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Toute révolte est-elle légitime ?

Publié le 19/07/2009

Extrait du document

« nécessaire que dans certains cas majeurs.

En conséquence, la révolte, même si elle n’est pas toujours légale, est souvent nécessaire, et le droit de se révolter de se révolter paraît alors légitime. Les individus ont le choix de se révolter ou de s'adapter si une situation s'avère illégitime, cependant nous avons vu que ceux qui faisaient le choix de la révolte avaient deux manières d'opérer.

Maintenant, il faut savoir tempérer ce désir de révolte.

S'il semble normal qu'un être humain souhaite montrer son désaccord à l'égard d'une personne ou d'une loi il est libre de le faire mais à ses risques et périls.

Les lois sont logiquement mises en place pour notre sécurité.

Ainsi, aller contre la loi ne serait-il pas dangereux ? En effet, la révolte peut s’avérer très dangereuse pour l’être humain tout d’abord en tant que citoyen, puisque les lois sont créées dans le seul but de faire régner l’ordre et la paix dans la cité.

C’est ce qu’appuie Socrate dans le livre de Platon La République.

Dans cette œuvre, Socrate, en interrogeant différentes personnes de sa cité et de son entourage, essaie d’établir ce qu’est ou devrait être une cité idéale, et les lois ont un grand rôle dans cette utopie.

En effet, les lois permettent aux citoyens d’être égaux et traités de la même façon, dans leur vie de tous les jours comme lorsqu’ils commettent des crimes. La notion de justice étant majeure dans La République, les lois le sont d’autant plus puisqu’elles sont censées garantir la justice dans la cité.

Ainsi, les citoyens ont tout intérêt à leur obéir, se trouvant ainsi protégés et vertueux tant qu’ils les respectent.

Selon Socrate ou Platon, la révolte n’aurait donc pas lieu d’être tant que les lois sont respectées.

Pourtant, la révolte existe bel et bien, et les lois ne sont pas toujours obéies.

On peut donc la considérer comme vaine puisqu’elle va à l’encontre de règles créées pour protéger les citoyens, ce qui nous laisse nous demander si les lois sont toujours justes.

Juste ou non, le non -respect des lois entraîne immanquablement des sanctions contre les rebelles.

Ainsi, le plus souvent et quel que soit le contexte, se révolter équivaut à se préparer à faire face à une quelconque sanction qui peut s’avérer dangereuses.

Bien plus que des sanctions, la révolte de tout genre peut avoir des conséquences extrêmement dangereuses, voir néfastes.

Cela peut se vérifier par un exemple célèbre dans la littérature : le roman Les Liaisons Dangereuses. Dans son livre, Choderlos de Laclos met en scène des personnages libertins, c’est-à-dire des personnes dont la façon de penser va à l’encontre de celle de leur époque, et qui se révoltent donc de façon non violente contre l’église et les mœurs de leur temps en général.

Ainsi, dans Les Liaisons Dangereuses, à force de jeux d’orgueil pour se différencier des gens ordinaires et se prouver libertins à tout instant, le héros Valmont finit par mourir ainsi qu’il est raconté dans les dernières lettres.

Cet exemple nous permet de développer l’idée selon laquelle la révolte peut s’avérer inutile et même très dangereuse puisqu’elle mène soit à des sanctions soit à des conséquences plus ou moins graves.

L’on est alors tenté de répondre, d’après les arguments exposés, que l’on n’a pas le droit de se révolter.

La notion d’avoir le droit renvoie directement à la notion de permission ce qui sous-entend que nous avons besoin de quelqu’un d’extérieur à nous-même pour nous la donner.

Cependant la révolte n’est pas une requête que l’on irait faire à autrui mais bien une volonté personnelle, un sentiment qui n’appartient qu’à nous seul.

Puisque nous n’avons pas besoin d’autorisation pour nous révolter, la révolte peut ainsi nous apparaître non comme un droit mais plutôt comme un devoir. En effet, dans certaines situations, le droit supposé de se révolter devient un devoir.

Par exemple, intéressons- nous au cas de Jean Moulin, résistant français durant l’occupation allemande. Ce dernier n’a pas hésité à faire des sabotages ainsi que des tractes contre la loi qui lui semblait injuste pour faire entendre son opinion.

Il a d’ailleurs payé de sa vie pour sauver son pays et retrouver la légitimité.

Dans ce cas là, nous voyons qu’il n’avait aucun droit de se révolter face aux règles mises en place durant la seconde guerre mondiale dans l’Etat français, mais c’était de son devoir, en tant que citoyen français, de le faire.

L’exemple de Jean Moulin met donc en exergue le fait que le droit à la révolte peut parfois devenir un devoir et être donc entièrement justifié. Enfin, et dans un certain contexte, la révolte peut s’avérer aller au-delà de tout droit ou tout devoir.

En effet, l'enfant qui refuse d’aller dormir est déjà dans ce qu’on appelle « l’esprit de révolte » car il proteste et refuse un ordre établi en ressentant un sentiment d'injustice, il dit « non ».

Comme l'a dit Camus dans L'homme révolté : « Qu'est ce qu'un homme révolté ? Un homme qui dit non.

» Truffaut a ainsi voulu montrer cela dans son film « l’Enfant Sauvage » qu’il réalise en 1970 et dans lequel il met en scène un enfant ayant passé ses plus jeunes années à vivre seul dans la forêt, sans même apprendre à parler.

Dans l’une des scènes de ce film, le docteur que joue Truffaut décide de provoquer l’enfant afin de voir si celui-ci est capable de réagir face à l’injustice ou même de la ressentir.

Durant un de leurs exercices, alors que l’enfant donne une bonne réponse, le. »

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