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Le travail, a-t-on dit, est une nécessité triste. Qu'en pensez-vous ?

Publié le 24/03/2004

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travail
Et cette subordination n'est pas momentanée. L'oeuvre exige pendant toute sa durée, outre l'effort des organes qui agissent, une attention soutenue, laquelle ne peut elle-même résulter que d'une tension constante de la volonté. Elle l'exige d'autant plus que, par son objet et son mode d'exécution, le travail entraîne moins le travailleur, qu'il se fait moins sentir à lui comme le libre jeu de ses forces corporelles et intellectuelles ; en un mot, qu'il est moins attrayant".   2. L'homme et le refus du donné naturel TEXTE Texte G. BATAILLE, L'érotisme in OC, t. X, Gallimard, p. 212.   "Je pose en principe un fait peu contestable : que l'homme est l'animal qui n'accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie. Il change ainsi le monde extérieur naturel, il en tire des outils et des objets fabriqués qui composent un monde nouveau, le monde humain.
travail

« savoir qu'il est la reproduction de l'existence physique des individus.

Il représente plutôt déjà un mode déterminé del'activité de ces individus, une façon déterminée de manifester leur vie, un mode de vie déterminé.

La façon dont lesindividus manifestent leur vie reflète très exactement ce qu'ils sont.

Ce qu'ils sont coïncide donc avec leurproduction, aussi bien avec ce qu'ils produisent qu'avec la façon dont ils le produisent". 3.

TRANSITION Le travail est ce qui humanise l'homme, ce qui permet aux hommes de constituer un monde humain, un monde deculture.

Comment le travail peut-il se présenter comme une nécessité triste ? II Les figures modernes du travail et du travailleur Le travail est-il une police sociale ? 1. Texte NIETZSCHE, Aurore (1880), livre III, trad.

J.

Hervier, Ed.

Gallimard, coll.

Idées, 1974, pp.

181-182. "Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la mêmearrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout cequi est individuel.

Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur dumatin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraverpuissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance.

Car il consume uneextraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, àl'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles etrégulières.

Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adoreaujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême.

Et puis ! épouvante ! Le "travailleur", justement, est devenudangereux ! Le monde fourmille d'"individus dangereux" ! Et derrière eux, le danger des dangers - l'i ndividuum !" 2.

Travail et automatisation : l'homme est-il prêt à vivre dans une société sans travail ? Texte Hannah ARENDT, La condition de l'homme moderne "C'est l'avènement de l'automatisation qui, en quelques décennies, probablement videra les usines et libéreral'humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, le fardeau du travail, l'asservissement à la nécessité.

(...)C'est une société de travailleurs que l'on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien desactivités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté.

Dans cettesociété qui est égalitaire, car c'est ainsi que le travail fait vivre ensemble les hommes, il ne reste plus de classe,plus d'aristocratie politique ou spirituelle, qui puisse provoquer une restauration des autres facultés de l'homme.Même les présidents, les rois, les premiers ministres voient dans leurs fonctions des emplois nécessaires à la vie dela société, et parmi les intellectuels il ne reste que quelques solitaires pour considérer ce qu'ils font comme desoeuvres et non comme des moyens de gagner leur vie.

Ce que nous avons devant nous, c'est la perspective d'unesociété de travailleurs sans travail, c'est-à-dire privés de la seule activité qui leur reste.

On ne peut rien imaginer depire".

TRANSITION 2. La modernité a construit des figures modernes du travail qui sont des figures aliénantes pour les hommes.

Si letravail est une nécessité triste, comment comprendre la situation de ceux qui ne travaillent pas mais aussi deceux qui travaillent ? Pourquoi travaillons nous ? III Un monde humain n'est-il structuré que le travail et la technique ? 1.

Le travail distingue l'homme de l'animal Texte K.

MARX, Le Capital , livre I, 3e section, c.

7 "Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature.

L'homme y joue lui-même vis-à-visde la nature le rôle d'une puissance naturelle.

Les forces dont son corps est doué, bras et jambe, têtes et mains, illes met en mouvement afin de s'assimiler les matières en leur donnant une forme utile à sa vie.

En même temps qu'ilagit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie, il modifie sa propre nature et développe les facultésqui y sommeillent.

Nous ne nous arrêterons pas à cet aspect primordial du travail où il n'a pas encore dépouillé sonmode purement instinctif.

Notre point de départ c'est le travail sous une forme qui appartient exclusivement àl'homme.

Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celle du tisserand, et l'abeille confond par la structurede ses cellules de cire l'habileté de plus d'un architecte.

Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architectede l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

Le. »

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