'argent peut tout faire, s'offrir tout ce qu'il désire.

L'argent, c'est la liberté dit-on.

Nonseulement des biens matériels, mais aussi ce qui normalement «n'a pas de prix»: la santé, la réputation, laliberté, l'intégrité morale.

L'argent permet de m'acheter la beauté (chirurgie esthétique), un enfant (Madonnaachetant un enfant africain), un organe, l'amour.

En principe donc, tout s'achète.

Le capitalisme a touttransformé en marchandise.

Tout peut s'acheter suivant les lois de l'offre et de la demande. Si l'on peut acheter un homme comme l'on achète un bien matériel, c'est que l'homme est faible et corruptibleRares sont ceux qui, au nom d'un idéal moral, résistent à l'appât du gain, les hommes étant avant tout guidéspar l'intérêt personnel.

Dans des sociétés où l'argent est roi, il est encore plus facile de tirer profit ducaractère corruptible de la nature humaine.

Si les lois sont là pour garantir l'équité, elles sont de faitconstamment transgressées.

[Les valeurs morales, les personnes ne font pas partiede la sphère des marchandises.

Un bonheur qui s'achèten'est pas un véritable bonheur.

Acheter ce qui ne peut l'être, voilà ce qui s'appelle de la corruption.] L'argent perverti "L'argent est un cristal qui se forme spontanément dans les échanges par lesquels les divers produits dutravail sont en fait égalisés entre eux et par cela même transformés en marchandises." Marx, Le Capital, I, L'invention de la monnaie est considérée par tous les économistes comme un progrès dans les échanges entreles hommes.

En effet, le troc est un moyen rudimentaire permettant d'échanger des objets en fonction desbesoins d'un groupe d'hommes. Mais il n'assure pas une égalité parfaite entre les biens échangés.

Avec l'argent, de simples objets, les biens,deviennent des marchandises, elles reçoivent une valeur qui n'est plus liée aux besoins mais au travail qu'ademandé leur fabrication.. »

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