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Le travail intellectuel est-il supérieur au travail manuel ?

Publié le 09/03/2004

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travail
[Avant de penser, il faut se nourrir. C'est le travail manuel qui produit ce qui est absolument nécessaire à l'homme. La distinction entre travail manuel et travail intellectuel est fallacieuse. Que l'homme construise un meuble ou qu'il résolve des équations, il fait de toute façon appel à ses aptitudes intellectuelles.] La dévalorisation du travail manuel est relativement récente Les Grecs considéraient que l'homme sage est un homme qui maîtrise plusieurs techniques. Jusqu'à la naissance de l'industrialisation, le bon ouvrier, l'artisan avaient droit à la considération. La noblesse, si elle méprisait bien le travail en général, ne faisait pas de distinction entre celui qui enseigne pour gagner sa vie et celui qui cultive la terre. Tout travail manuel «noble« est intellectuel La dépréciation du travail manuel n'est pas seulement idéologique. Elle se rapporte à un état de fait: le travail à la chaîne, lié au développement de l'industrialisation, transforme l'homme en une sorte d'automate. Mais l'«ouvrier spécialisé«, c'est-à-dire celui qui n'exécute qu'une seule et même tâche, sans jamais avoir à réfléchir, n'est pas l'artisan dont le savoir-faire et l'intelligence s'appliquent à toutes les étapes de la fabrication d'un objet.
Au fil du temps, le travail intellectuel l'emporte sur la travail manuel. Notre société a besoin d'intellectuels plutôt que de manuels, de cerveaux plutôt que de bras. Cette supériorité du travail intellectuel a été accentué par le capitalisme et la lutte des classes (Marx).
MAIS...
Le travail manuel et le travail intellectuel sont tous deux une expression de l'intelligence humaine. On ne peut pas dire que l'un est supérieur à l'autre. Ils sont complémentaires.

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« La dévalorisation du travail manuel est relativement récenteLes Grecs considéraient que l'homme sage est un homme qui maîtrise plusieurs techniques.

Jusqu'à lanaissance de l'industrialisation, le bon ouvrier, l'artisan avaient droit à la considération.

La noblesse, si elleméprisait bien le travail en général, ne faisait pas de distinction entre celui qui enseigne pour gagner sa vie etcelui qui cultive la terre. Tout travail manuel «noble» est intellectuelLa dépréciation du travail manuel n'est pas seulement idéologique.

Elle se rapporte à un état de fait: le travailà la chaîne, lié au développement de l'industrialisation, transforme l'homme en une sorte d'automate.

Maisl'«ouvrier spécialisé», c'est-à-dire celui qui n'exécute qu'une seule et même tâche, sans jamais avoir àréfléchir, n'est pas l'artisan dont le savoir-faire et l'intelligence s'appliquent à toutes les étapes de lafabrication d'un objet. Le travail manuel est nourricierBergson, tout comme Alain, rappelle cette évidence: sans le travail du paysan, du pêcheur, le travailintellectuel perd toute valeur.

Aussi riche soit un banquier, son argent ne lui servira plus à grand-chose sipersonne ne produit les denrées nécessaires à sa subsistance... aujourd'hui, il ne viendra à l'idée de personne de dire d'un chirurgien, d'un dentiste, d'un coiffeur renommésque ce sont des travailleurs manuels.

Pourtant, leur activité repose sur l'usage exclusif de leurs mains.

Voilàqui montre le caractère purement idéologique de la distinction entre travail manuel et travail intellectuel.

Elleapparaît avec la montée en puissance de la bourgeoisie, laquelle marque une opposition de plus en plus netteentre les villes et la campagne.

La classe des banquiers, des commerçants aura tendance à mépriser le travailmanuel afin de valoriser ses propres activités, lesquelles ne produisent rien.D'un point de vue philosophique, il est impossible de dire que le travail intellectuel est supérieur au travailmanuel puisque, et à l'exception des tâches spécialisées, répétitives, ou des travaux de force, l'un et l'autreengagent toute l'intelligence de l'homme.. »

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