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Y a-t-il une véritable unité du sujet ?

Publié le 08/01/2006

Extrait du document

           L'illusion tient selon lui à ce que nous sommes abusés par le Je, nous en tirons plus de renseignements qu'il n'en donne effectivement. Que ce soit toujours le même Je nous en inférons l'unité du sujet comme personnalité, or en fait on fait une tautologie : grammaticalement le Je est toujours le même et on en infère que Je suis ontologiquement le même, mais on n'a pas le droit de le faire. Car il faudrait sortir de soi-même pour s'observer, or cela reviendrait à se dédoubler, et à rompre l'unité du moi, ce qui est contradictoire. De même je ne peux passer de la mêmeté du Je à l'idée d'une substantialité du sujet, je ne peux passer d'une identité logique (le Je) à une substance ontologique (l'unité réelle du moi). Rien ne m'autorise à faire le saut du logique à l'ontologique, de la grammaire du Je à l'être du sujet.           L'homme étant dans l'incapacité de sortir de lui-même pour s'observer comme sujet, il paraît compromis qu'il puisse prouver, éprouver de lui-même objectivement l'unité du moi. Il en a l'intime conviction mais elle n'est pas objectivable.  III-Le temps de la conscience et l'unité du sujet.            Or on peut cesser de prendre au départ le sujet comme une forme logique et décider de privilégier son être temporel. Le Je n'est plus une forme vide servant à lier des représentations mais il est le sujet historique, la pointe de l'histoire du sujet, la conscience actuelle que j'ai de moi.
 
Le sujet est le Je qui accompagne toutes mes représentations, s’interroger sur la valeur de vérité de son unité c’est demander si l’on peut de façon tangible mettre en évidence cette unité. Autrement dit n’est-elle qu’un sentiment interne ou bien peut-on en rendre compte objectivement ? Mais vouloir observer le moi n’est-ce pas déjà se dédoubler ?
           C’est peut-être le problème du temps qui nous permettra de répondre à la question, en effet il semble qu’à la fois le sujet s’étire dans le temps puisqu’il change mais tout aussi bien il résiste au temps en demeurant le même, intégrant la différence plutôt qu’elle ne le disloque.
 

« Il n'y a pas d'u ni té de la consc ience Les états de conscience se succèdent sans se ressembler .

J'ai des perceptions plus ou moins claires et toute une partie de mon psychisme m'échappe.

Pour toutes ces raisons, on ne peut pas parler d'unité de la conscience.

La conscience cl 'I' e. »

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