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LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

Publié le 26/10/2010

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A l'origine de la troisième révolution industrielle, il y a la guerre : de 1942 date la mise au point de la première pile atomique, par l'italien Fermi. Pour la première fois, se produit en laboratoire une réaction en chaîne par la désintégration d'un noyau d'uranium naturel. L'explosion de la première bombe atomique dans le Nouveau Mexique, le 16 juillet 1945, fait entrer l'humanité dans l'ère nucléaire. Elle révèle au Monde l'énormité de l'énergie libérée par la fission de l'atome (en particulier de la fission du noyau de l'uranium 235). A leur tour, l'URSS en 1949, le Royaume-Uni en 1952, la France en 1960 et la Chine en 1964 expérimentent la bombe A, entrant dans le club atomique. Cependant, dès 1950, les Américains découvrent qu'a masse égale, la fusion du noyau d'hydrogène libère 8 fois plus d'énergie que la fission d'un noyau d'uranium. Aussi, en 1952, font-ils exploser leur 1er bombe à hydrogène, la bombe H, 8 fois plus destructrice que la bombe A. Les Soviétiques suivent leur exemple en 1953, les Britanniques en 1957, les Chinois en 1967 et les Français en 1968.

« été lancé Telstar, le premier satellite de télécommunications, les câbles sous-marins ne sont plus les seuls relais dans la transmission des informations en ondes courtes, pour la TV.

La supériorité américaine y estincontestable.

Cependant pour éviter qu'elle ne soit trop écrasante en matière de communication par satellites, lesEuropéens de la CEE décident, en juillet 1973, de construire Ariane. Cet affranchissement de l'attraction terrestre, ce départ vers la conquête des espaces cosmiques sont vécus avec enthousiasme : la science modifie le rapport de l'homme à l'espace et au temps. • Cette 3e révolution industrielle s'explique par l'accélération du passage de l'invention à l'innovation, c'est-à-dire de la découverte scientifique à son exploitation industrielle. J.

J. Servan-Schreiber, dans « le défi américain », en 1967, constate, que pour passer de l'une à l'autre, il avait fallu «112 ans pour la photo (1727-1839), 56 ans pour le téléphone (1820-1876) », alors qu'il ne fallut que « 5 ans pour letransistor (1948-1953) et 3 ans pour le circuit intégré (1958-1961) ».

Il n'y a « plus de barrières entre la vietechnique et la noble science » (Louis Armand).

• La recherche scientifique, coûtant de plus en plus cher, ne peut être financée que par de grandes entreprises ou par l'Etat, celui-ci étant d'ailleurs le mieux à même de supporter le coût d'une recherche technique dont la rentabilité n'est pas immédiate.

Même aux Etats-Unis, payslibéral par excellence, c'est l'Etat qui finance 90 % des recherches dans l'aérospatiale, la NASA étant une agencecivile fédérale. J.

K.

Galbraith fait de « la recherche-développement » une des caractéristiques du « nouvel état industriel ». • Enfin, dernière composante de la 3e révolution industrielle : la transformation du travail. Entre 1953 et 1973, la productivité de celui-ci dans l'industrie augmente de 8,9 % au Japon, de 5,4 % en France et de 5 % en Allemagne et Italie.

Seules de très grandes entreprises pouvant se payer les investissementsque l'explosion technique suscite, celui-ci favorise la concentration des entreprises. Aux EU, par exemple, entre 1950 et 1974, les 500 premières firmes sont passées de la moitié aux 2/3 des vente à, des 2/3 aux 3/4 des profits.

•A la tête des entreprises, le pouvoir est de plus en plus détenu par des « managers » ou organisateurs,selon l'expression de Burnham.

En 1971, J.

K.

Galbraith constate qu'« un individu n'est plus en mesure de contrôlerseul la totalité des informations importantes.

Ces firmes, quand elles atteignent leur plein développement sont doncdirigées collégialement, par des ingénieurs, des directeurs de ventes, des spécialistes de marketing, des chefs de publicité, des comptables, des juristes, des démarcheurs de ministères : c'est la « technostructure » ». Et Galbraith d'ajouter : « il devient de plus en plus difficile à une personne extérieure à la technostructure departiciper au processus de décision.

C'est la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui le propriétaire oul'actionnaire.

» Ainsi le pouvoir dans l'entreprise appartient moins à ses propriétaires qu'a ses gestionnaires.

• L'explosion du progrès technique a suscité un besoin de qualification, a modifié la structure professionnelle des entreprises. La technologie moderne crée des emplois de plus en plus qualifiés en même temps qu'elle supprime ceux qui le sont le moins.

« L'organisation scientifique du travail » s'est donc traduite par la percée des « cols blancs » aux dépens des « cols bleus ». Partout diminue la proportion d'ouvriers sans qualification, alors qu'augmente celle qui en ont, avec celui des cadres.

Aux Etats-Unis, où ce processus dans les années 60 est le plusentamé, les « white collars » ont augmenté de 30 % entre 1954 et 1964 et au sein de ceux-ci, ce sont les « pros »,les techniciens qui augmentèrent le plus.

• La 3e révolution industrielle en favorisant la montée des classes moyennes, en dissociant propriété et pouvoir dans l'entreprise, a diminué l'antagonisme, né de la 1re,entre le capital et le travail.. »

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