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« Toutes choses sont liées entre elles, et d'un noeud sacré ; et il n'y a presque rien qui n'ait des relations. » Marc Aurèle,

Publié le 30/12/2021

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Commentaire de Jean-François Revel dans « Histoire de la philosophie occidentale »: « si le chien suit le trajet de la charrette, s’il ne se débat pas, s’il ne fait aucun effort pour tirer en sens contraire de la direction dans laquelle le cheval et le paysan font aller la voiture, eh bien, il se fondera dans le mouvement. Si, au contraire, il s’efforce de tirer en sens inverse, s’il résiste, eh bien, de toute manière il ira dans la même direction mais beaucoup plus inconfortablement, sera traîné sur le sol et éventuellement roué de coups par son maître. Dans les deux hypothèses, le résultat sera le même, simplement dans la première hypothèse il aura en définitive moins souffert, puisqu’il aura épousé un déterminisme auquel il ne peut de toute façon rien changer. »

« TEXTES: AMOR FATI Pour figurer le rapport de l’homme et du destin, les stoïciens utilisaient l’image d’un chien attaché à une charrette .

« Eux aussi Zénon et Chrysippe , affirmaient que tout est destin avec l’exemple suivant.

Quand un chien est attaché à une charrette, s ’il veut la suivre, il est tiré et il la suit, faisant coïncider son acte spontané avec la nécessité ; mais s’il ne veut pas la suivre, il y sera contraint dans tous les cas.

De même en est -il des hommes : même s’ils ne le veulent pas, ils seront dans t ous les cas contraints de suivre leur destin. » Hippolyte , « Réfutations de toutes les hérésies » .

Commentaire de Jean -François Revel dans « Histoire de la philosophie occidentale »: « si le chien suit le trajet de la charrette, s’il ne se débat pas, s’il ne fait aucun effort pour tirer en sens contraire de la direction dans laquelle le cheval et le paysan font aller la voiture, eh bien, il se fondera dans le mouvement.

Si, au contrai re, il s’efforce de tirer en sens inverse, s’il résiste, eh bien, de toute manière il ira dans la même direction mais beaucoup plus inconfortablement, sera traîné sur le sol et éventuellement roué de coups par son maître.

Dans les deux hypothèses, le ré sultat sera le même, simplement dans la première hypothèse il aura en définitive moins souffert, puisqu’il aura épousé un déterminisme auquel il ne peut de toute façon rien changer .

» Si le petit chien suit le chariot, il sera heureux.

En revanche, s’il ne veut pas le suivre, il s’épuisera et se blessera les pattes en vain car il n’est pas assez fort pour en arrêter le mouvement.

=dem pour les hommes: si nous voulons résister au déterminisme qui régit le monde, nous serons quand même tirés de force.

En revanche, si nous consentons au destin et à l’ordre du monde, nous serons heureux .

Implication : la révolte est ignorance.

Le refus, la révolte n'ont pas de sens.

Il faut acquiescer, adhérer au monde.

La liberté est confondue avec la sagesse.

Elle est conquête de la sérénité dans la lucidité .

Elle naît d'un recul intérieur, d'une mise à distance de n otre esprit.

Le stoïcisme n ’affirme p as seulement la né cessit é causale du monde (enchaînement mécanique des causes et des effets) mais la Nature est un être divin qui ne fait rien en vain.

Tout est finalisé , tout a un but et ce but ultime de la nature, c’est le Bien du Tout .

Le destin est donc bon , il est une Providence – même si la petite partie que nous sommes ne l’ aper çoit pas.

Mais ce Bien, c’est la vie et le Bien de la totalité du monde, non de chaque créature qui la compose.

Chaque homme est un rouage du grand mécanisme universel .

Chacun a un rôle à jouer sur Terre.

Ne pas se croire le centre du monde.

L’homme heureux est celui qui s’efforce de jouer correctement son rôle, sa partition dans le tout de l’Univers : « Souviens -toi que tu joues dans une pièce qu’a choisie le metteur en scène : courte, s’il l’a voulue courte, longue, s’il l’a voulue longue.

S’il te fait jouer le rôle d’un mendiant, joue -le de ton mieux ; et fais de même, que tu joues un boiteux, un homme d’Etat ou un simple particulier.

Le choix du rôle est l’affaire d’un autre. » (Pensée 17).

Selon EPICTETE , notre vie ressemble à une pièce de théâtre déjà écrite.

Nous n'y pouvons plus rien changer.

Il no us appartient seulement de bien jouer ou de mal jouer notre rôle ou encore de "quitter la scène", c'est à dire de nous suicider .

C'est en cela que réside notre liberté : dans l’acception ou la renonciation. Pour être heureux, il faut trouver sa place dans l’ordre divin et parfait du monde comme l’organe dans un organisme vivant doit être à sa place pour pouvoir remplir son rôle .

Sans quoi l’organisme dépérit et l’organe lui -même meurt.. »

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