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Le Traité sur les principes de Berkeley

Publié le 10/04/2013

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berkeley

« George Berkeley, prêtre et philosophe EXTRAITS «Être, c'est percevoir ou être perçu», telle est la formule qui est à la base de l'idéalisme de Berkeley Nos pensées, nos sentiments, les idées forgées par notre imagination n'existent pas hors de l'intelligence, chacun l'accor­ dera.

Il me semble non moins évident que les sensations variées ou idées imprimées dans les sens , quel que soit leur mélange ou leur combinaison,( ...

) ne peuvent exister autrement que dans une intelligence qui les perçoit.

On peut, je pense, obtenir de ce fait, une connaissance intuitive, si l'on porte attention au sens du mot exister quand on l'applique aux choses sensibles.

La table sur laquelle j'écris, je dis qu'elle existe ; c'est-à-dire je la vois et je la touche; sij'étais sorti de mon bureau, je dirais qu'elle existe ; j'entendrais par ces mots que si j'étais dans mon bureau, je la percevrais ou qu'un autre esprit la perçoit actuellement.

Il y avait une odeur, c'est-à-dire on odorait ; il y avait un nom, c'est-à-dire on enten­ dait; une couleur ou une forme, on percevait par la vue ou le toucher.

C'est tout ce que je peux entendre par ces expressions et les expressions analogues.

Car ce que l'on dit de l'existence absolue de choses non pensantes, sans rap­ port à une perception qu'on en prendrait, c'est pour moi complètement inintelligible.

Leur existence (esse), c'est d'être perçues (percipi) ; il est impossible qu'elles aient une existence hors des intelligences ou choses pensantes qui les perçoivent.

Les œuvres de la nature, idées ou sensations, ne sont pas produites par la volonté humaine C'est donc un autre Esprit qui les cause, puisqu'il est inadmissible qu'elles existent par elles-mêmes.

Mais si nous considérons attentivement la constante régularité, l'ordre et l'enchaînement des choses na­ turelles, la magnificence admirable, la beauté et la perfection des grandes parties de la création, la merveilleuse invention des moindres et l'harmonie , l'exacte cor­ respondance établie dans l'ensemble ; par­ dessus tout, ces lois, qu'on ne saurait assez admirer, de la peine et du plaisir, des instincts ou inclinations naturelles, des appétits et des passions des animaux ; si, dis-je, nous observons toutes ces choses et qu'en même temps nous pensons à la signification et à la valeur des attributs tels que Un, Éternel, Infiniment Sage, Bon et Parfait, nous verrons qu'il appartient à cet Esprit « qui opère tout en tout » et « par qui tout subsist e ».

Il suit évidemment de là que Dieu est connu aussi certainement et immédiatement que tout autre esprit ou être spirituel distinct de nous.

Nou s pouvons même affirmer que l'existence de Dieu est perçue avec beau­ coup plus d'évidence que celle des hommes, attendu que les effets de la Nature sont infiniment plus nombreux et plus considé­ rables que ceux que nous rapportons aux agents humains.

Traduction de Ch.

Renouvier Berkeley s'établit à Rhode Island et donna un des premiers comptes rendus sur la vie dans le Nouveau Monde NOTES DE L'ÉDITEUR 1734, fonction qui l'amena à défendre les Irlandais contre l'Angleterre.

se loge dans une autre idée, dont il naîtra une troisième idée ...

» Voltaire.

George Berkeley (1685-1753) fut doyen de la faculté de théologie de Dublin.

Animé d'un profond sentiment religieux, il partit pour Rhode Island en 1728, dans l'intention d'aller prêcher et propager la foi chrétienne aux Bermudes.

Il entreprit cette « croisade » pour dénoncer l'irréligion, cause, selon lui, de tous les maux.

Mais il ne put évangéliser aucun « sauvage », étant resté trois ans à Rhode Island à attendre des subsides qui ne vinrent jamais.

Il fut nommé évêque en 1, 2, 3 Mary Eva ns Pictur e Librar y 4 Roger· Viollel « Berkeley a été un des plus profonds écrivains qui aient défendu le christianisme ...

[il] est le dernier qui ait prétendu, par cent sophismes captieux, prouver que les corps n'existent pas ...

De sorte que, selon ce docteur, dix mille hommes tués par dix mille coups de canon ne sont, dans le fond , que dix mille appréhensions de notre entendement ; et quand un homme fait un enfant à sa femme, ce n'est qu'une id ée qui «Reste à savoir quel est le genre d'existence des objets quand je cesse de les percevoir.

( ...

)Cette question, Berkeley toute sa vie va tenter d'y répondre.

Tout son mérite devant la postérité, c'est d'avoir abordé de front la connaissance sous sa forme la plus immédiate, et d'avoir réduit le problème à sa plus simple expression, en écartant les faux­ fuyants.

» J.

Pucelle, Berkeley ou l'itinéraire de l'âme à Dieu, Éditions Seghers, 1967.

BERKEL EY 02. »

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