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La vérité dépend-elle de nous ?

Publié le 24/01/2004

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En d'autres termes, si nous ne pouvons exiger des théories scientifiques qu'elles soient vérifiables, nous pouvons exiger d'elles qu'elles soient mises à l'épreuve. Il s'agit pour cela de déduire de la théorie examinée des énoncés singuliers ou « prédictions » susceptibles d'être facilement testés dans ExPERIMENTATION : Montage technique visant à la production artificielle de phénomènes dans des conditions déterminées, en vue de contrôler la validité d'une hypothèse. l'expérimentation. Une théorie qui ne résiste pas aux tests sera dite « falsifiée » ou « réfutée » par l'expérience. Si elle passe l'épreuve des tests, elle sera considérée comme provisoirement valide jusqu'à ce qu'elle échoue à des tests ultérieurs ou qu'une théorie plus avantageuse apparaisse.Ainsi alors que, jusqu'ici, une théorie était considérée comme vraie parce qu'elle était confirmée par de nombreuses observations et expérimentations, c'est aux yeux de Popper la « falsifiabilité » ou la possibilité d'être falsifié par l'expérience, qui permettra de faire le tri entre les énoncés scientifiques et ceux qui ne le sont pas : « Un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience. »Ainsi l'énoncé « Il pleuvra ou il ne pleuvra pas ici demain », étant infalsifiable, sera considéré comme non empirique, puisqu'aucune expérience ne peut l'invalider et comme non scientifique. Autrement dit, l'irréfutabilité n'est pas vertu mais défaut. Et c'est au nom de ce critère de falsifiabilité que Popper peut exclure de la science des théories comme le marxisme et la psychanalyse, théories qui sont totalisantes, qui couvrent la totalité des phénomènes qui se produisent dans leur domaine d'attribution, qu'aucun fait ne pourra jamais contredire.Prenons l'exemple de la psychanalyse.

La difficulté tient à l’ambiguïté du terme nous. On peut comprendre le sujet ainsi : la vérité dépend elle de chacun de nous individuellement ? Mais le terme « nous « peut aussi être compris de manière collective. « Nous « ne signifierait plus chacun de nous isolément, il s’agirait d’un nous collectif. La vérité doit s’imposer à chacun, il ne peut pas y avoir autant de vérités que d’individus, le terme de vérité ne semble pas pouvoir être mis au pluriel. Cependant la vérité dépend bien des hommes, se sont bien les hommes collectivement qui participent à son élaboration.

« entre les constructions théoriques et les faits nouveaux sont à la source d'une plus grande rationalisation du réel et de progrès de la raison elle-même. Toutefois ce n'est pas parce que certaines théories ne répondent pas à ce critère de falsifiabilité qu'il faut nécessairement les ravaler au rang de pseudo-sciences.

Il y a là une affirmation d'autant plus dogmatique que savoir ce qu'est une science n'est pas décidable scientifiquement.

Il y a là aussi ce préjugé tenace que les sciences physiques sont le modèle de toute science, préjugés qui a freiné l'évolution des sciences humaines.

Voyons la critique dela psychanalyse : elle est certes séduisante, mais elle oublie le statut particulier de cette théorie qui vise à formuler des « vérités » sur un objet qui est l'inconscient, objet qui ne fait pas sens dans le sens du discours que la conscience tient sur elle-même.

La théorie freudienne est liée à la découverte, par Freud , de son propre inconscient et de certaines dimensions qui se retrouvent dans l'inconscient de tout homme.

Comme le souligne Laplanche , « la psychanalyse personnelle est la voie royale pour accéder à quelque part de la vérité psychanalytique. » Une vérité n'est jamais définitivement établie, non seulement parce que la réalité évolue, mais aussi parce que l'homme s'adapte continuellement à cette évolution : c'est le propre de la recherche scientifique.

Pour conclure, onpeut donc dire que la vérité est NOTRE vérification.IV - DES REFERENCES UTILESKant : Critique de la faculté de jugerPopper : La logique de la découverte scientifiqueV - LES FAUSSES PISTESNe pas distinguer la vérité logique de la vérité matérielle.Oublier ce fait : que la vérité n'est pas une propriété intrinsèque d'un objet mais une valeur attribuée par la pensée à cet objet.Montrer que les connaissances ne sont pas produites et existent indépendamment d'une pratique théorique spécifique.VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEURUn sujet classique mais technique qui implique des connaissances et une culture épistémologique.. »

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