Devoir de Philosophie

Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser?

Publié le 09/03/2005

Extrait du document

travail

Selon Arendt , le travail dans l'antiquité était dévalorisé car il était " asservissement à la nécessité ".On réservait le travail à l'esclave car il était signe de contrainte.L'aliénation du travailleur est ainsi inévitable : travailler c'est entrer dans la dépendance de quelqu'un d'autre.B - MAIS... On peut remarquer que des relations hiérarchiques ne sont pas nécessairement des rapports d'opposition.Au contraire, elles rapprochent les êtres en révélant leur complémentarité.Exemple : l'armée distingue radicalement les individus, et les unit.Travailler révèle les capacités réelles de l'individu.Hegel dit ainsi que " le travail forme ". L'esclave en appliquant ses efforts à transformer la réalité par des tâches humiliantes, parvient à la maîtrise de soi.

L'individu ne peut pas se suffire à lui-même. autrui lui apprend à travailler. Son travail profite aux autres. Inversement, c'est grâce au travail des autres qu'il peut satisfaire l'ensemble de ses besoins. MAIS, le travail a toujours été associé à l'exploitation de l'homme. N'étant jamais équitablement réparti, il oppose ceux qui produisent et les autres.

travail

« Travailler consiste à réaliser un projet préalablement conçu.

Il permet de faire la différence entre penser et agir .Aristote : "L'esclave est un outil dans la main du maître". « De même que, dans un art bien défini, l'artisan sera nécessairement enpossession des instruments propres à l'accomplissement de l'oeuvre qu'il sepropose, ainsi en est-il pour celui qui est à la tête d'une famille et lesinstruments dont il dispose sont, les uns inanimés et les autres animés ( parexemple pour le pilote, la barre est un être inanimé, et le timonier un êtreanimé : car dans les divers métiers, celui qui aide rentre dans le genreinstrument).

De même également, la chose dont on est propriétaire est uninstrument en vue d'assurer la vie, et la propriété dans son ensemble, unemultiplicité d'instruments, l'esclave lui-même est une sorte de propriétéanimée, et tout homme au service d'autrui est comme un instrument quitient lieu d'instruments.

Si, en effet, chaque instrument était capable, sur unesimple injonction, ou même pressentant ce qu'on va lui demander, d'accomplirle travail qui lui est propre, comme on le raconte des statues de Dédale oudes trépieds d'Héphaïstos lesquels, dit le poète, « se rendaient d'eux-mêmesà l'assemblé des dieux », si, de la même manière, les navettes tissaientd'elles-mêmes, et les plectres [1] pinçaient tout seuls la cithare, alors, ni les chefs d'artisans n'auraient besoin d'ouvriers, ni les maîtres d'esclaves.

» Aristote. [1] Plectres : lamelle de bois ou d'ivoire qui sert à toucher les cordes de l'instrument ; on dit aujourd'hui unmédiator. Travailler différencie donc les êtres, engendre des consciences rivales.

La conscience de classe du prolétaireprovient de la nature de son travail.Selon Arendt , le travail dans l'antiquité était dévalorisé car il était " asservissement à la nécessité ".On réservait le travail à l'esclave car il était signe de contrainte.L'aliénation du travailleur est ainsi inévitable : travailler c'est entrer dans la dépendance de quelqu'un d'autre. B - MAIS...

On peut remarquer que des relations hiérarchiques ne sont pas nécessairement des rapports d'opposition.Au contraire, elles rapprochent les êtres en révélant leur complémentarité.Exemple : l'armée distingue radicalement les individus, et les unit.Travailler révèle les capacités réelles de l'individu.Hegel dit ainsi que " le travail forme ".

L'esclave en appliquant ses efforts à transformer la réalité par des tâcheshumiliantes, parvient à la maîtrise de soi.

Le maître lui devient aliéné par ses désirs.Travailler permet ainsi de prendre conscience de soi, de ses talents et de se faire valoir.L'union résulte de la reconnaissance réciproque entre êtres sûrs de leur valeur.L'oisiveté, en revanche, ne produit qu'une unité instable entre les êtres.

On ne s'entend que tant que le plaisirpartagé existe.

L'ennui entraîne l'indifférence réciproque.L'union réalisée par le travail est donc plus durable, car fondée objectivement.

C - ALORS... Le travail est révélateur de différences.

Ces différences deviennent contradictions par l'interprétation qu'on en tire.Se définir par le contenu de ce que l'on fait contribue à nous particulariser.

Le travail se corrompt en habitude, ouroutine.

Nietzsche : "Le travail constitue la meilleure des polices".. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles