Devoir de Philosophie

La vérité comme valeur

Publié le 02/02/2004

Extrait du document

L'erreur d'abord : contraire « épistémologique », elle se rectifie une fois les conditions de la vérité rendues effectives, ou s'évite en respectant les règles de la bonne méthode. Et pourtant, même si ses mécanismes ne sont intelligibles que du point de vue d'une juste compréhension du vrai, l'erreur n'engage-t-elle pas déjà plus qu'un manquement aux critères de la vérité ou un défaut de preuve ? Après tout, nous pouvons persévérer dans l'erreur : il y va donc aussi de notre responsabilité .Il y a ensuite l'illusion, le deuxième contraire de la vérité, qui doit bien être autre chose que l'erreur puisqu'il ne suffit pas de connaître le vrai ou d'en énoncer les règles pour la dissiper. L'illusion ne relève pas de la simple théorie de la connaissance, mais d'une analyse de la nature et de la condition humaines, et en particulier d'une théorie du désir. On s'aperçoit alors que la vérité n'est pas toujours vivable et qu'il n'est pas rare de refuser une vérité triste pour une illusion heureuse ou secourable. Il ne va donc pas de soi d'aimer la vérité.C'est ce qu'enseigne aussi, d'une autre manière, la pratique du mensonge, dernier contraire, explicitement moral celui-là, de la vérité. Bien des gens le préfèrent à une vérité dont ils pensent souvent qu'elle « n'est pas toujours bonne à dire ». Ont-ils tort ?

Liens utiles