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Toute technique vise-t-elle à fabriquer des objets ?

Publié le 24/03/2004

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technique
D'une part sur le plan physique, afin de rester en bonne santé, mais aussi sur le plan intellectuel, afin de rendre les hommes plus sages et habiles.   TECHNOLOGIE : Etude générale de la technique, ses oeuvres, ses procédés et son histoire. En un autre sens, désigne plutôt aujourd'hui les éléments les plus avancés, les plus complexes de la technique moderne, en particulier ceux qui mettent en jeu les nouvelles machines. 2. l'essence de la technologie est pro-vocation TEXTE Heidegger HEIDEGGER, Essais et conférences, "La question de la technique", trad. A, Préau, Gallimard, 1988, pp. 20-22. <La technique conserve, de sa parenté avec l’art, l’idée d’une manière de procéder pour parvenir à une fin. On parlera ainsi d’un procédé de fabrication ou encore une méthode de pensée susceptible d’améliorer les voies d’accès aux fins que l’on se propose. La technique vise avant tout l’utilité qu’elle ne peut obtenir qu’au prix d’une économie de moyens et un maximum d’efficacité. Peut-on dire alors que toute technique vise à fabriquer des objets ? Que dire alors des techniques qui ne fabrique pas les objets mais qui pensent, qui construisent une méthode de pensée pour un usage optimal des objets ?

technique

« vers la création, et « accompagnée de raison », ce qui l'oppose de ce fait, aux autres animaux.La nature a donc donné à l'homme des mains à la mesure de ce que peut lui permettre de faire son intelligence.L'outil, en effet, n'est pas seulement le prolongement naturel de la main, il est la traduction matérielle de sonintelligence.C'est pourquoi Aristote peut affirmer que « ce n'est pas parce qu'il a des mains que l'homme est le plus intelligentdes êtres, mais c'est parce qu'il est le plus intelligent qu'il a des mains ».

Ce à quoi s'oppose cet extrait: Ce texte d'Aristote ne prend toute sa signification que si on se réfère au mythe de Prométhée dont Platon expose sapropre version dans son dialogue, Le Protagoras.Selon ce mythe, les dieux chargèrent Prométhée et son frère Épiméthée d'attribuer des qualités appropriées àchacun des animaux qu'ils venaient de façonner.Cependant, Épiméthée demanda à son frère de lui laisser faire seul le partage et attribua aux uns la force, auxautres la vitesse, aux uns des armes sous forme de cornes, griffes, serres...

aux autres des moyens de fuirrapidement, comme les ailes.

En outre, il voulut les aider à supporter les saisons et revêtit les uns de poils épais, lesautres de peaux serrées, en guise de couvertures naturelles.

Enfin, il donna à certains, comme chaussures, soit dessabots, soit des peaux calleuses.Mais il oublia l'espèce humaine et Prométhée, venu pour examiner le partage, vit l'homme sans chaussures, nicouverture, ni arme.

Aussi lui offrit-il, pour compenser cette nudité, le feu et la connaissance des techniques.

Grâceau feu et aux techniques, l'homme put compenser sa nudité originelle et se fabriquer, par la culture, les outils que lanature (à travers la fiction d'Épiméthée) avait oublié de lui accorder sous forme d'organes.

Ainsi, les techniqueshumaines sont-elles fondées sur cette conception selon laquelle l'homme est l'animal le moins bien doté de tous lesanimaux.Aristote réfute ici cette conception véhiculée par le mythe : « ceux qui disent que l'homme n'est pas bien constitué» et qu'il est celui qui a reçu en partage le moins de choses par rapport aux autres animaux, « parce que, dit-on, ilest sans chaussures, il est nu et n'a pas d'armes pour combattre », ceux-là « sont dans l'erreur ».

2.

Le mythe de Prométhée selon Platon TEXTE PLATON, Protagoras, 320 d sqq. "C'était au temps où les Dieux existaient, mais où n'existaient pas les races mortelles.Or, quand est arrivé pour celles-ci le temps où la destinée les appelait aussi àl'existence, à ce moment les Dieux les modèlent en dedans de la terre, en faisant unmélange de terre, de feu et de tout ce qui encore peut se combiner avec le feu et laterre.

Puis, quand ils voulurent les produire à la lumière, ils prescrivirent à Prométhée età Épiméthée de les doter de qualités, en distribuant ces qualités à chacune de la façonconvenable.

Mais Épiméthée demande alors à Prométhée de lui laisser faire tout seulcette distribution : "Une fois la distribution faite par moi, dit-il, à toi de contrôler !" Là-dessus, ayant convaincu l'autre, le distributeur se met à l'oeuvre.En distribuant les qualités, il donnait à certaines races la force sans la vélocité ;d'autres, étant plus faibles étaient par lui dotées de vélocité ; il armait les unes, et, pour celles auxquelles il donnait une nature désarmée, il imaginait en vue de leur sauvegarde quelque autre qualité :aux races, en effet, qu'il habillait en petite taille, c'était une fuite ailée ou un habitat souterrain qu'il distribuait ;celles dont il avait grandi la taille, c'était par cela même aussi qu'il les sauvegardait.

De même, en tout, ladistribution consistait de sa part à égaliser les chances, et, dans tout ce qu'il imaginait, il prenait ses précautionspour éviter qu'aucune race ne s'éteignit.Mais, une fois qu'il leur eut donné le moyen d'échapper à de mutuelles destructions, voilà qu'il imaginait pour ellesune défense commode à l'égard des variations de température qui viennent de Zeus: il les habillait d'une épaissefourrure aussi bien que de solides carapaces, propres à les protéger contre le froid, mais capables d'en faire autantcontre les brûlantes chaleurs ; sans compter que, quand ils iraient se coucher, cela constituerait aussi unecouverture, qui pour chacun serait la sienne et qui ferait naturellement partie de lui-même ; il chaussait telle racede sabots de corne, telle autre de griffes solides et dépourvues de sang.

En suite de quoi, ce sont les aliments qu'illeur procurait, différents pour les différentes races pour certaines l'herbe qui pousse de la terre, pour d'autres, lesfruits des arbres, pour d'autres, des racines ; il y en a auxquelles il a accordé que leur aliment fût la chair des autresanimaux, et il leur attribua une fécondité restreinte, tandis qu'il attribuait une abondante fécondité à celles qui sedépeuplaient ainsi, et que, par là, il assurait une sauvegarde à leur espèce.Mais, comme (chacun sait cela) Épiméthée n'était pas extrêmement avisé, il ne se rendit pas compte que, aprèsavoir ainsi gaspillé le trésor des qualités au profit des êtres privés de raison, il lui restait encore la race humaine quin'était point dotée ; et il était embarrassé de savoir qu'en faire.

Or, tandis qu'il est dans cet embarras, arriveProméthée pour contrôler la distribution ; il voit les autres animaux convenablement pourvus sous tous les rapports,tandis que l'homme est tout nu, pas chaussé, dénué de couvertures, désarmé.

Déjà, était même arrivé cependant le. »

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