Tout procède-t-il d'un principe unique ?

« ·--- 1 L'Un absolu unifie, ordonne, mais ne crée pas 4a·n• Les êtres sont engendrés et, pour engendrer, il faut être deux.

La fécondité suppose deux principes: le déterminant, que Proclus assimile au pouvoir viril, et l'infini, qui représente la réceptivité féminine.

Il y a deux séries D e l'U nité provien­ nent, dans l'or dre: le déterminant, le repos , l'identité, la similitude, le même , le ciel et, enfin, la forme.

De la Dyade indéterminée (du grec duas, «groupe de deux ») dérivent l'i nfini , le mou- •Partout la dyade est le prin­ cipe et la mère de la mul­ tiplicité, chez les dieux, chez les esprits, chez les âmes, chez les êtres de la nature.• Proclus, Commentaire du Parménide vement, l'altérité , la dis­ similitude , l'autre , le devenir et la matière .

Ce sont les couples de contraires qui sont les créateurs du monde.

«Tout être authentique est formé de détermi­ nant et d'infini», dit Pro­ clus.

Il y a deux puissances C es deux puissances sont antithétiques, c'es t-à-dir e qu 'elles s' op­ posent et se complètent, comme l'homme et la femme ou comme l'af­ firmation et la négation .

C'est donc en termes de genèse, d'engen­ drement, de tension, d'opposition que nous devons concevoir les composants de l'uni­ vers.

Il y a l'être et le non-être P roclus confère à la négation une fonc­ tion active d' un bout à l'autre du réel.

Il faut penser deux principes fondateurs: un pouvoir générateur d'identité et un pouvoir générateur d'altérité.

Et l 'altérité agit comme un principe positif, car c'est elle qui contient la puissance de diversification et de divi ­ sion.

Il y a l'Un et l'Autre.

Tous les êtres sont composés, aucun n'est simple.

Or, pour toute composition, il est nécessaire qu'il y ait, au moins, deux éléments.

On ne peut donc pas considérer que tout vient d'un seul principe.. »